Kesha Rogers, candidate au sénat américain pour rétablir la tradition de Kennedy

mardi 10 décembre 2013

La démocrate larouchiste Kesha Rogers le 6 décembre, suite au dépôt de sa candidature pour le siège de sénateur du Texas.

Aux Etats-Unis, la côte de popularité du président Obama est au plus bas, y compris chez les électeurs hispaniques et les jeunes. Alors que toute sa politique est contraire aux principes de la Constitution américaine, jusqu’ici, personne à Washington n’envisage réellement sa destitution.

Pourtant, la Commission judiciaire de la Chambre vient de tenir le 3 décembre une audition extraordinaire pour examiner les nombreuses façons dont Obama a violé la Constitution en usurpant des pouvoirs législatifs et des députés démocrates, qui craignent pour leur réélection, commencent à prendre leurs distances avec la Maison Blanche.

Alors que jusqu’ici personne n’envisageait réellement de destituer Obama, ce n’est plus le cas depuis que la démocrate larouchiste Kesha Rogers a annoncé le 6 décembre sa candidature au poste de sénateur fédéral du Texas.

Dans une déclaration, elle annonce qu’elle se « présente pour combler le vide créé par des dirigeants corrompus et faillis, qui depuis longtemps s’opposent à l’avancement de la science et de l’économie ». Elle s’est engagée à mettre un terme aux renflouements de Wall Street avec l’argent des contribuables et des déposants, et au « pillage des acquis sociaux », en mettant en place trois mesures capables de changer la donne : l’adoption du Glass-Steagall Act ; le rétablissement des capacités de la NASA et la destitution d’Obama.

Ceux qui ne verraient dans cette campagne qu’un caprice feraient bien de prendre en compte ce qu’elle a pu accomplir par le passé. Par deux fois, Kesha Rogers a remporté les primaires du Parti démocrate dans la 22e circonscription du Texas, mettant hors jeu des candidats qui bénéficiaient du soutien et du financement des barons du parti, remportant plus de 50 % des suffrages démocrates.

C’est d’ailleurs ce qu’a reconnu un article paru sur le blog politique du Dallas Morning News, dans lequel le journaliste avertit qu’en 2010 et 2012, elle avait gagné des « victoires improbables », sur la base d’un « programme résolument non traditionnel ».

Ce que craignent certains hiérarques démocrates vendus à Wall Street et qui continuent à s’accrocher à Obama, c’est qu’un tel programme « non traditionnel » mobilise les électeurs désespérés, démoralisés et pourtant en colère, pour les chasser du pouvoir.

A la tête d’un parti à l’agonie depuis qu’il a abandonné son attachement à l’optimisme scientifique et technologique incarné par John Kennedy pour épouser le libre-échange et la déréglementation de Wall Street, le tout mélangé à une idéologie verte anti-croissance – les démocrates texans reconnaissent que Rogers possède un sens de leadership qui inspire les électeurs.

Elle rallumera l’espoir d’un avenir meilleur qu’avait su incarner Kennedy. Pour les Américains, sa campagne offre peut-être la dernière chance de débarrasser leur pays d’Obama et de ses parrains pour se tourner vers l’exploration de la « Nouvelle frontière ».