Brèves

LaRouche précise sa position sur la Cour pénale internationale

jeudi 18 juillet 2002

Le 9 juillet, Lyndon LaRouche s’est exprimé sur la création de la Cour pénale internationale (CPI). Selon lui, en refusant de confirmer l’établissement d’une forme impériale de tribunal international, le gouvernement américain a fait le bon choix, même si ses motivations sont mauvaises. Ce fut une erreur de la part de l’ancien président, William Clinton, de ne pas avoir bloqué la CPI avant la fin de son mandat. Malheureusement, bien d’autres nations ont soutenu cette cour pour des raisons diverses, mais erronées et dangereuses.

Il y a deux raisons principales pour lesquelles LaRouche s’oppose à ce type de cour « globalisée » :

1) Tout d’abord, la CPI représente une attaque contre l’institution de l’Etat-nation souverain et contre le principe de défense de l’intérêt général qui lui incombe.

2) En pratique, il est peu probable qu’une « cour comme la CPI respecte ses obligations implicites si l’une ou plusieurs des grandes puissances du monde, comme les puissances anglophones (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Australie, Canada, Nouvelle Zélande), sont déterminées à entraver l’application honnête du statut de la CPI. Ceci réduirait la cour au rôle de simple agent d’une puissance impériale dominante particulière. »

LaRouche a soulevé l’exemple des crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés actuellement contre la population palestinienne des territoires occupés par le gouvernement israélien d’Ariel Sharon. « Est-il probable que la CPI intervienne rapidement dans un tel cas ? » Dans la négative, « la proposition de création d’une cour pénale relève d’une hypocrisie la définissant, dès le début, comme une cour corrompue ».

Le soutien (peut-être pas si naïf que cela) dont jouit la CPI parmi certains gouvernements du monde et ONG provient en grande partie, selon LaRouche, d’un ressentiment justifié à l’égard de « certaines factions impérialistes dans les puissances anglophones, qui cherchent à imposer une nouvelle forme globalisée d’empire romain ».

Ceux qui souhaitent sincèrement voir juger les crimes de guerre et crimes contre l’humanité devraient envisager, écrit LaRouche, la mise en place de cours ad-hoc, créées par des Etats-nations souverains selon les principes de la guerre juste.