Brèves

En visite au Brésil, LaRouche est nommé citoyen d’honneur de Sao Paolo

mercredi 19 juin 2002

Après sa visite aux Emirats arabes unis, au début du mois, Lyndon LaRouche s’est rendu au Brésil du 10 au 15 juin. Le 11, il était l’invité d’honneur d’un forum organisé par l’Association des diplômés de l’Ecole supérieure de guerre (ADESG) à Sao Paolo. Le lendemain, il se voyait conférer la qualité de citoyen d’honneur de la ville et le surlendemain, il prononçait un discours devant une cinquantaine d’hommes d’affaires de la région de Sao Paolo, le coeur industriel du Brésil.

Le forum, qui avait pour thème « La crise systémique mondiale et la fin du libre-échange : FTAA [Accord de libre-échange des Amériques] et OMC », était présidé par le dirigeant de l’ADESG, Adauto Rochetto. Devant les 120 représentants de l’armée, de l’industrie, de l’administration et de la classe politique présents, LaRouche a proposé que la notion de sécurité ne soit plus considérée d’un point de vue strictement militaire, mais qu’elle englobe une défense stratégique de l’Etat-nation dans son ensemble. Il a souligné la différence entre une certaine conception de la guerre consistant à tuer le plus de personnes possible et celle qui vise à gagner la paix. « Nous devons changer les règles du jeu », dit-il, car les règles actuelles signifient la mort de l’Etat-nation. Selon LaRouche, nous devons défendre la souveraineté nationale afin de sauvegarder l’intérêt général des nations et c’est ce que doit faire que le Brésil. Son discours a été suivi de ceux du général Oliva, ancien directeur de l’Ecole supérieure de guerre, et du député Marcos Cintra, président de la commission parlementaire chargée des négociations sur le FTAA. Le lendemain, accompagnés du Dr Eneas Carneiro, un cardiologue très impliqué dans la vie politique brésilienne, LaRouche et son épouse se sont rendus à la session plénière du conseil municipal de Sao Paulo où le Dr Havanir Nimitz, conseillère municipale du PRONA, les a présentés à ses collègues. LaRouche a reçu le titre de citoyen d’honneur de la ville lors d’une cérémonie au conseil municipal, en présence de 300 personnes, tandis qu’une fanfare municipale jouait les hymnes nationaux américain et brésilien. En remerciant la ville de Sao Paolo de cet honneur fait à son mari, Helga Zepp-LaRouche a déclaré : « Il y a deux traditions dans le monde : l’oligarchique et la républicaine. Et aux Etats-Unis, il y a deux Amériques. (...) Par votre action, vous avez envoyé un message retentissant en faveur de l’Amérique que le monde réclame. (...) Pour redonner espoir au monde, les Etats-Unis doivent retrouver leur mission. »

Le Dr Eneas Carneiro a ensuite pris la parole : « Ce qu’il faut savoir, c’est qui est LaRouche. Récemment, j’ai lu un article de lui sur la courbe géométrique que l’on appelle la chaînette. Combien de candidats présidentiels savent même ce qu’est une chaînette ? (...) Quel candidat présidentiel aurait la moindre idée d’une fonction hyperbolique ? LaRouche ne s’arrête pas à Gauss et à Kepler. Il parle de la Grèce antique comme s’il y avait vécu lui-même, comme s’il s’était assis aux côtés de Socrate au Symposium. Quand vous lisez LaRouche, vous recevez un bain rafraîchissant de science et d’art. Mais l’essentiel, c’est son souci pour les questions sociales, pour l’humanité. »

Dans son discours, LaRouche a rappelé le rôle crucial des Etats-Unis dans le monde, soulignant que « leurs relations avec les Amériques seront décisives. Il n’est pas possible pour les Etats-Unis de sortir de cette crise sans fonder une communauté de principes entre les pays des Amériques. J’espère que mon voyage permettra de lancer cette dynamique. Je m’adresse aux nations d’Amérique ibérique. Le Brésil a un rôle particulier à jouer, étant l’un des seuls pays qui ait gardé une certaine souveraineté depuis la destruction [économique et politique] qui a commencé en Ibéro-Amérique en 1982. »

S’adressant à une cinquantaine d’hommes d’affaires de la région de Sao Paolo, le 13 juin, LaRouche a fait remarquer qu’il n’avait nullement l’intention de s’ingérer dans les affaires intérieures brésiliennes à la veille de l’élection présidentielle, mais qu’il voulait inciter ses interlocuteurs à considérer les problèmes économiques et financiers du Brésil comme étant un symptôme de la crise financière résultant de la désintégration de l’économie réelle aux Etats-Unis et dans le reste du monde depuis 1963. Cependant, pour éviter une dérive « jacobine », tous ceux qui sont attachés au principe de l’intérêt général et de l’Etat-nation doivent se concerter pour examiner le véritable état des affaires et agir en conséquence.