Les 30 ans de l’Institut Schiller

mardi 17 juin 2014

Près de 300 personnes ont participé à la conférence organisée à New York le 15 juin, célébrant le trentième anniversaire de la fondation de l’Institut Schiller. Celui-ci étant conçu au départ comme un institut stratégique, cette conférence a permis de faire le point sur une situation internationale mouvementée, marquée par une volonté de guerre de l’oligarchie occidentale qui ne faiblit pas, comme on l’a vu dernièrement en Irak.

Thème central des présentations et des débats : comment éradiquer cette institution qu’est la guerre.

Parmi le public, des militants et des sympathisants, mais aussi une forte représentation diplomatique d’Asie et d’Afrique en particulier, des médias internationaux, responsables d’associations et de mouvements politiques.

En prélude, une sonate de Beethoven pour piano et violoncelle, avant que Mme LaRouche ne prononce son discours d’ouverture, rappelant que le développement économique est, comme l’avait souligné le pape Paul VI en son temps, la condition préalable à la paix. Elle a évoqué ces grands projets économiques proposés par l’Institut en trente ans, qui auraient pu cimenter la paix : le plan Oasis pour le Moyen-Orient, 40 ans pour le développement de l’Inde, 50 ans pour celui du Pacifique, des projets similaires pour l’Afrique, et après 1989, le Pont terrestre eurasiatique.

Pourtant, nous n’avons jamais été aussi près de la guerre : un seul missile de lancé et voilà l’espèce au bord de l’extinction !

Si j’ai donné le nom de Friedrich Schiller à ce mouvement consacré à bâtir la paix, a expliqué madame LaRouche, c’est parce que ce grand poète et dramaturge était convaincu que chacun a le potentiel de devenir une âme noble, et aussi un génie. C’est pourquoi j’ai décidé que la politique étrangère ne devait pas être laissée aux manipulateurs et autres auteurs de coups fourrés, comme elle l’est aujourd’hui. Chaque nation devrait dialoguer avec toutes les autres au niveau le plus élevé de la science et de la culture, comme l’ont fait les grands politiques et savants européens et américains. L’Institut Schiller a été fondé les 3 et 4 juillet 1984 par 1200 délégués de 50 nations, chacun ayant apporté son drapeau et son hymne national, mais tous étant unis sous la bannière : Voici venu le temps de Schiller !

L’intervention d’Helga Zepp-LaRouche fut suivie de celles de nombreuses personnalités américaines qui toutes combattent l’actuelle dérive impériale de ce pays. Parmi elles, Ramsey Clark, Procureur général des Etats-Unis sous Lyndon Johnson et auteur de la Charte des droits civiques américains : « J’ai entendu qu’un porte-avion américain était en route pour le Golfe pour taper sur l’Irak, ce berceau de l’humanité. En 1991, nous avons effectué 115 000 sorties en 15 mois ! » La Corée en 1953 et le Vietnam en 1973 ont aussi été victimes de « notre violence », mais depuis, il y en eu beaucoup d’autres. « Notre complexe militaro-industriel est devenu l’une des plus grandes menaces à la vie sur cette planète. Maintenant, nous devons dire : ça suffit ! » (Cf. son discours ci-dessous).

A cette voix se sont ajoutées, entre autres, celles de Walter Jones, député républicain de Caroline du Nord, qui se bat contre la stratégie de guerre perpétuelle adoptée par les Etats-Unis, et de Terry Strada, veuve d’une victime des attentats du 11 septembre et dirigeante des « Familles du 11 septembre unies contre le terrorisme ».

Et aussi des messages importants, dont celui de Sergueï Glaziev (cf. ci-dessous), conseiller du président Poutine, pour qui « l’Institut [Schiller] a été et sera toujours une plateforme unique pour trouver des solutions à des problèmes sociaux, économiques et politiques contemporains », ou de notre amie Natalia Vitrenko (cf. ci-dessous), présidente du Parti socialiste progressiste d’Ukraine, et de Nomi Prins, ex-économiste de plusieurs grands établissements bancaires, qui s’est retournée contre ce système prédateur et réclame la séparation stricte des banques.

D’autres discours seront publié sur notre site au cours des prochains jours.

Message de Sergeï Glaziev

Conseiller du Président de la Fédération de Russie

Je suis très honoré de pouvoir vous saluer et vous féliciter à l’occasion du 30e anniversaire de l’Institut Schiller.

Chers collègues. L’Institut a été et sera toujours un lieu unique pour le dialogue et l’élaboration de solutions d’importance concernant les divers aspects du développement social, politique et économique contemporain ainsi que dans la coopération humanitaire dans le monde.

Beaucoup de vos idées, propositions et réflexions ont trouvé preneur pour le développement d’initiatives de valeur ayant une grande importance du point de vue pratique, dans les domaines de la justice sociale, des affaires internationales et la prévention de conflits régionaux.

A part la résolution de problèmes pratiques liés aux efforts quotidiens pour la mise en œuvre d’un développement mutuel, vous avez également contribué de manière significative à la compréhension et la résolution de questions urgentes touchant à la géopolitique et à la vie publique.

Je suis sûr que votre conférence d’aujourd’hui contribuera à faire avancer les discussions concernant l’égalité des peuples, indépendamment de l’endroit où ils vivent, le droit des peuples à l’auto-détermination et le choix de méthode pour la construction d’un avenir harmonieux fondé sur la paix, la coopération et les relations de bon voisinage.

Je vous souhaite une grande réussite, chers collègues et que la paix règne dans vos maison !

Sergeï Glaziev
Moscou, le 13 juin 2014

Message de Natalia Vitrenko

Présidente du Parti socialiste progressiste d’Ukraine

Félicitations à l’occasion de cet anniversaire, qui est important non seulement pour l’Institut Schiller mais aussi pour toutes les forces progressistes de par le monde.

Je suis fière de participer, aux côtés du mouvement LaRouche, à la bataille pour changer le monde et pour sauver la civilisation. Je suis fière de connaître, à titre personnel, Lyndon et Helga Zepp LaRouche, ces deux figures emblématiques de notre époque, et de connaître de nombreux militants du mouvement LaRouche aux Etats-Unis, en Allemagne, en France, en Italie, en Australie et dans d’autres pays.

J’apprécie grandement votre travail intellectuel et de recherche, qui est honnête, audacieux et marqué par un esprit généreux. La portée pratique de votre travail a également son importance, car de nombreux scientifiques et politiques de par le monde ont été guidés par vos critiques du Fonds monétaire international et de l’Organisation mondiale du commerce, des problèmes du système bancaire, ainsi que (ce qui importe le plus) par vos propositions précises pour transformer le monde.

Comme d’habitude, le thème de votre conférence « Une fin à la guerre ! » est précis et d’une grande pertinence temporelle. En particulier pour nous en Ukraine, et pour tout le continent eurasiatique. Une guerre a actuellement lieu dans notre pays. C’est une guerre terrible, menée par un régime néonazi contre la population du sud-ouest de l’Ukraine, qui s’est soulevée contre le coup d’Etat, et qui a ressenti le danger monstrueux qui en résulterait non seulement pour notre peuple mais pour toute l’humanité.

L’Institut Schiller est celui qui a organisé la tournée historique de notre délégation, du 23 février au 5 mars 2014, en France, en Allemagne, en Italie, et fait en sorte que l’on puisse faire sortir la vérité sur ce qui est arrivé en Ukraine, grâce à de nombreuse rencontres avec des personnalités politiques et d’autres domaines d’activité, ainsi que des conférences de presse (incluant au Parlement européen) et des entretiens avec les médias. Ceci a été, très certainement, notre contribution à l’effort pour empêcher que n’éclate une Troisième Guerre mondiale.

Mais les pouvoirs en place à Bruxelles et à Washington, dans la poursuite de leurs objectifs géopolitiques et de leurs intérêts personnels égoïstes, ont soutenu les putschistes ukrainiens et ont conclu un pacte honteux avec ces forces néonazies.

Aujourd’hui, le sud-est de l’Ukraine est inondé de sang. Des milliers de personnes ont été tuées, et des dizaines de milliers sont déplacées. Nous avons eu le « Khatyn » d’Odessa [1], les tragédies de Marioupol and Volnovakha, les blocus et la catastrophe humanitaire de Slavyansk, ainsi que l’usage de bombes à fragmentation et au phosphore contre les populations civiles. Ces événements, et de nombreux autres, se déroulent sous nos propres yeux, au centre de l’Europe. Mais les Nations unies et l’OSCE gardent le silence, et la Croix Rouge et les agences de presse internationales ne maintiennent aucune présence dans les points chauds de l’Ukraine.

C’est dans ce contexte qu’une campagne massive a été lancée dans les médias ukrainiens, visant à transformer la population de notre pays en robots-tueurs nazis et sans pitié, dans le but de provoquer une guerre avec la Russie. Il ne fait aucun doute que ceci serait une catastrophe pour le continent eurasien.

Je suis sûre que vous débattrez de ces questions en profondeur, comme toujours, afin d’identifier les causes de la guerre en Ukraine, les personnes qui l’ont planifiée et lancée, ainsi que leurs motivations. Et vous apporterez, comme toujours, l’alternative pacifique. Je vous promets de faire tout mon possible pour faire connaître vos travaux auprès de mes concitoyens.

Je vous souhaite le meilleur succès.

Natalia Vitrenko
Kiev, le 13 juin 2014

Présentation de Ramsey Clark

Procureur général (Attorney general) de l’administration de Lyndon Johnson

La dernière chose que j’ai entendue à la radio ce matin est que l’un de nos porte-avions est en route pour le golfe Persique et la mer d’Arabie, afin de participer une fois de plus à des frappes en Irak – l’une de nos cibles favorites au cours des quatre ou cinq dernières décennies. Cet endroit, qui a été appelé le berceau de la civilisation, a souffert de plus de violence, au cours d’une longue période de temps – depuis 1963, 73, 83, à vous de choisir – que tout autre pays. Il est aujourd’hui en ruine, et nous allons en rajouter.

J’ai essayé de penser, lors de mon parcours en taxi vers cette conférence, à nos agressions militaires depuis le Vietnam. Mais avant de les énumérer, je vais introduire une note plus optimiste.

J’ai visité la Corée et le Vietnam deux fois l’année dernière. C’était à l’occasion d’un anniversaire de ces deux guerres, celle de 1953 pour la Corée et celle de 1973 pour le Vietnam. La seule chose optimiste que je connaissance sur notre planète aujourd’hui, est que le Vietnam est particulièrement prospère. Les gens y sont heureux, les rues sont bondées. Ils sont peut-être cinq sur une moto, mais ils adorent ça, ils ont plein de nourriture et il n’y a pas de violence. Ont voit encore dans les hôpitaux des enfants cruellement déformés – tant au niveau du corps que des membres – par l’Agent orange, et nous ne savons pas pour combien de temps encore. Les esprits brillants qui ont inventé l’Agent orange n’ont pas cherché à savoir combien de temps il faudrait pour le purger d’un système où il s’est propagé, de manière à ce qu’il n’affecte pas les enfants. Mais il est possible de surmonter ces difficultés et d’aller de l’avant, et deux victimes de notre comportement violent (le Vietnam et la Corée) illustrent ceci de manière éclatante aujourd’hui.

Les guerres de Corée et du Vietnam ont été particulièrement dévastatrices. Mais il y en a eu tant d’autres depuis. En venant en taxi, j’ai commencé à en lister quelques unes dans ma tête. Après le Vietnam, nous avons eu le Nicaragua – il s’agissait d’une guerre par allié interposé jusqu’à un certain point, mais elle a été dévastatrice pour ce pays. Elle a détruit son économie, tué de nombreuses personnes, détruit une grande partie de l’infrastructure. Nous n’avons pas utilisé l’Agent orange comme en Asie. Le Nicaragua est libre et indépendant, mais il est pauvre.

L’Irak et la Libye sont tous deux dévastés plus qu’à aucun autre moment de leur histoire. Tous deux étaient des pays prospères, les plus prospères de leur région respective. Ils avaient de bons systèmes de santé, de bonnes écoles, de bonnes conditions de logement. Nous avons un peu plus de mal à imaginer la chose pour la Libye que pour l’Irak, car nous sommes plus familiers avec l’Irak, mais la Libye n’avait connu aucune violence depuis la fin de la campagne du désert de 1942, mêmes si on y trouvait encore des mines le long des plages, datant de la Seconde Guerre mondiale. Et il y en a probablement encore, car c’est notre manière de faire les choses. Mais le niveau de vie y était élevé, le niveau de l’éducation était fort, et les deux pays ont été ramenés à l’âge de pierre par les bombardements, comme se plaisent à le dire nos généraux. Je me souviens encore de cette phrase : « Nous allons vous bombarder jusqu’à vous ramener à l’âge de pierre ; bonne année ! »

Grenade est un excellent exemple. Une petite île tranquille et mignonne où il faisait bon passer ses vacances. Il n’y avait aucune guerre, l’île n’avait aucunement les moyens de faire la guerre, ne comptant que 110 000 habitants. Un jour, nous l’avons envahie et fait peur à une poignée de jeunes Américains qui étudiait à la faculté de médecine, située non long de la plage. Et nous avons tué, par rapport à la population totale de l’île, plus de gens que ce que nous avons perdu pendant la Seconde guerre mondiale. Même si le nombre n’est pas très élevé en termes absolus, je puis vous affirmer qu’il n’y avait personne sur l’île qui ne connaissait pas quelqu’un qui n’avait pas été tué au cours de cette petite incursion.

J’imagine que vous avez vu ce film à grand budget glorifiant l’héroïsme de nos soldats envahissant et infligeant une cinglante défaite à la Grenade – incroyable. Avec des stars de haute volée. Je ne me souviens plus qui elles étaient, mais je ne vais plus voir leurs films dès lors que je me souviens de leur nom.

Pour des pays comme le Rwanda et le Panama, nous avons utilisé l’artillerie de nos bases permanentes le long du canal, et provoqué une pluie de bombes sur la capitale du Panama, détruisant les principaux édifices de la ville, laissant les plages dans un sale état, après y avoir transporté les corps pour les brûler au chalumeau et évacuer les cendres vers la mer. Il est impossible de dire combien de gens ont été tués. Il y avait un général là-bas – j’y suis arrivé huit jours après l’invasion – et c’était un général important, et il a déclaré que 68 personnes étaient mortes. Alors que je marchais dans la rue, un prêtre m’a approché et m’a dit : « Allez au cimetière, on l’appelle Jardin de Paz (Jardin de la paix). » Je ne savais pas où c’était. Il m’a dit : « J’y passe en voiture tous les jours, et au moment du crépuscule, ces camions militaires viennent, recouverts de toile, on ne peut voir ce qu’il y a dedans, mais il y a quelque chose d’étrange. » Nous nous sommes alors rendus au cimetière, et il y avait un groupe de jeunes qui jouait à l’avant, sautillant par dessus les pierres tombales ou des choses de ce genre. Nous leur avons demandé : « Avez-vous vu passer des camions ? » et ils ont répondu : « Oh oui ! » « Où vont-ils ? », avons-nous demandé. Un d’entre eux s’est assis avec nous dans la voiture et nous a conduits vers une forêt. Et il y avait trois longues tranchées de 20 à 25 mètres de long. Deux étaient entièrement remplies et l’autre à moitié. Les corps furent ensuite exhumés, il y en avait 500. Je ne pense pas que les familles aient été mise au courant de ce qui leur est arrivé. Les corps étaient là. Panama est une victime mineure comparé à d’autres pays, comme l’Afghanistan par exemple.

Le Soudan est un cas intéressant. Nous avons décidé que nous n’aimions pas le Soudan, pour une raison quelconque. Et un jour nous avons lancé – comme s’il s’agissait d’un défi – quelques missiles sur la plus grande usine de médicaments de toute l’Afrique, située juste à l’extérieure de la capitale. Une usine moderne, qui appartenait bien sûr à des intérêts étrangers. Elle exportait 20 pour cent de toute sa production vers les pays de l’Afrique subsaharienne. Et c’était la source des produits pharmaceutiques les plus sophistiqués disponibles en Afrique. Vous pouvez tenter d’imaginer pourquoi cette cible a été choisie, mais je peux vous dire ceci : c’est le genre de cible dont les gens se souviennent, une fois qu’ils en ont été informés. Et les habitants de Khartoum sont certainement au courant.

Le nombre de guerres a été si élevé, et elles ont été si meurtrières. Nous avons glorifié le pouvoir de la violence. Nous avons dépensé tant de notre savoir faire sur des manières toujours plus sophistiquées de tuer des gens, tout en minimisant le plus possible les risques pour nos propres soldats. Martin Luther King avait déclaré à Riverside en 1967 : « Le plus grand pourvoyeur de violence sur Terre était mon propre gouvernement. » Et cette violence est la dégradation humaine ultime. Les autres animaux ne se tuent pas en masse comme cela. Ils ont déjà assez de mal à se procurer de la nourriture, sans avoir à se soucier de la manière dont ils vont se mettre à tuer un grand nombre de membres de leur propre espèce. Mais nous dépensons pour cela beaucoup de notre argent et une grande partie de nos capacités intellectuelles. Et cela est d’autant plus vrai qu’en 1967 : nous sommes aujourd’hui sur Terre les plus grands pourvoyeurs de violence.

Ainsi nous avons, comme je l’ai déjà mentionné plus tôt, un porte-avions en chemin vers le golfe, prêt à rajouter quelques louches supplémentaires sur ce pays qui est le berceau de la civilisation, qui n’a pas connu un jour de paix, en réalitén depuis notre invasion en janvier 1991. Souvenez-vous, nous avons effectué 115 000 sorties aériennes sur une période de quatre mois, ce qui fait de nombreuses sorties pour chaque minute passée. J’y étais pendant les bombardements et les avions volaient en permanence. Je me souviens d’une fois où nous étions au dernier étage d’un hôtel, en train de dîner dans le noir, car il n’y avait plus d’électricité, et où quelques bombes sont tombées non loin de là et nous avons dû nous enfuir en courant.

Nous étions sur le Shatt al-Arab, où le Tigre et l’Euphrate se rencontrent, et l’Iran était juste de l’autre côté du Shatt. Il y avait un hôpital de haut niveau, je ne sais pas pourquoi il avait été construit à cet endroit, sur une petite île. J’y étais déjà allé avant. On ne voyait que les lumières d’urgence, qui fonctionnaient grâce à des génératrices, et des bombes sont tombées et les lumières se sont éteintes. Il n’y avait pourtant aucune menace militaire à cet endroit, certainement pas l’hôpital ni l’hôtel où nous dînions ce soir là, car nous étions les seuls invités. Je m’en souviens, car le chef était tellement ravis de nous avons comme invités qu’il avait fait des choses spéciales pour nous, dans le noir, à la lumière de lanternes Coleman ou quelque chose de ce genre.

Voici l’Irak aujourd’hui, après toutes ces années, et confronté peut-être à la pire violence jusqu’à ce jour. Et notre complexe militaro-industriel est la plus grande menace à la vie sur cette planète.

Nous vivons ici, nous avons des voix, des cœurs, des âmes, nous avons de l’énergie. Nous devons nous lever et dire : « Plus jamais. Plus jamais. » Nous voulons que notre pays mette fin à cette violence dans le monde, qu’il cesse d’être le plus grand pourvoyeur de violence sur Terre. Nous volons en finir avec nos préparatifs militaires et la fabrication d’armement. Nous voulons voir, avant qu’il ne soit trop tard, une paix sur cette Terre, afin que nos chers petits enfants puissent vivre des vies saines et grandir en développant leur esprit et leurs corps pour vivre en paix et s’aimer les uns les autres.


[1La mort de douzaines de personnes dans l’incendie de la Maison des syndicats d’Odessa le 2 mai a été comparée au massacre perpétré en mars 1943 par le 118e bataillon nazi Schutzmannschaft dans le village de Khatyn, Biélorussie. Ce bataillon était composé principalement de collaborateurs ukrainiens. Les victimes de Kathyn on été enfermées dans une grange en bois puis brûlées vives. Ndt.