Brèves

Helga et Lyndon LaRouche en visite en Inde

jeudi 13 décembre 2001

Du 30 novembre au 6 décembre, Lyndon LaRouche a passé une semaine en Inde pour y rencontrer des représentants de l’Etat, d’institutions politiques, économiques et stratégiques, et des intellectuels.

Le 3 décembre, l’économiste américain a prononcé le discours d’ouverture d’un séminaire de l’EIR organisé au Centre international indien, sur le thème : « Intensification de la crise internationale : le monde a besoin d’un nouveau système international ». Trente-cinq personnes étaient invitées à y participer, dont des membres du gouvernement, des conseillers économiques de haut niveau, des intellectuels et des journalistes. Le séminaire fut ouvert par le Pr Devendra Kaushik, ancien dirigeant du département « Etudes sur la Russie et l’Europe de l’Est » de l’université Jawaharal Nehru, aujourd’hui président de l’Institut Maulana Azad d’études stratégiques de Calcutta. LaRouche, dit-il, est « l’un des penseurs les plus puissants de notre époque, pour qui l’économie n’est pas une question de monnaie et de finances, mais un engagement envers le bien-être général et le bien commun ». Il a salué Helga Zepp-LaRouche et sa « campagne infatigable pour l’idée du Pont terrestre eurasiatique ».

Dans sa présentation, LaRouche insista sur l’importance de connaître l’histoire réelle et de tirer les leçons en particulier de la lutte pour la création de l’Etat-nation souverain, qui fut la grande réussite de la Renaissance européenne au XVème siècle. Il passa ensuite au « système américain d’économie politique » et à son impact en Europe, au Japon, en Chine et en Russie au cours du XIXème siècle. Une réalisation décisive de l’époque fut la construction de réseaux ferroviaires, tels que le Transsibérien, comme base du développement économique continental. C’est pour contrer ce phénomène qu’on « inventa » la géopolitique britannique. Il faut aussi, selon LaRouche, une nouvelle approche de l’éducation basée sur la reproduction de découvertes historiques fondamentales. C’est une question vitale pour l’Inde qui, avec son importante population, fait face à un problème de sous-développement et de pauvreté. LaRouche développa l’importance de la planification à long terme des investissements dans l’infrastructure, les transports, l’énergie, la gestion de l’eau, l’éducation et la santé. Concernant l’approvisionnement en énergie, LaRouche estime que l’Inde devrait adopter le réacteur nucléaire à haute température. L’Etat doit fournir du crédit public pour les investissements dans les nouvelles technologies industrielles et la machine-outil et changer aussi sa façon de penser : « Tout gouvernement doit réfléchir dans la perspective des vingt-cinq prochaines années. Il faut décider de la route de l’avenir. [Pour cela], il faut penser comme un parent qui envisage le développement de son enfant pour l’avenir. »

En conclusion, LaRouche est revenu sur la crise du système financier international et la nécessité d’une réorganisation de type nouveau Bretton Woods. Dans ce cadre, le Pont terrestre eurasiatique représente la bonne perspective de développement. Les nations d’Asie de l’est et du sud-est ont besoin de transferts rapides de technologie, s’appuyant sur du crédit à long terme et à de faibles taux d’intérêt pour de grands projets d’infrastructures. La Russie peut aussi servir de courroie de transmission. Ces pays doivent être intégrés dans le nouveau système, « sinon, nous nous dirigeons vers un nouvel âge des ténèbres ».

De son côté, Helga Zepp-LaRouche a fait un rapport sur le Pont terrestre eurasiatique. L’idée remonte à 1989, après la chute du mur de Berlin, et depuis que Vladimir Poutine est président de la Russie, des progrès concrets ont été accomplis vers sa réalisation. « Nous sommes venus en Inde pour aider l’élite indienne à reconnaître la nécessité d’un effort renouvelé, a déclaré Mme LaRouche. On peut utiliser cette nouvelle crise pour remettre le pont terrestre à l’ordre du jour. »

A l’issue de ce séminaire et durant tout leur voyage, qui comprenait notamment un séminaire à l’Ecole des études internationales de l’université Jawaharal Nehru, les LaRouche ont reçu de nombreux témoignages de sympathie.

Après avoir rencontré deux anciens premiers ministres, Chandra Sheshkar et I.K. Gurjal, Lyndon et Helga LaRouche ont été officiellement reçus le 5 décembre par le président K.R. Narayanan.