Guerre nucléaire : Helga Zepp-LaRouche interpelle quatre anciens secrétaires américains à la Défense

mardi 26 janvier 2016, par Helga Zepp-LaRouche

A Washington, le Comité national des relations sino-américaines a lancé le 11 janvier la commémoration de ses 50 ans avec une conférence-débat à laquelle participaient quatre anciens secrétaires à la Défense : Harold Brown (1977-81), William Perry (1994-97, en duplex par vidéo), William Cohen (1997-2001), et Chuck Hagel (2013-2015).

Présente dans l’audience, la présidente de l’Institut Schiller, Helga Zepp-LaRouche, a pris la parole et exposé sans fard les dangers imminents auxquels le monde fait face, brisant ainsi l’ambiance bien confortable d’échanges sur le passé, tel qu’ils auraient pu se dérouler au bord du Titanic, avant qu’il heurte l’iceberg.

En effet, aucun d’entre eux n’avaient abordé le danger de guerre nucléaire aujourd’hui, bien que Perry l’ait souvent évoqué ces derniers jours lors d’entretiens avec la presse.

S’identifiant comme la présidente de l’Institut Schiller, Zepp-LaRouche a souligné que « de nombreux experts militaires dans le monde affirment que nous sommes plus proches d’une guerre nucléaire qu’au moment le plus tendu de la Guerre froide », une situation pouvant conduire « à l’élimination de l’espèce humaine. » Il existe aussi de multiples facteurs supplémentaires d’instabilité, a-t-elle ajouté, tels que le krach financier, la crise des réfugiés en Europe et la lutte contre Daech.

En conclusion, Zepp-LaRouche a proposé que les États-Unis acceptent l’offre que le président chinois Xi Jinping a maintes fois avancée : de participer à une stratégie gagnant-gagnant pour le développement de la Nouvelle Route de la soie et l’édification d’une communauté internationale fondée sur la destinée commune de l’humanité. Elle a proposé alors un système international de sécurité global reposant sur la coopération économique de tous.

William Cohen a reconnu, en réponse, que « nous avons trop négligé nos inquiétudes quant aux armes nucléaires, » vu la prolifération de ces armes dans le monde et les tentatives d’individus et de groupes radicaux de s’en accaparer.

Pour sa part, William Perry n’a pas eu l’occasion de répondre directement à Zepp-LaRouche, mais par la suite il a clairement indiqué son souci. Quand l’animateur a demandé aux intervenants si le changement climatique était une menace stratégique, Brown, Cohen et Hagel ont tous trois répondu « Oui, bien-sûr ». Mais Perry, rompant avec le « consensus politiquement correct », a souligné qu’il est bien moins préoccupé par quelque chose qui pourrait devenir problématique d’ici 2030 que par la menace nucléaire qui est d’une urgence absolue aujourd’hui.

Quant aux relations sino-américaines, les quatre anciens ministres ont tous préconisé l’intensification des relations directes entre responsables militaires des deux côtés.