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LaRouche s’inquiète du danger de guerre au Proche-Orient

jeudi 28 juin 2001

Le 23 juin, Lyndon LaRouche a publié une déclaration sur le danger de guerre grandissant au Proche-Orient, dont nous reproduisons ici des extraits :

« Si le Premier ministre Ariel Sharon considère sa rencontre avec le président George W. Bush comme un feu vert pour déclencher une nouvelle escalade belliqueuse au Proche-Orient, il en résultera presque inévitablement la fin ultime de l’Etat d’Israël. Telle est mon analyse stratégique et celle d’importants spécialistes en Europe. C’est aussi la crainte exprimée, en Israël même, par un nombre croissant de personnes influentes dans la tradition du Premier ministre martyr Rabin. D’éventuelles actions de Bush visant à éviter une telle évolution pourraient ne pas suffire en elles-mêmes, mais il trouverait une marge décisive de soutien pour un tel effort en Europe et ailleurs.

« Evidemment, Israël a les moyens militaires de remporter une guerre conventionnelle ou nucléaire au Proche-Orient - à condition que le conflit soit limité à une guerre régulière. Même dans le cas - pas si improbable - où les successeurs extrémistes de Sharon se lanceraient dans une guerre nucléaire, cela ne permettrait pas de sauver Israël mais lui assurerait au contraire une désintégration encore plus rapide. Le danger qui pèserait alors sur Israël n’est pas sans rappeler la façon dont la guérilla contre les forces de Napoléon en Espagne a permis d’ouvrir un « second front » à l’Ouest, qui facilita la cuisante défaite de l’empereur à l’Est. Israël ne survivrait pas à un chaos de longue durée, accompagné d’une guerre irrégulière, dans la région du Proche-Orient. (...) Dans des conditions d’effondrement financier mondial, une telle éruption de chaos dans cette région provoquerait des effets en chaîne incalculables.

« Aux Etats-Unis, notamment au Congrès, il faut une vaste mobilisation bipartisane pour convaincre le Président d’adopter et d’appliquer une approche stratégique visant à empêcher la guerre.

« Le précédent dont il faut se rappeler, c’est la façon dont l’Europe fut plongée dans un « petit âge des ténèbres » (pour citer certains historiens britanniques) en raison des guerres de religion de 1511 à 1648. Dans la situation actuelle, le précédent du Traité de Westphalie représente la seule politique saine dont les Etats-Unis devraient s’inspirer, de concert avec nos partenaires en Europe.

« Aujourd’hui, pour le Proche-Orient, la seule solution envisageable à court terme est de relancer les accords d’Oslo, mais sans permettre cette fois-ci que la Banque mondiale et d’autres sabotent le lancement du développement général de l’infrastructure économique de base, car c’est cela qui fournirait la seule base concrète d’une paix durable entre les peuples de la région. »