Brèves

Une délégation de l’Institut Schiller en Yougoslavie les 7 et 8 juin

jeudi 21 juin 2001

Deux représentants de l’Institut Schiller, Jacques Cheminade et Elke Fimmen, ont été invités à prononcer les principaux discours lors d’une table ronde internationale, organisée le 7 juin à Belgrade par le Forum économique global (GEFIEN) sur le thème « Le système financier mondial dans le processus de mondialisation : n’existe-t-il qu’une seule solution ? »

Une trentaine d’universitaires, de représentants gouvernementaux et autres ont participé à cette conférence inaugurée par le directeur de l’Institut, le Pr Mile Jovic. Le lendemain, Jacques Cheminade a fait un exposé à l’Université technique de Novi Sad. Par la suite, Radio Belgrade a interviewé Cheminade et Fimmen sur les ramifications pour les Balkans de la politique de Pont terrestre eurasiatique et de nouveau Bretton Woods proposée par Lyndon LaRouche.

L’intervention de l’Institut Schiller est très importante pour faire contrepoids à la « libéralisation » brutale que le FMI a de nouveau imposée à la Yougoslavie depuis le départ de Milosevic. Déjà en 1989-1991, la thérapie de choc avait créé les conditions sociales et économiques de la désintégration de la Yougoslavie et des guerres d’agression que Milosevic allait lancer contre les autres républiques. Maintenant, il y a une vive discussion dans le pays sur la voie à suivre : si les graves erreurs du régime de Milosevic de ces dix à quinze dernières années sont évidentes, une plus grande destruction de l’économie et de la société n’est pas non plus acceptable. Par conséquent, de nombreux participants aux deux conférences ont été heureux d’être informés à la fois de la nature de la crise économique et financière actuelle et de la perspective de corridors de développement eurasiatiques, qui réserve une place importante au Danube et à toute la région des Balkans.

Sur ce plan, les anciennes républiques yougoslaves s’efforcent d’intensifier leur coopération pour la reconstruction de leurs pays. Le Premier ministre serbe, Zoran Djindjic, se trouvait à Sarajevo le 12 juin, à la tête d’une délégation commerciale, pour discuter de la coopération économique avec le gouvernement bosniaque, notamment de la protection des investissements, de la suppression des taxes doubles et des moyens de réguler les mouvements financiers entre les deux.

La veille, les ministres de l’Intérieur de Yougoslavie, Croatie, Bosnie et République serbe (qui fait partie de la Bosnie-Herzégovine) s’étaient rencontrés à Belgrade pour discuter de la coopération au niveau de la lutte contre le crime organisé et l’immigration illégale. Ils ont notamment créé un groupe conjoint de surveillance, comme cela avait été convenu un mois auparavant.

A l’issue d’un sommet informel entre chefs d’Etat d’Europe de l’Est et du Sud-Est à Verbania, en Italie, le 9 juin, le président yougoslave Vojislav Kostunica et son homologue croate Stipe Mesic ont publié une déclaration conjointe dans laquelle ils soulignent que ni l’un ni l’autre n’ont de visées territoriales sur la Bosnie, dont la stabilité est de leur intérêt commun. Ils ont exprimé leur volonté de normalisation totale des relations bilatérales et s’engagent à garantir les droits des minorités, à assurer le retour des réfugiés et à clarifier le sort des personnes disparues. Ils appellent aussi à la libre circulation des personnes, des biens et des idées.

Notons enfin que la voie ferrée reliant Zagreb et Sarajevo a été rétablie le 12 juin, après une suspension du trafic pendant dix ans.