La presse camerounaise interroge Helga Zepp-LaRouche

mardi 17 mai 2016, par Helga Zepp-LaRouche

Pour l’hebdomadaire camerounais L’Intégration, Célestin Ngoa Balla, lors de la conférence internationale de l’Institut Schiller à New York du 7 avril 2016, s’est entretenu avec sa présidente, Helga Zepp-Larouche. (Extrait)

Helga Zepp Larouche :
« En regardant la carte de l’Afrique, on observe un manque flagrant d’infrastructures essentielles »

L’Intégration : Vous venez de tenir une conférence à New York. En quoi consistait-elle, que peut-on en retenir et à quoi s’attendre après ?

Helga Zepp-LaRouche : Cette conférence, celle l’Institut Schiller à New York avec pour thème : « Construire un Pont terrestre mondial ». Il a été question de mettre l’accent sur le danger des guerres et les extraordinaires percées dans le développement de la Nouvelle route de la soie dans divers pays et également, sur la science du futur et le dialogue des cultures. Ce que je vous recommande de faire, c’est d’aller sur nos sites internet et voir par vous-mêmes. Et bien sûr, nous continuerons de faire ce genre de conférences.

Vous avez parcouru le monde pour donner des conférences mais, jamais en Afrique noire et au Cameroun en particulier.Quand viendrez-vous chez nous ?

J’ai participé à des conférences à Khartoum et Abuja. J’ai travaillé dans des programmes de développement de l’Afrique depuis le début des années 1970. Ce n’est donc pas l’intérêt qui me manque mais, plutôt l’opportunité.

Pourquoi appelez-vous à un nouvel ordre économique international ?

Je le fais parce que le présent ordre mondial qu’on appelle généralement mondialisation, est en fait dans un état de faillite complète, aussi bien d’un point de vue financier que d’un point de vue moral. Le monde a aujourd’hui besoin d’un nouvel ordre économique qui soit juste, d’une façon encore plus urgente qu’il y a un demi-siècle lorsque le Mouvement non-aligné demandait un tel changement. La grave crise humanitaire qui sévit en ce moment, est une condamnation de ceux qui tentent de maintenir un système. Un système bénéficiant qu’à un petit nombre qui sacrifie des milliards personnes. Cette crise se manifeste bien sûr par le fait que des millions de gens fuient aujourd’hui la guerre, la faim et la pauvreté qui dévastent le Sud-ouest asiatique et l’Afrique. Ces gens risquent leur vie pour tenter de se rendre dans une Europe qui est en train de fermer ses frontières. L’humanité est à la croisée des chemins : soit nous réussissons à définir un nouveau paradigme qui prend en compte les intérêts de tous les êtres humains sur cette planète, soit nous nous enfoncerons encore plus profondément dans un nouvel âge des ténèbres ou même, nous nous retrouvons dans une troisième guerre mondiale.

La conférence internationale sur la corruption ne balise-t-elle pas ce nouvel ordre économique international ?

Je ne vois rien dans cette conférence qui fait croire que quoi que ce soit ait été fait en pratique pour corriger la corruption du présent système. Par exemple, prenez la vaste quantité de crimes dans lesquels le système bancaire transatlantique est impliqué, telle que la chose a été révélée dans ce qu’on a appelé les « Panama Papers », où les banques organisaient systématiquement l’évasion fiscale et d’autres activités illégales qui constituent seulement la partie visible de l’iceberg. Ou encore, prenez la manipulation des taux du Libor où les gens se sont faits escroquer de centaines de milliards de dollars ou encore, le lessivage de l’argent, de la drogue dans lequel se livrent des banques comme HSBC. A ce stade-ci, ces balises ne sont que des mots.

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