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LaRouche commente le discours de Poutine devant la Douma

mardi 10 avril 2001

Dans son allocution devant le Parlement russe, le 3 avril, le président Poutine a été clair et précis. Tout en évitant de minimiser les problèmes et de faire des promesses non réalisables, il a insisté sur les points suivants :

  • On a, enfin, donné un coup d’arrêt à la désintégration de l’Etat russe pour lancer la consolidation des institutions.
  • Les conditions de vie de la population restent misérables pour la plupart, ce qui a des conséquences dévastatrices au niveau social, médical et démographique.
  • En termes économiques, la Russie est toujours une « économie basée sur la rente, et non sur la production ». Il reste à réduire la dépendance envers les exportations de matières premières et d’énergie en privilégiant le développement industriel.
  • La science et l’éducation sont indispensables pour le progrès économique de la Russie.
  • Pour surmonter les problèmes considérables de corruption et de crime organisé, il faut établir des lois précises et une justice transparente et efficace.
  • La coopération économique et politique avec les pays de la CEI (anciens pays de l’URSS), l’Europe occidentale et l’Asie est cruciale.

Dans une déclaration datée du 6 avril, Lyndon LaRouche affirme que le discours de Poutine constitue, à ce jour, « la plus importante déclaration publique faite par tout chef de gouvernement ou d’Etat du monde depuis l’éclatement de l’Union soviétique en 1991 ».

Même si Poutine a exclu de ses propos toute mention explicite des Etats-Unis, il y a fait néanmoins clairement référence. Poutine a présenté un « ensemble de politiques qui constitue, en fait, un engagement satisfaisant à rétablir l’ordre dans un monde plongé dans le chaos, en proposant un partenariat approprié en ce qui concerne le développement des nations et les questions de sécurité dans tout le continent eurasiatique ». Les initiatives de relance économique et d’autres partenariats implicites dans le discours de Poutine « constituent la plus grande occasion de mettre en place de nouvelles formes de coopération internationale qui sont nécessaires et urgentes pour assurer une reprise économique » LaRouche note qu’il est urgent que les pays eurasiatiques, et aussi les Etats-Unis, répondent favorablement à l’offre de Poutine de renforcer le développement international, tout en oeuvrant à la stabilisation économique et politique interne de la Russie. Dans le contexte de pays engagés dans cette voie, il serait possible d’« introduire les profondes et fondamentales réformes monétaires, entre autres, qui doivent remplacer l’architecture actuellement condamnée du système du FMI ».