OUI à la vague blanche ! La santé des gens avant celle des comptes en banque !

lundi 7 novembre 2016

Voici le tract diffusé le 8 novembre par Solidarité & Progrès lors de la manifestation nationale de tous les acteurs de la santé. Libre à vous de le diffuser sur les réseaux sociaux ou de l’imprimer !

Une saine colère anime aujourd’hui un nombre croissant d’acteurs de la santé en France. Faisons tout pour aider cette « vague blanche » à réveiller notre pays ! Fermetures de services, manque de personnel, accroissement de l’activité, course à la rentabilité, peur de faire mal son travail, les personnels hospitaliers n’en peuvent plus ! Après les burn-out et les dépressions, c’est maintenant les suicides qui s’enchaînent ! La compression budgétaire permanente depuis une dizaine d’années, le système de tarification à l’activité (T2A) et la dégradation des conditions de travail qui s’en est suivie, provoquent aujourd’hui un « ras-le-bol » parfaitement légitime.

Lors de sa campagne présidentielle de 2012, Jacques Cheminade avait mis en garde contre cette « occupation financière » qui, au nom de la rigueur budgétaire, a mis les comptables et les managers aux commandes de la santé de la nation. Fallait-il absolument nommer Dracula pour diriger les banques de sang ? C’est bien cela qui engendre aujourd’hui la destruction inacceptable de notre système de santé, un bijou de savoir-faire, de compétences et d’humanité que le monde entier nous enviait.

L’intersyndicale Avenir hospitalier a raison de rappeler qu’au-delà de telle ou telle mesure, c’est

l’ensemble des mesures prises par les gouvernements successifs depuis 10 ans [qui] va dans le sens d’une attaque en règle du secteur de la Santé. Et si nous dénonçons la destruction particulièrement acharnée de l’Hôpital, il est évident que le secteur libéral n’est pas beaucoup mieux considéré par nos gouvernements successifs. Du système de santé le meilleur du monde en 2000 selon l’OMS, ces politiques d’austérité successives ont sans cesse voulu détruire l’engagement au service des patients et de la population. Le pouvoir d’achat des professionnels de santé a diminué de 30 % en 30 ans, alors que la charge de travail augmentait sans cesse en raison de l’accroissement et du vieillissement de la population française. Parallèlement les lourdeurs administratives n’ont cessé, elles aussi, de croître en raison de la créativité bureaucratique.

Dans l’immédiat, les organisations représentatives des personnels de santé ont donc bien raison d’exiger :

  • l’arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes ;
  • l’abandon du plan d’économies de 3,5 milliards d’euros sur trois ans ;
  • l’abrogation de la loi santé qui a instauré les groupements hospitaliers de territoire (GHT), source de restructurations néfastes.

Si la ministre peut rappeler que depuis 2012, « l’hôpital, c’est 10 milliards d’euros de plus » et des postes supplémentaires, l’équation n’y est pas entre les moyens mobilisés et les besoins réels d’une population vieillissante qui doit pouvoir disposer des meilleures technologies.

Pour Jacques Cheminade, la France doit rester un modèle mondial en matière de santé, tant pour l’universalité de l’accès au système de santé que pour l’excellence des soins prodigués pour tous – et ceci sur l’ensemble du territoire. Dans cette perspective, il estime que la santé est un secteur stratégique pour notre pays et un générateur d’emplois et d’investissements.