Comme Kennedy, Trump accusé de haute trahison pour vouloir la paix avec Moscou

jeudi 19 juillet 2018, par Karel Vereycken

Peu importe tel ou tel comportement grossier ou inapproprié d’un président américain. Ce qui frappe aujourd’hui dans les accusations lancées contre Trump par les néoconservateurs qui ont, au nom de la démocratie, organisé le renversement du régime Irakien et Libyen, c’est à quel point leurs formulations ressemblent aux attaques lancées contre le Président Kennedy.

Voici, à gauche, la Une du quotidien (démocrate) new-yorkais Daily News du 17 juillet 2018 qui tire à 700000 exemplaires et qui titre : « Ouvertement de la trahison ».

On y voit Trump et Poutine la main dans la main se baladant sur la Cinquième Avenue de New York (l’équivalent de notre Avenue Montaigne à Paris). Détail : Trump tire une balle à bout portant dans la tête d’Oncle Sam, c’est-à-dire sa propre patrie...

A droite, une affiche de 1963, dénonçant le Président John Fitzgerald Kennedy pour avoir « trahi » les Etats-Unis en soumettant le pays à l’ONU, en bradant les intérêts américains à Cuba (en trouvant une issue pacifique à la crise des missiles) et au Katanga, etc.

Si l’on sait comment les frères Kennedy, après avoir déclaré la guerre à John Foster et Allan Dulles, ont fini leur existence, il y a de quoi s’inquiéter.

Un autre président américain, Abraham Lincoln, assassiné par les Britanniques pour avoir aboli l’esclavage, disait déjà que « la calomnie précède l’assassinat »...