Le « grand mensonge » contre la Chine risque de provoquer une guerre nucléaire

jeudi 28 mai 2020

Chronique stratégique du 22 mai 2020 (pour s’abonner c’est PAR ICI)

Avec l’escalade entre les deux grandes puissances mondiales, nous dansons au-dessus du volcan. Le mensonge des services de renseignement anglo-américains à l’encontre de la Chine – le troisième, après ceux des armes de destruction massive de l’Irak et du « Russiagate » – doit être déjoué avant qu’il ne soit trop tard.

Le monde entier se souvient du « grand mensonge » de l’administration George W. Bush, sur les armes de destruction massive en Irak. A partir d’un dossier concocté au départ par Tony Blair et Sir Richard Dearlove, le directeur du MI-6 de l’époque, une série de guerres de changement de régime particulièrement sanguinaires fut déclenchée, plongeant le Moyen-Orient dans le chaos et poussant des millions de réfugiés en Europe et ailleurs. Au cours de sa campagne, le président Donald Trump avait correctement désigné ce mensonge comme la pire erreur de l’histoire moderne des États-Unis, peut-être même de toute leur histoire. Solidarité & progrès, avec nos amis américains du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche, avions exposé ce mensonge au moment où il s’est produit, sans avoir besoin des preuves empiriques qui se sont accumulées après l’invasion.

Le grand mensonge suivant, dont les services de renseignements britanniques sont également à l’origine, est celui du « Russiagate », qui combine la « collusion entre Trump et la Russie », avec le « piratage russe » des ordinateurs du Parti démocrate. La publication fin avril des audiences du Congrès a prouvé ce que nous avions nous-mêmes démontré dès 2017 : il n’y a eu ni collusion ni piratage russe. De nombreux responsables vont très certainement encourir des poursuites pénales pour avoir collaboré avec le MI6 et le GCHQ (l’équivalent britannique de la NSA) dans une tentative de coup d’état contre les États-Unis.

Nous sommes désormais face au troisième grand mensonge – fabriqué par la même cabale, avec quelques variations : « La Chine a causé la pandémie, elle a envoyé des personnes infectées à travers le monde entier pour provoquer des morts et la crise économique, et elle veut nous voler notre hégémonie sur le monde ! » Les mêmes sources britanniques, reprises consciencieusement par la presse américaine, le Congrès américain et les faucons de guerre au sein de l’administration Trump, essayent de piéger le président Trump dans une alternative inextricable : soit il joue l’escalade contre la Chine, soit il va être confronté à une population furieuse prête à l’éjecter du pouvoir.

Le premier mensonge avait pour but d’entraîner les États-Unis dans une nouvelle phase de guerres sans fin ; le second était destiné à empêcher la politique d’entente russo-américaine souhaitée par Donald Trump ; et le troisième vise à provoquer un affrontement géopolitique entre les deux plus grandes puissances mondiales, qui pourrait très rapidement dégénérer, y compris en conflit nucléaire.

La guerre de l’information contre la Chine est au plus haut. Au point où la Maison-Blanche envisage ouvertement le « découplage » avec la Chine, ce qui évidemment ne ferait que précipiter la désintégration économique des États-Unis et de l’Europe, mais aussi de l’Amérique du Sud, de l’Afrique, qui se trouvent déjà au bord du gouffre.

Les autorités chinoises sont très conscientes du danger. Dimanche, le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré :

Outre la dévastation causée par le nouveau coronavirus, un virus politique se propage aux États-Unis. Ce virus politique saisit toutes les occasions pour attaquer et diffamer la Chine. (…) Certaines forces politiques américaines prennent en otage les relations entre la Chine et les États-Unis et poussent nos deux pays au bord d’une nouvelle Guerre froide.

La lutte contre ce virus invisible, et contre le virus financier – tout aussi mortel – qui se propage grâce aux efforts insensés des banques centrales pour sauver les banques casinos, exige la même coopération qui fut organisée il y a 80 ans pour vaincre le fascisme. La coopération entre la Russie, la Chine et les États-Unis fut alors essentielle pour gagner cette guerre, tout comme elle l’est pour gagner la bataille actuelle contre COVID-19 et l’effondrement économique.

La reprise économique que nous devons tous mettre en branle, doit viser à créer des emplois productifs pour les 1,5 milliards de gens qui, à travers notre planète, soit sont au chômage soit ont des emplois de survie informels. Il n’y aura aucune reprise économique sans un processus de libération de la domination impériale anglo-américaine et de leurs affidés, sans créer les conditions pour que les anciens pays coloniaux deviennent enfin des nations industrielles modernes, dans le contexte d’un développement mutuel.

Finissons-en avec ces mensonges et avec ce parti de la guerre. Il est encore possible de ramener la présidence américaine à son intention initiale de rétablir une relation amicale et pacifique avec la Russie et la Chine, et de réaliser un nouveau paradigme pour l’humanité. La France a son rôle à jouer dans ce processus. Rejoignez notre combat, faites circuler nos publications, prenez contact avec nos équipes et participez à nos événements.

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