L’importance d’une paix durable entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

mardi 10 novembre 2020

Un nouvel accord a été signé cette nuit sous l’égide de la Russie visant à mettre fin aux hostilités entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Il entérine des victoires militaires azerbaïdjanaises après six semaines de combats meurtriers. La décision suscite la colère en Arménie, avec notamment des milliers de manifestants dans les rues d’Erevan. Voici quelques pistes pour cerner les enjeux.

Depuis le 27 septembre 2020, les coups de canon résonnent dans le Haut-Karabagh. Une fois de plus, l’Arménie, vieux pays chrétien, et l’Azerbaïdjan, pays turcophone et musulman soutenu par la Turquie, s’affrontent à propos de l’avenir de cette enclave territoriale au sein de l’Azerbaïdjan qu’est le Nagorny (signifiant « Haut »)-Karabagh.
 
Alors que le conflit prend une tournure régionale et que le contexte international et déjà très instable, il était nécessaire d’en éclairer les enjeux historiques et géopolitiques au sens large.

Or, comme le disait Jacques Cheminade en 2013 (dont nous avons repris les propos en fin de cet article) :

 Le Caucase ne peut être vu comme une somme de cas particuliers mais comme un tout (...) Cette vision, restreinte et bien entendu partiale, a amené les élites françaises, par ailleurs complaisantes envers la mondialisation financière, à l’abandon de la politique gaullienne de respect des souverainetés nationales et de solution des conflits par des négociations.

Ballottage entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan : un héritage empoisonné

La géographie étrange et ce conflit découlent de la période de tutelle de l’URSS sur l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En 1921, l’armée soviétique envahit le Caucase et réunit les républiques au sein de la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie, annexée à l’Union soviétique.

Les Bolcheviks créent ensuite le Bureau du Caucase qui, sous la supervision de Staline, alors commissaire du Peuple pour les nationalités, doit appliquer dans la région le découpage ethnique de type soviétique, avec des républiques et des régions autonomes. Le 4 juillet de la même année, ce comité se décide en faveur d’une annexion du Karabagh à la République socialiste soviétique d’Arménie.

Le monastère arménien de Dadivank au Haut Karabagh (IXe au XIIIe siècle).

Toutefois, suite aux protestations de la part des dirigeants azerbaïdjanais, qui déplorent une partie de leur territoire ainsi qu’un soulèvement anti-soviétique arménien en 1921, les relations entre Moscou et Erevan se dégradent. Cette situation conduit Moscou à revenir sur sa décision et à incorporer en 1923 le Karabagh, peuplé à 94 % d’Arméniens, à la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan pour y former l’enclave actuelle. Les Bolcheviks pensaient qu’à mesure que le socialisme allait accoucher d’une société sans classes, les différences nationales allaient s’effacer. En réalité, ils ont créé des systèmes où l’identité nationale signifiait l’accès à l’appareil d’État et aux ressources. Dans les faits, il en résulta un renforcement des sentiments nationaux.

Le Haut-Karabagh prend son indépendance

La dislocation de l’URSS en 1991 va dégeler ce conflit territorial endormi. Dans plusieurs pays islamiques formant le sud de l’URSS, l’Iran et la Turquie s’affrontent dans un vain espoir de reconstituer des entités politiques mythiques sur les décombres d’un Empire soviétique parti en lambeaux.

C’est ainsi que le 2 septembre 1991, fort d’un soutien d’Erevan, les autorités du Haut-Karabagh proclament leur indépendance pour former la République du Haut-Karabagh (renommée République d’Artsakh par référendum en 2017). Mais celle-ci n’est reconnue par aucun Etat membre de l’ONU. A cela s’ajoute que, dans leur élan, ces indépendantistes arméniens annexent plusieurs territoires voisins peuplés d’Azéris et de Kurdes, contraints d’aller vivre ailleurs en Azerbaïdjan.

Les hostilités latentes entre les Arméniens et l’armée azerbaïdjanaise cessent après une trêve négociée par la Russie le 12 mai 1994, bien que des combats ont sporadiquement fini par éclater, notamment en avril 2016.

De l’attaque azerbaïdjanaise au conflit régional

Cette année, le dimanche 27 septembre 2020, à 7 heures du matin, les forces azerbaïdjanaises ont lancé une attaque massive sur le Haut-Karabagh. La première journée de combat est intense car l’artillerie lourde, les chars et les drones entrent en action et font de nombreuses victimes.

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, déclare alors que l’Azerbaïdjan a « déclaré la guerre » à l’Arménie, qui décrète « la mobilisation générale » et l’instauration de « la loi martiale ». Pour sa part, le ministère azerbaïdjanais de la Défense annonce le lancement d’une « contre-offensive sur toute la ligne de front » du Karabagh, afin de « mettre fin à des activités militaires des forces armées de l’Arménie ». Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, décrète également la loi martiale et déclare : « L’armée azerbaïdjanaise combat aujourd’hui sur son territoire, défend son intégrité territoriale, porte des coups dévastateurs à l’ennemi. Notre cause est juste et nous allons vaincre ».

La Turquie donne son aval total à l’Azerbaïdjan et participe presque directement au conflit en fournissant des drones d’attaque Bayraktar-2 et des experts pour les diriger. Des centaines de mercenaires syriens ont également été transférés par la Turquie en Azerbaïdjan pour participer aux combats.

Devant une délégation transpartisane de parlementaires français en visite en Arménie et à peine quelques heures après que Recep Tayyip Erdogan a conseillé au président Emmanuel Macron de faire vérifier sa santé mentale pour avoir fustigé le « séparatisme islamiste » en France, le Premier ministre arménien lance une mise en garde. Le président turc Recep Tayyip Erdogan « est dans une stratégie expansionniste » qui s’apparente à une « reconstitution de l’empire ottoman ». Il est à « la manœuvre pas seulement au Haut-Karabakh, mais aussi en Syrie, en Libye, à Chypre, en mer Egée », et ne dédaignerait pas « jouer de l’ingérence en Irak ou au Liban », qui fut jadis sous emprise ottomane.

La Russie veut garder des bonnes relations avec ses deux partenaires. Avec l’Arménie, où elle dispose de deux bases militaires, elle a un pacte de défense mutuel. Avec l’Azerbaïdjan, il s’agit avant tout d’une coopération diplomatique et économique mais également d’une importante coopération dans le domaine des armements. La Russie a appelé les deux parties à désamorcer le conflit mais si la situation dégénère, elle sera contrainte d’intervenir.

Pour sa part, l’Iran, qui a toujours entretenu d’intenses échanges avec l’Arménie, Téhéran lui fournissant du gaz et Erevan de l’électricité, a fini par appuyer l’Azerbaïdjan dans le conflit. Le 6 octobre Ali Akbar Velayati, dans un entretien accordé au quotidien ultraconservateur Keyhan, a sommé l’Arménie de quitter les territoires qu’elle a « occupés ». Un soutien paradoxal, car l’Azerbaïdjan reste un allié proche d’Israël, l’un des plus féroces adversaires de la République islamique d’Iran...

Pour la Chine, la Russie, la Turquie, l’Iran, l’Europe et toute l’Eurasie, il s’agit en réalité d’une grenade dégoupillée jetée sur les Nouvelles Routes de la soie. Alors que jusqu’ici les perspectives de coopération gagnant-gagnant dominaient les échanges, le conflit au Haut-Karabagh les divise.

Après 13 jours de combat, le 10 octobre, une médiation russe permet aux deux parties de s’entendre sur un cessez-le-feu et une reprise des négociations. Les hostilités reprennent cependant peu après. Le 18 octobre, grâce à une médiation du groupe de Minsk, un second essai pour une mise en place du cessez-le-feu est lancé, également sans succès. Un troisième cessez-le-feu humanitaire, négocié par les États-Unis, doit entrer en vigueur le 26 octobre, mais échoue.

Frustrations

Le journaliste et écrivain arménien Vicken Cheterian.

Le 2 octobre, le journaliste et écrivain arménien Vicken Cheterian, chargé de cours à l’Université de Genève, tente de mettre en lumière qui a pu jusqu’ici empêcher une solution pacifique du conflit [dans un article intitulé Pourquoi l’Azerbaïdjan a besoin de manière désespérée d’une guerre victorieuse dans le Karabakh  :

Après le cessez-le-feu de 1994, les Arméniens ont eu le sentiment d’avoir corrigé une injustice historique, et les Azerbaïdjanais se sont sentis blessés et frustrés.

– La partie arménienne a estimé qu’elle était prête à échanger les territoires azerbaïdjanais en contrepartie de la reconnaissance par Bakou de l’autodétermination du Karabagh. Au fil du temps, et alors que les menaces azerbaïdjanaises persistaient, la perspective arménienne a changé : au lieu de considérer ces territoires comme un objet de marchandage, ils ont commencé à les considérer comme des garanties de sécurité contre une future attaque azerbaïdjanaise. Les combats se déroulent maintenant exactement sur ces territoires.

La partie azerbaïdjanaise, en revanche, se sent profondément blessée par les pertes de la guerre passée. Sa défaite a touché sa fierté nationale, et depuis lors l’Azerbaïdjan cherche à se venger. La construction de l’oléoduc Bakou-Ceyhan [en Turquie] et l’argent du pétrole qui a commencé à arriver à partir de 2006 ont fait croire aux dirigeants azéris qu’ils avaient les moyens d’imposer leur volonté : ils exigent le retrait total de la partie arménienne en échange de rien de plus que des promesses « d’autonomie ». Or, de telles promesses ne valent rien dans un pays où la plupart des opposants locaux sont soit en prison, soit en exil. De plus, l’Azerbaïdjan a dépensé des sommes énormes en armement, en achetant des chars russes, des missiles balistiques biélorusses, des drones israéliens et turcs. Confortée par ses pétrodollars et ses achats d’armes, Bakou est passé de l’idée de trouver un compromis à des positions maximalistes.

Après la révolution pacifique en Arménie en 2018, de nouvelles attentes se sont fait jour concernant la résolution du conflit. Pourtant, hormis les déclarations contradictoires des autorités arméniennes, aucune vision « révolutionnaire » de la résolution du conflit n’a été développée. L’absence d’un processus de négociation solide a conduit à de nouvelles frustrations et, avec le temps, à de nouveaux affrontements.

La classe dirigeante pétrolière d’Azerbaïdjan n’est pas exactement une caste de guerriers ; ce sont les enfants de la nomenklatura soviétique qui se partageaient l’argent du pétrole – et qui perpétuaient une économie subventionnée par l’État qui, lui, gardait la population sous contrôle. Mais comme toutes les bonnes choses, l’ère des pétrodollars touche à sa fin. La production pétrolière azerbaïdjanaise est en déclin, les prix du pétrole sont bas, et les conditions graves de la pandémie ont provoqué une crise sociale profonde en Azerbaïdjan.

Avec moins d’argent à se répartir, les conflits au sein des différents clans des cercles dirigeants en Azerbaïdjan ont augmenté. Ramiz Mehdiyev [président de l’Académie nationale des sciences de la République], l’ancien « cardinal gris » du régime d’Aliyev, a été démis de ses fonctions d’État début septembre. À la mi-août, le ministre des Affaires étrangères de longue date, Elmar Mammadyarov, a perdu son emploi. De nombreux diplomates ont été arrêtés pour « corruption ». Une petite guerre avec les Arméniens détestés pourrait effectivement distraire l’opinion publique azerbaïdjanaise .

Les efforts de la Russie

Le président du Dialogue Franco-russe Alexandre Troubetskoï.

Le 15 octobre, dans son article Haut-Karabagh, le casse-tête , le président du Dialogue Franco-Russe Alexandre Troubetskoï, a fait le point sur différents efforts, en particulier de la Russie, pour faire accepter un cessez-le-feu :

 Le cessez-le-feu n’a pas été totalement respecté ces deux derniers jours, comme c’est malheureusement le cas dans ce genre de situation. Serguei Lavrov l’a constaté dès dimanche, les deux pays protagonistes se rejetant mutuellement la responsabilité comme c’est également malheureusement très souvent le cas.

« De son côté, le ministre russe a annoncé avoir parlé à plusieurs reprises à son homologue turc, Mevlut Cavusoglu pour lui signaler que la Russie comptait sur le soutien de la Turquie dans cette affaire. Les autorités turques ont en effet déclaré qu’elles soutiendraient l’Azerbaïdjan aussi bien autour de la table de négociations que sur le terrain. Joignant le geste à la parole, elles ont fourni aux troupes azéries, entre autres matériels militaires, des drones qui ont déjà fait leurs preuves en Libye contre le maréchal Haftar, et confirment leur efficacité sur les terrains escarpés où se déroulent les combats aujourd’hui, donnant une nette supériorité aux Azéris. La Turquie poursuit en cela la politique expansionniste voulue par son président Reccep Tayyip Erdogan.

« Israël vend également des drones et d’autres matériels militaires. Il s’agit essentiellement de ventes, mais les Israéliens ne sont pas mécontents d’affaiblir l’Arménie, partenaire économique de l’Iran.

« De leur côté, les puissances occidentales suivent leur inclination naturelle à chercher à nuire à la Russie, au moins indirectement, sans se rendre compte de la situation réelle.

« Le conflit risque de prendre un tour régional puisque l’Iran, qui a des frontières communes avec les deux Etats belligérants, commence à menacer, après avoir reçu sur son territoire des missiles azéris. On notera qu’il y a plus d’Azéris vivant en Iran qu’en Azerbaïdjan même ; mais malgré cela, l’Iran soutient plutôt son voisin et client chrétien que l’Azerbaïdjan musulmane. Il faut dire que la politique néo-ottomane de la Turquie représente un danger pour toute la région y compris l’Iran.

« On voit bien que ce conflit, officiellement entre l’Azerbaïdjan et la république (non reconnue) du Nagorny-Karabakh, est, en réalité beaucoup plus compliqué. Car il faut aussi noter que la Turquie est membre de l’OTAN, alors que l’Arménie est membre de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (en anglais CSTO – qui comprend, outre l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan). Les possibilités théoriques d’expansion du conflit ont de quoi effrayer

« La sympathie du peuple russe va plutôt à l’Arménie, pays chrétien, mais il réalise que ce pays occupe une part du territoire Azéri conquise en 1994 : la bande de terrain qui sépare le Nagorny-Karabakh de l’Arménie. Par ailleurs, le Premier ministre, Nikol Pachinian, soutenu par l’Occident et en particulier les USA et l’Open Foundation de George Soros, affiche ouvertement des positions anti-russes .

Une grenade britannique dégoupillée dans le jardin de Poutine

Le président de Solidarité & Progrès, Jacques Cheminade.

Plaçant le débat à un niveau bien supérieur, voici un extrait de l’intervention de Jacques Cheminade lors du colloque international « La Géopolitique du Caucase », organisé à l’Assemblée nationale par l’Académie de Géopolitique de Paris le 23 septembre 2013 :

« (…) Je partirai, dans le faible temps dont je dispose, d’un certain nombre de constatations qui me paraissent fondamentales pour prendre la mesure du risque ; non en tant qu’expert mais en politique attentif.

« – Le Caucase ne peut être vu comme une somme de cas particuliers mais comme un tout, son importance géostratégique et économique majeure, dépassant un séparatisme ethno-périphérique régional sanctionné par un Etat russe, décrit comme pratiquant des crimes de guerre ou une violation des droits de l’Homme. Cette vision, restreinte et bien entendu partiale, a amené les élites françaises, par ailleurs complaisantes envers la mondialisation financière, à en arriver comme aujourd’hui à l’abandon de la politique gaullienne de respect des souverainetés nationales et de solution des conflits par des négociations, où chacun doit se résoudre à parler à ses ennemis en ‘laissant les couteaux au vestiaire’.

« – Les politiques américaine et britannique, suivies et parfois devancées par les autorités françaises, ont été d’instrumentaliser les crises du Caucase, et en particulier les événements de Tchétchénie, pour organiser la désintégration de la Fédération de Russie, sans mesurer le risque pris. La politique occidentale a été alors de tenter de répéter, à l’échelle de la Fédération de Russie, la désintégration que l’URSS avait subie en 1991, pour renforcer son influence dans tout le Caucase et l’Asie centrale, régions stratégiques riches en gaz et en hydrocarbures. Le but n’était pas tant le contrôle de la production de pétrole et de gaz du Caucase, qui ne représentent que 1,5% de ce que la Russie extrait annuellement, mais de contrôler l’acheminement depuis l’Azerbaïdjan. La construction et la mise en fonctionnement en 2005 de l’oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan, sur la côte Sud-Est de la Méditerranée turque) est l’illustration de cette politique, ainsi que la connexion de cet oléoduc avec le port d’Aktaou, au Kazakhstan. Il s’agit de la volonté confrontationniste de ne transiter par aucun territoire de l’ex-URSS qui n’entretienne de cordiales relations avec l’Azerbaïdjan, le centre de la production pétrolière « rallié » aux intérêts financiers anglo-américains, et y compris français, puisque Total possède une participation de 5% dans la société gestionnaire. Ajoutons que l’Azerbaïdjan a été le premier pays producteur de pétrole au monde à rejoindre l’ITIE (Initiative pour la transparence des industries extractives), un organisme britannique qui a le soutien de Georges Soros, ce qui est tout dire.

« — Washington et Londres avaient et continuent à avoir également pour dessein de démontrer que la Russie n’est pas un pays ‘démocratique’, afin de justifier leur présence en Europe occidentale et l’existence de l’OTAN, notamment avec son bouclier antimissiles. Davantage encore, il s’agit pour les gouvernements qui demeurent sous l’influence de Londres et de Wall Street, d’empêcher que se constitue un Pont terrestre eurasiatique qui, associé à l’Europe occidentale et à la Chine, constituerait un axe de développement Est/Ouest dont le général de Gaulle avait en son temps esquissé la possibilité en parlant d’une ‘Europe de l’Atlantique à l’Oural’.

« Ainsi l’homme politique américain Lyndon LaRouche et moi-même soutenons une Nouvelle Route de la soie, telle que vient de la nommer le nouveau dirigeant chinois Xi Jinping et à laquelle Mme Helga Zepp-LaRouche avait déjà donné ce nom en 1996, au grand dam de Sir Leon Brittan, qui officiait alors au nom de la City de Londres lors d’une conférence à Pékin. (...) »

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