Relever le défi

mardi 23 mars 2021, par Jacques Cheminade

La Covid-19 a mis à nu une France qui s’est donné des gérants incapables de prévoir une crise. Nous nous sommes donc retrouvés tour à tour sans masques, sans tests, sans traçage, sans séquençage, sans isolement, sans soins et sans vaccins. Notre défi politique est de changer la manière de penser et d’agir pour en finir avec cette impuissance dont la pandémie n’est que le terrible marqueur.

Ce marqueur révèle notre soumission à un dispositif criminel, par action, par omission et par négligence. Nos dirigeants occidentaux ont consenti à un état de guerre permanent contre les peuples et à l’exercice du pouvoir par une oligarchie pratiquant la loi du plus fort sous prétexte de protéger la démocratie.

Ce dispositif repose sur cinq piliers et une idéologie. Les banques centrales et les mégabanques, avec le FMI et la Banque mondiale, organisent le circuit financier qui asservit par la dette. Les gestionnaires de fonds (BlackRock, Vanguard, State Street...) détiennent une part déterminante dans les principales sociétés du monde, dont celles de notre CAC40. Les cartels de l’agro-alimentaire et de l’industrie pharmaceutique contrôlent les chaînes de l’alimentaire et de la santé. Les géants de la BigTech (les GAFAM) accaparent les données, permettant la monopolisation du commerce, des spéculations financières réalisées à la vitesse de la lumière et des opérations des services de renseignement. Le Pentagone et l’OTAN sont devenus le bras armé de ce système. Son idéologie est celle d’un Empire et non d’une République : il divise pour régner, en assignant les groupes sociaux à leur identité et chacun à un monde de perceptions immédiates, excluant toute vision à long terme et tout sens du bien commun. Il gouverne des sujets et non des citoyens.

Aujourd’hui, il est arrivé au bout. En proclamant sa volonté d’investir dans la transition écologique, il ne vise qu’à servir un capitalisme financier « vert » et ne peut assurer un accroissement démographique faute de productivité, se condamnant ainsi à pratiquer, ouvertement ou non, une politique de dépopulation. Sa véritable nature s’exprime en dévastant la Syrie, le Yémen ou l’Iran, ou en accusant les êtres humains d’être pilleurs ou pollueurs pour s’exonérer de ses propres crimes. Il porte en lui la guerre, faute de créer les moyens de la paix par un développement mutuel.

Les militaires de nos pays envisagent ouvertement non plus des guerres asymétriques, du fort au faible, comme au Mali, mais des guerres entre Etats. L’image de pays ennemis, attribuée à la Chine et à la Russie, et la multiplication des sanctions à leur égard préparent le passage d’une guerre froide à une guerre ouverte. Ainsi, deux anciens militaires américains, dont l’ex-commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe, viennent de publier un récit d’anticipation, décrivant l’engrenage infernal aboutissant à une troisième guerre mondiale nucléaire déclenchée à partir de la Mer de Chine. Le sommeil de la raison engendre des monstres.

Est-ce fatal ? Non, bien entendu, mais nous devons nous mobiliser pour que ce ne le soit pas. Nous avons, dans Nouvelle Solidarité, ouvert à plusieurs reprises les pistes pour aboutir à la paix par un développement mutuel. L’Institut Schiller vient de tenir une visioconférence internationale sur ce sujet qui en porte l’espérance. Mobiliser les capacités créatrices de la jeunesse du monde en est la condition nécessaire.

Non pas en multipliant en leur faveur des aides de dame patronnesse, mais en leur redonnant les repères d’une culture de la vie et de la création, une force qui deviendra la leur et que personne ne pourra leur enlever.

Je pense à un monde où Fidelio et les quatuors de Beethoven, ainsi que le meilleur
de chaque culture du monde, seront la source d’un état d’esprit combattant pour lequel la création deviendra un bien commun et l’abus de l’autre une obscénité.

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