Comment Biden a équipé les nazis de Kiev avec des applications de reconnaissance faciale

jeudi 6 octobre 2022

Chronique stratégique du 6 octobre 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)

Le Washington Post a révélé que l’Ukraine dispose des applications d’intelligence artificielle de la société américaine Clearview AI permettant d’identifier les soldats russes morts dans les combats et d’utiliser les photos des cadavres, transmises aux familles, comme des armes de guerre.

S’il est désormais clair que Kiev est devenu un « ventre fécond » d’où jaillit de nouveau une « bête immonde », elle dispose hélas de sponsors puissants, prêts à tout et sans états d’âme au cœur de la grande et belle démocratie américaine.

Terroriser et briser les familles russes

Selon le Washington Post du 15 avril 2022, Clearview AI a offert gratuitement au gouvernement ukrainien son application de reconnaissance faciale dernier modèle, à la fois pour tourmenter les familles des soldats russes morts en Ukraine (qui reçoivent des photos macabres de leurs proches accompagnées de textes visant à aggraver leur détresse psychologique) et pour collecter les identités des « traîtres » et des « terroristes de l’information » afin de les présenter comme des cibles sur les « listes de tueurs » de l’Ukraine, notamment celle du site Myrotvorets. Offrir cela à un régime qui fait l’éloge des collaborateurs d’Hitler, il fallait oser !

Grâce à la technologie de Clearview, mise entre les mains des autorités de Kiev, l’armée ukrainienne a envoyé des photos de cadavres à 582 familles, rapporte le Washington Post, soulignant que des efforts particuliers ont été faits pour contacter les mères des morts.

Un étranger a envoyé un message à une mère russe disant que son fils était mort, à côté d’une photo montrant le corps d’un homme dans la saleté — le visage grimaçant et la bouche bée, rapporte le quotidien. Le destinataire a répondu avec incrédulité, disant que ce n’était pas lui, avant que l’expéditeur ne transmette une autre photo montrant une main gantée tenant les documents militaires de l’homme.

Pour situer les esprits malades à l’oeuvre, le cas d’une vidéo circule actuellement sur les médias sociaux montrant des militaires ukrainiens parlant par chat vidéo à la mère d’un soldat russe nommé Ilya. Les soldats : « Ilya est parti. Il est tombé malade et est mort. Il s’est perdu. C’était sa première erreur. La deuxième erreur est qu’il s’est perdu en Ukraine. Et sa troisième et dernière erreur est qu’il est mort », déclare le soldat ukrainien en riant. Il ajoute : « Les chiens vont le manger. C’est tout. Nous n’avons même pas le temps de les enterrer. Nous n’avons pas le temps de les enterrer. Nous en tuons trop, trop vite ».

Bien que le Washington Post décrive le caractère macabre et dément de cette pratique visant à détériorer l’état psychologique des Russes, il fait passer ces pratiques pour une tactique militaire légitime, dans la logique actuelle où la fin – « mettre à genoux » la Russie – justifie les moyens. Il s’agit pourtant d’une violation flagrante des Conventions et protocoles de Genève qui stipulent que les corps des soldats morts doivent être respectés et ne peuvent faire l’objet de mauvais traitements.

La manne financière de Peter Thiel

Basée à New York, Clearview AI a été créée avec un investissement initial du milliardaire libertaire américain de droite Peter Thiel, cofondateur de Paypal, important actionnaire de Facebook et créateur de Palantir Technologies, la principale société d’IA de la CIA.

Clearview AI « organise des appels d’entraînement hebdomadaires, parfois quotidiens, via Zoom, avec de nouveaux responsables de la police et de l’armée qui cherchent à y avoir accès », explique le Washington Post.

Selon un article très documenté du site WSWS, « la relation entre Clearview AI et Kiev, de même que la pratique consistant à envoyer des photos de cadavres aux familles russes, sont dirigées depuis Washington. Le contact entre le gouvernement ukrainien et la société Clearview AI, basée à New York, a été établi début mars par l’intermédiaire d’un membre du conseil consultatif de Clearview, Lee Wolosky, un ancien ambassadeur des États-Unis qui a occupé des postes sous quatre présidents américains dans les domaines de la sécurité nationale et de la lutte contre le terrorisme et, plus récemment, a été conseiller spécial du président Biden. Le conseil consultatif de la société compte d’autres anciens hauts fonctionnaires américains, dont Richard Clarke, Owen West et Thomas Feddo ».

Les plus hauts niveaux de l’État ukrainien sont impliqués dans ce travail, explique WSWS. Trois agences gouvernementales ont confirmé l’utilisation de la technologie — la police nationale, le ministère de la défense et une troisième agence qui a demandé à Clearview de garder son identité confidentielle. En outre, deux autres institutions gouvernementales emploient le logiciel, mais Clearview a refusé de les nommer pour des raisons inconnues.

La liste noire de Myrotvorets

Pour établir sa « liste de criminels », Myrotvorets (cree par le gouvernement Ukrainien et ceux qui le controlent) a également utilisé la technologie de Clearview afin de développer un système d’identification automatique des « criminels » appelé « Identigraf ».

Le 24 août 2017, le conseiller du ministère de l’Intérieur Anton Gerashchenko, un des createurs de Myrotvorets, écrivait sur Facebook : « Le jour de l’indépendance en Ukraine, le système d’identification automatique des criminels ’Identigraf’ sera lancé. Le caractère unique de ce système est qu’il s’agit du premier système au monde qui fonctionnera dans le domaine public sur Internet pour la recherche de séparatistes, de terroristes et de criminels ».

Selon l’agence médiatique ukrainienne Vchasno, « le développement d’Identigraf a été mené en coopération avec l’un des réseaux sociaux les plus célèbres du monde et a duré neuf mois ». Pour le mettre en œuvre, environ un million de hryvnias de dons ont été collectés auprès de 2 000 citoyens ukrainiens. Cependant, cet argent n’a pas couvert les dépenses des développeurs, une partie du travail a été réalisée à crédit, a ajouté Gerashchenko.

Disons le crûment : l’oligarchie financière anglo-américaine n’a pas seulement engendré le monstre néonazi dont nous voyons petit à petit apparaître le visage à Kiev : elle est elle-même devenu ce monstre.

Et, comme l’a dit Diane Sare lors de la conférence nationale et internationale de Solidarité et progrès, c’est justement là que se trouve le talon d’Achille de cette oligarchie, pourvu que nous aidions la vérité à surgir.

A lire aussi

Comment les néo-nazis en Ukraine ont contraint Zelensky

Vous venez de lire notre chronique stratégique « Le monde en devenir ». ABONNEZ-VOUS ICI pour la recevoir sans limitation. Vous aurez également accès à TOUS les dossiers de ce site (plus de 400 !)...