Brèves

LaRouche rend hommage à Jean-Paul II

mardi 5 avril 2005

« Il y a une heure, j’ai appris que le pape Jean-Paul II était décédé. Il y a quelques jours, alors que j’avais commencé à écrire une critique de l’édition anglaise du livre Mémoire et Identité [basé sur des interviews du Pape, et autorisé par lui], j’en ai interrompu la rédaction, face à la perspective attristante que l’on assistait aux derniers jours de sa vie mortelle. Je me suis interrompu, pour ainsi dire, pour laisser le Pape s’exprimer une dernière fois. (...)

« Pour l’ensemble des chrétiens, des juifs et des musulmans, plus particulièrement, l’aspect axiomatique du dogme des "lumières" revient à nier catégoriquement que l’homme et la femme sont créés à l’image du Créateur.

« En leur temps et à leur propre façon, trois papes [Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II] dont j’ai admiré l’impact, Jean-Paul II étant le plus récent, ont dû faire face aux implications effroyables de l’ère de l’arme thermonucléaire, et ils l’ont fait de façon à maintenir le ministère qui leur avait été confié. Quant à moi, au cours des dernières décennies pendant lesquelles j’ai assumé le rôle d’homme d’Etat, c’est un fait qui s’est souvent présenté à moi personnellement, sans trop prévenir. Ces papes n’ont pas dirigé le monde, et telle n’est pas leur vocation, mais sans leur action, il est plus que plausible que la civilisation n’aurait pas survécu. Sachant cela, c’est une émotion profonde qui devrait nous envahir lorsque nous pensons à la succession papale et à la personne qui doit poursuivre cette mission.

« Ce sont des temps, comme le disait autrefois un grand Américain, qui mettent l’âme humaine à l’épreuve. J’ajouterais que le préalable est de savoir qu’on a une âme. Ainsi, il existe une différence stratégique décisive entre ceux à qui on a appris à croire qu’ils avaient une âme et ceux qui ont une relation intime avec elle. Parmi ces derniers, nous trouvons des dirigeants à la hauteur dans des moments de crise grave ; malheureusement, ils sont trop peu nombreux, et même parmi eux, seuls quelques-uns peuvent accéder aux postes d’où ils pourront exercer le leadership nécessaire. Cette question se pose à nouveau, avec les tristes nouvelles provenant aujourd’hui du Vatican. (...) Quand des hommes et des femmes, voués à l’œuvre d’un tel leadership, en viennent à disparaître, les survivants pleurent. Le deuil de ces grands hommes et femmes d’institutions peut être, en soi, un acte créateur de la part de ceux qui doivent alors pleurer ; qu’il en soit maintenant ainsi. »

(La déclaration complète est disponible au www.larouchepac.com)