Face à la multiplication d’actes à caractère raciste qui se sont produits en France, de nombreuses déclarations ont été faites pour manifester une légitime indignation. Cependant, les préjugés des uns et des autres, plus enclins à jeter l’anathème sur leurs adversaires qu’à effectuer un examen de conscience généreux, réduisent malheureusement la portée de ces interventions à des mises en cause stériles.
Ainsi, à des titres divers, Dieudonné et son entourage, les « indigènes de la Républiques », les militants juifs extrémistes et les dénonciateurs du racisme anti-blanc, quelles que soient par ailleurs leurs intentions, ne font que jeter de l’huile sur un feu qui devrait être au contraire apaisé et éteint.
Martin Luther King, avant de mourir, avait souligné la nécessité d’éviter le repli communautariste et de réunir tous les opprimés dans une revendication commune de justice, par-delà les barrières raciales ou ethniques. Car la compétition entre victimes, la haine et la destruction du sens de l’universel reviennent à anéantir l’idée même de dignité humaine.
Il est donc urgent non seulement de renouer les fils d’un dialogue entre communautés et religions, mais de définir ensemble un projet fondé sur des valeurs communes, en vue de créer les conditions sociales et politiques de la justice pour tous. L’oppresseur n’est pas telle ou telle catégorie d’êtres humains, mais la loi de la jungle marchande, financière et contre-culturelle aujourd’hui dominante, dans laquelle l’homme devient un loup pour l’homme, aveuglé et abaissé par une haine imbécile.
L’une des principales raisons du succès du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis, pendant les années soixante, a été le soutien apporté par des militants juifs aux militants noirs. L’une des principales raisons du succès de la Résistance a été le combat côte à côte de celui qui croyait en Dieu et de celui qui n’y croyait pas, pour la cause commune de l’humanité. C’est avec cet esprit que nous proposons ce texte, pour qu’il soit suivi d’actes témoignant que raison et émotion peuvent s’unir dans un vouloir vivre fraternel.
- Lancine Camara (Magazine Le Devoir Africain et Union internationale des journalistes africains UIJA)
- Jacques Cheminade (Président de Solidarité et Progrès)
- Christine Bierre (Rédacteur en chef de Nouvelle Solidarité)
- Elisabeth Koreicho
- Lionel Dalla Pace
- Clément Jeanne
- Martha Batisda
Pour signer cette pétition, utilisez le formulaire de courrier électronique ci-joint, en indiquant votre nom et s’il y a lieu votre affiliation puis, dans le champ « objet », la mention « Pétition : Un vouloir vivre fraternel contre le racisme ».
Pour tous renseignements : Christine Bierre 01 41 40 45 60
