Brèves

Helga Zepp-LaRouche : « La mission de l’Allemagne au XXIème siècle »

mardi 7 juin 2005

Dans une déclaration faite le 3 juin, Helga Zepp-LaRouche, présidente du Mouvement des droits civiques-Solidarité (BüSo), souligne que, quelle que soit l’issue, pour le chancelier Schröder, des élections législatives anticipées de septembre, « l’Allemagne, l’Europe et le monde entier se trouvent désormais confrontés à des changements révolutionnaires qui sont la caractéristique de la fin d’un système ». On assiste déjà à un « changement de paradigme culturel » qui peut revêtir différents aspects selon les pays, mais qui, « dans tous les cas, est clairement dirigé contre le paradigme néo-libéral », comme en témoigne le résultat des référendums en France et aux Pays-Bas.

« Cette campagne législative, si elle a lieu, sera la plus importante depuis la fondation de la République fédérale d’Allemagne [car] le tsunami, qui devrait ébranler cet été le système financier international », posera immédiatement l’alternative entre un effondrement chaotique et une nouvelle architecture financière.

Malgré cette crise systémique, il y a néanmoins toutes les raisons d’être optimiste, estime Mme Zepp-LaRouche. Présentant la plateforme programmatique du BüSo pour ces élections, basée sur la taxation des transactions financières, un programme d’investissement public massif, la mise en œuvre du Pont terrestre eurasiatique et l’instauration d’un nouveau système de Bretton Woods. Elle conclut : « Quand le système communiste s’est effondré, les gens ont parlé à juste titre de la grande chance historique de 1989. Cette chance a été totalement manquée. Nous ferons tout pour que cette crise, qui est en même temps une chance, débouche sur un résultat plus positif . »

Crise constitutionnelle européenne : que vont faire la France et l’Allemagne ?

Après les « non » français et néerlandais à la Constitution européenne, la « diplomatie d’urgence » a été activée, avec une emphase particulière sur l’alliance franco-allemande. Le 31 mai, le ministre français des Affaires sociales, Jean-Louis Borloo, a appelé à une action franco-allemande rapide visant à redéfinir les priorités de l’Union européenne, de façon à démarrer des projets générateurs de croissance. Son appel a trouvé un écho le 3 juin auprès de Hans Martin Bury, ministre délégué aux Affaires européennes.

Le chancelier Schröder avait tenté de convoquer une réunion ad-hoc des six pays fondateurs de la construction européenne (France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) pour le 4 juin, mais s’est heurté au refus du Premier ministre néerlandais Jan Balkenende. Le chancelier a donc rencontré le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker le 2 juin et organisé deux réunions avec le président Chirac le 4 juin à Berlin et le 10 juin à Paris. Le 13 juin, Schröder devrait présenter son projet de législation concernant les hedge funds et d’autres mesures économiques, lors d’un congrès de politique sociale du SPD à Berlin.