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Helga Zepp-LaRouche commente la défaite de Merkel et la mobilisation à Dresde

mardi 20 septembre 2005

« L’aspect positif des résultats électoraux du 18 septembre, c’est le rejet net de la politique néo-conservatrice des Merkel, Kirchhof, etc. », a déclaré Helga Zepp-LaRouche, candidate du BüSo (Mouvement des droits civiques/Solidarité) à la chancellerie, au lendemain de ce scrutin. « Mais ces résultats n’apportent aucune solution aux problèmes auxquels nous faisons face en Allemagne . »

Dans un tract rédigé pour l’élection partielle qui aura lieu à Dresde le 2 octobre, Zepp-LaRouche écrit : « Si vous, électeurs de Dresde, voulez avoir un impact réel sur la politique mondiale, donnez votre voix (...) à Kasia Kruczkowski, du BüSo. Car elle défend une alliance avec la vraie Amérique, celle qui appartient à la tradition de la Révolution américaine, elle défend l’opposition à Bush et Cheney et un nouveau système de Bretton Woods. (...) Elue au Bundestag, Kasia apporterait son soutien au chancelier Schröder, mais avec son mandat en faveur de la création d’un nouvel ordre économique mondial juste, de la mise en vigueur de la Loi sur la stabilité de 1967 et de l’émission par l’Etat de crédit pour garantir le plein emploi productif. » Cette déclaration sera massivement diffusée à Dresde au cours des deux semaines de campagne.

Le 18 septembre, le BüSo a doublé son score par rapport aux législatives de 2002. Vu le délai très court entre l’annonce de l’élection anticipée et la date retenue pour le scrutin, le parti de LaRouche n’a pu être présent que dans sept des seize Länder. Chaque électeur allemand a deux voix, l’une pour un parti et l’autre pour un candidat direct. Sur les voix de parti que le BüSo a reçues, 40% venaient de Saxe, qui est son bastion, et sur les voix en faveur d’un candidat direct, plus de 50% étaient également en Saxe. Dans de nombreuses circonscriptions, les candidats directs du BüSo ont obtenu entre 0,8 et 1,8% des voix. Les résultats ont été particulièrement honorables en Saxe, à Berlin et dans le sud-est de la Bavière.

Allemagne : l’option néo-conservatrice rejetée

Les résultats des élections législatives allemandes du 18 septembre représentent tout d’abord une cinglante défaite pour le projet néo-conservateur basé sur une coalition libérale-conservatrice (« jaune-noir ») - CDU/CSU-Libéraux - dirigée par la présidente des chrétiens-démocrates Angela Merkel, qui a reçu un camouflet personnel. Sa carrière politique s’en trouve sérieusement compromise.

Les 35,5% de voix pour la CDU et la CSU bavaroise, ajoutés aux 9,8% du parti libéral FDP, grâce surtout aux « voix prêtées » par la CDU/CSU, sont loin de faire une majorité. De son ôté, la coalition « rouge-verte » du chancelier sortant Gerhard Schröder a perdu sa majorité.

En outre, ces résultats sont préliminaires, car ce n’est qu’après la législative partielle de Dresde-I, le 2 octobre, que les résultats définitifs seront connus. Si le parti de Schröder y remporte une victoire écrasante, il pourrait y avoir une quasi égalité entre le SPD et la CDU/CSU en nombre de sièges au Bundestag.

Le 18 septembre, les électeurs allemands ont envoyé un message clair : ni une continuation de la coalition « rouge-verte », ni un gouvernement néo-conservateur/néo-libéral dirigé par Merkel. Trois autres options sont sur la table : une coalition à dominante SPD, avec les Verts et le FDP comme partenaires mineurs ; une coalition à dominante CDU/CSU, avec le FDP et les Verts comme partenaires mineurs ; une grande coalition CDU/CSU-SPD. Une quatrième option, réunissant le SPD, les Verts et le parti de Gauche populiste, est pratiquement exclue. Les deux premières seraient trop hétéroclites pour permettre un gouvernement stable.

Ainsi, une grande coalition CDU-SPD rassemblant un peu plus des deux tiers des sièges semble l’option la plus probable. Mais il n’est pas du tout certain qu’elle soit dirigée par Angela Merkel, considérée comme responsable de l’échec des conservateurs.

Dès la publication des résultats, Schröder est passé à l’offensive, déclarant qu’il était déterminé à rester chancelier - quelle que soit la coalition gouvernementale qui se créera. Sans doute ne s’agit-il pas uniquement d’un « pari », car il connaît sa popularité personnelle au sein de son propre parti et dans la population en général, ainsi que la fragilité des conditions internes au sein de la CDU/CSU et du FDP. Schröder est arrivé presque à égalité avec les conservateurs, alors que trois semaines auparavant, son SPD n’était qu’à 29% contre 42% pour la CDU/CSU. Cependant, on ne devrait y voir plus clair qu’après la législative partielle de Dresde, le 2 octobre.