Brèves

LaRouche démasque le sophisme de Rohatyn

mardi 20 décembre 2005

Felix Rohatyn et Warren Rudman ont co-signé un article dans le Washington Post du 13 décembre intitulé, « Il est temps de rebâtir l’Amérique : un plan pour dépenser plus - et sagement - pour notre infrastructure en décrépitude », qui n’est autre qu’une tentative malicieuse de pervertir et de neutraliser le ferment généré aux Etats-Unis par la campagne de Lyndon LaRouche en faveur d’un programme rooseveltien de reconstruction des infrastructures. En août 2001, Rohatyn avait tenté une manœuvre similaire pour neutraliser l’appel de LaRouche à un nouveau Bretton Woods.

Rohatyn et Rudman évoquent deux crises aux Etats-Unis : la Nouvelle Orléans suite au passage de Katrina et l’Etat de Washington, qui s’efforce de remettre à niveau son infrastructure au moyen d’une taxe sur l’essence. Pour répondre aux besoins actuels, ils proposent que le gouvernement fédéral s’y implique en créant une « corporation nationale d’investissement » (NIC) qui serve de « fenêtre par laquelle des Etats, des groupes d’Etats et des collectivités locales solliciteraient du financement ou des subventions pour tous les projets d’infrastructure nécessitant une participation fédérale. Elle pourrait, avec le temps, remplacer les caisses spécialisées existantes et faire face aux nouvelles missions pour l’infrastructure publique américaine, comme la rénovation des bâtiments d’écoles publiques. »

La NIC, suggèrent-ils, « devrait être habilitée à émettre des obligations à 50 ans pour financer des projets d’infrastructure. Ces obligations seraient garanties par le gouvernement fédéral. Ces obligations à long terme aligneraient le financement des investissements dans l’infrastructure sur les bénéfices créés : le remboursement de ces obligations permettrait à la NIC de s’autofinancer. (...) »

La réponse de LaRouche, qui a été distribuée devant le Congrès le 14 décembre, était intitulée, « Comment ne pas réussir une reprise - Histoire de deux bouffons ». En voici des extraits :

« Notre histoire peut se raconter plus ou moins ainsi :

« Lors d’une de ces occasions idiotes que les Français appellent révolutions, deux intellos révoltants sirotent une boisson dans leur café habituel, pendant que, dans la rue, des vagues successives de révolutionnaires passent en courant devant l’établissement. Soudain, l’un des deux se lève, prend son chapeau, son écharpe et son manteau et s’exclame : ?Mais c’est ma révolution qui vient de passer ; je dois aller en prendre la direction !?

« On peut décrire ainsi la réaction de Felix Rohatyn, l’escroc qui a ruiné la ville de New York avec son « Big Mac », et de son compère Warren Rudman, se levant brusquement après avoir réalisé tardivement l’importance du discours prononcé à Harvard par la dirigeante démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, un peu plus d’une semaine auparavant. Leur réaction tardive consiste à proposer une filouterie baptisée "corporation nationale d’investissement (NIC)", qu’ils ont présentée dans le Washington Post d’aujourd’hui.

« Pour ceux qui connaissent la situation réelle des institutions financières en Europe et dans les Amériques, l’escroquerie la plus évidente de la proposition Rohatyn-Rudman, qui prévoit de financer les investissements dans l’infrastructure par l’émission d’obligations à cinquante ans, c’est que le pouvoir d’achat pour acheter ces obligations n’existe pas dans l’économie mondiale, suivant les conditions du système monétaire et financier international actuel.

« Non pas que Rohatyn soit complètement stupide, mais il espère que vous, les lecteurs du Washington Post, serez suffisamment dupes pour avaler ce que Rudman et lui proposent. Pour comprendre pourquoi il avance le genre d’argument frauduleux qu’il a présenté dans ce quotidien, vous devez comprendre pourquoi Rohatyn me déteste et me craint tant personnellement. (...)

« Ce que Rohatyn incarne - en toute connaissance de cause - c’est un système globalisé de pouvoir impérial exercé par un énorme chancre visqueux, composé de multiples intérêts financiers privés. Ils entendent éliminer le pouvoir du « big government » (Etat fort) pour le remplacer soit par un gouvernement fantoche leur servant de garçon de courses, soit par rien du tout. (...)

« Le projet Rohatyn-Rudman est une pure escroquerie. Ils ne croient pas un seul instant à la mise en œuvre effective d’un projet comme le NIC. Ils espèrent cependant duper suffisamment de naïfs pour éviter que le gouvernement fédéral ait recours au seul moyen possible d’empêcher les Etats-Unis de sombrer dans la pire dépression jamais vue, à l’instar de ce que fit Franklin Roosevelt.

« La première ligne de défense de l’économie américaine contre une dépression grave doit être la volonté du gouvernement américain, conformément aux dispositions de notre Constitution fédérale, de mettre le système de la Réserve fédérale en règlement judiciaire, tout en maintenant les banques ouvertes et en activité, et de réorganiser un système de crédit permettant d’investir dans l’infrastructure et l’industrie, et ce à une échelle suffisante pour refaire le miracle réalisé par le gouvernement de Franklin Roosevelt dans les années 30.

« A partir du moment où le gouvernement américain commencera à jouer ce rôle, ce seront des gouvernements souverains qui dirigeront le monde, et non des usuriers comme Rohatyn et ses complices.

« S’il réussit à vous convaincre que sa proposition frauduleuse peut fonctionner, vous n’avez aucune chance de sortir libre de cette crise. Donner ne serait-ce qu’un peu de temps à l’escroquerie de Rohatyn, et la dictature mondiale pour laquelle il travaille deviendra réalité. »