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LaRouche accuse Bush d’acte de « trahison passible de destitution »

mardi 10 janvier 2006

En déclarant que les institutions du gouvernement ne sont pas tenues de respecter l’amendement McCain adopté par le Congrès, interdisant tout « traitement cruel, inhumain ou dégradant » des détenus, Dick Cheney commet un « délit passible de destitution », a estimé Lyndon LaRouche. De son côté, le président Bush a clairement signifié sa propre intention de ne pas en tenir compte.

En signant le 30 décembre le décret d’application de la loi de programmation militaire en question, le président Bush déclara : « La branche exécutive interprétera le itre X dans la Division A de la loi [l’amendement McCain], relatif aux détenus, conformément à l’autorité constitutionnelle du Président de superviser la branche exécutive unitaire en tant que commandant-en-chef et conformément aux limitations constitutionnelles du pouvoir judiciaire, ce qui contribuera à atteindre l’objectif partagé du Congrès et du Président, admis dans le Titre X, consistant à protéger le peuple américain d’autres attaques terroristes. »

Suivant le Führerprinzip de Carl Schmitt, Bush affirme ainsi son droit d’interpréter la loi comme il l’entend, en tant que Commandant-en-chef (dictateur). Là encore, LaRouche a commenté que son intention de faire fi de la loi le rend passible de destitution et frôle la trahison, même si le Président est mentalement incapable de comprendre ce qu’il fait. Ainsi, il a effectivement agi comme Dick Cheney l’avait prévu. Il a jeté le gant - affichant un mépris total pour la Constitution des Etats-Unis.

LaRouche a comparé cette déclaration de Bush à celle du ministre de la Justice Gonzalez, qui avait annoncé le 2 janvier qu’il allait rechercher l’identité de la personne ayant révélé l’existence du programme d’écoutes illégales de l’Agence de sécurité nationale (NSA), au lieu de s’en prendre à ceux qui étaient à l’origine de ce programme parfaitement illégal. Le lendemain, comme par hasard, la rumeur circulait selon laquelle l’enquête pourrait viser l’ancien adjoint au ministre de la Justice James Comey, qui avait refusé d’autoriser les écoutes de la NSA et avait, par ailleurs, nommé Patrick Fitzgerald procureur spécial dans l’affaire Plame. Ces messieurs feraient bien de se souvenir qu’un autre ministre de la Justice, celui de Nixon, John Mitchell, a été condamné à une peine de prison pour un délit semblable à celui que Gonzales se prépare à commettre.

Dans ces circonstances, comme LaRouche l’a fait remarquer, Fitzgerald n’a d’autre choix que d’accélérer ses enquêtes pour faire respecter la loi. Car c’est bien la loi qui est actuellement sous attaque, tout comme la Constitution.