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Grippe aviaire : Helga Zepp-LaRouche appelle à un programme biologique à marche forcée

mardi 28 février 2006

Depuis que l’on a retrouvé en Allemagne les premiers oiseaux migrateurs contaminés par le virus H5N1 de la grippe aviaire, le 8 février, treize pays européens ont rapporté des cas similaires d’infection. « Selon toutes probabilités, ce n’est qu’une question de temps avant que le virus H5N1 ne mute en un virus transmissible de personne à personne et se combine au virus normal de la grippe », avertit Helga Zepp-LaRouche, la présidente du Mouvement des droits civiques/Solidarité (BüSo) dans un tract rédigé le 23 février.

« Nul ne peut prévoir le moment exact de l’éclatement, mais de nombreux experts voient des signes clairs d’une pandémie imminente. (...) La grippe espagnole de 1918 a fait entre 20 et 50 millions de victimes. En 2003, le SRAS a clairement montré qu’aujourd’hui, bien plus qu’en 1918, à cause de la mondialisation et de l’extension du réseau de transports de voyageurs et de marchandises, de nouveaux agents biologiques peuvent se propager en quelques jours dans le monde entier. On peut donc présumer que le système de santé public se trouvera soumis à une situation de tension extrême et que le système économique mondial sera atteint dans ses capacités productives, pour peu que 30 % de la population et de l’ensemble des professions soient contaminées.

« Il faut repenser entièrement la question du coût de la santé. La première priorité devrait être de sauver la vie humaine. (...) A cette fin, il faudra consentir des investissements considérables dans la recherche médicale fondamentale afin de surmonter les goulets d’étranglement et vacciner au plus tôt l’ensemble de la population. En ce sens, les capacités de soigner les malades, en cas de pandémie comme celle attendue, doivent être considérablement renforcées.

« Or nous constatons une tendance exactement opposée. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le nombre d’hôpitaux municipaux a été réduit de plus de 10 % depuis 1991. L’Association des hôpitaux allemands à Berlin estime que sur 2200 cliniques municipales, 15 à 30 % seront fermées d’ici 10 ans. (...) Il faut donc renverser cette tendance, en commençant par construire de nouveaux équipements et ouvrir des lits d’hôpitaux, attendu que des millions de gens devront être soignés quand la pandémie arrivera.

« Mais nous devons faire beaucoup plus. Au niveau international, nous avons besoin d’une "initiative de défense stratégique biologique", c’est-à-dire un programme à marche forcée de recherches globales sur toutes les maladies et les pestes. Car l’OMS avertissait déjà, peu après le tournant du siècle, qu’en raison de la convergence d’anciennes et de nouvelles pandémies, il ne restait plus qu’une dizaine d’années avant qu’un holocauste biologique ne menace. Plus de la moitié de cette période s’est déjà écoulée. Mais l’OMS n’a toujours pas fait de proposition adéquate permettant d’empêcher la réalisation d’un tel scénario.

« Nous avons besoin d’un programme de recherches biologiques qui ne parte pas des symptômes et d’une logique financière, mais bien au contraire de la question fondamentale de ce qu’est la "vie" et de la manière optimale de la préserver et la protéger. Pour cela, nous devons partir d’une conception globale de l’univers, dans l’esprit du savant russe Vladimir Vernadski, afin de rechercher les liens entre biosphère et noosphère. Nous devons repenser toute la notion de la vie si nous voulons parvenir aux percées conceptuelles nécessaires pour lutter contre le sida, le cancer, la sclérose en plaques et d’autres maladies aujourd’hui considérées comme incurables ou relativement comme telles.

« Nous devons revoir nos conceptions. Car la pandémie de grippe qui menace n’est qu’un symptôme des erreurs de ces quarante dernières années. (...) Une conférence d’urgence au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement (analogue à celle de Bretton Woods en 1944, sous la présidence du président américain Franklin Roosevelt) devrait décider de la réorganisation du système financier international et conclure des accords pour une nouvelle architecture financière qui mette à disposition des crédits en faveur de l’économie physique et de l’intérêt général. Cette réorganisation, réclamée par Lyndon LaRouche depuis des années, a reçu le soutien de parlementaires et d’institutions de nombreux pays du monde. »