Brèves

LaRouche au Mexique : « L’ère post-Greenspan a commencé »

mardi 4 avril 2006

Lors de sa visite dans le nord du Mexique, du 28 mars au 2 avril, Lyndon LaRouche fut l’invité du journal télévisé d’Hector Benavides, l’émission d’information la plus populaire de Monterrey. Il a fait le point sur la situation économique, financière et politique internationale :

« Nous nous sommes enfin débarrassés d’Alan Greenspan, qui était en poste depuis 1987. Ce fut la pire des choses pour les Etats-Unis et le monde. (...) Les grands banquiers du monde s’en sont aperçus. Ils vont donc arrêter de gonfler la masse monétaire et laisser les bulles éclater. Ils sont sur le point de porter un coup d’arrêt au "carry trade" financier. »

En 1987, Greenspan avait lancé la spéculation à l’aide de produits dérivés, « et ces produits dérivés financiers sont aujourd’hui en phase de désintégration. Vous avez vu ce qui s’est passé en Islande. » La Nouvelle Zélande, l’Australie et d’autres marchés émergents seront les prochains à tomber. Après l’effondrement de la bulle de la « nouvelle économie » en 2000-2001, Greenspan a de nouveau inondé les marchés financiers en créant la bulle de l’immobilier américain. « La bulle du logement est sur le point d’éclater, toutes sortes de choses vont partir en fumée. Avril, mai, juin : au cours de ces trois mois, on pourrait assister à un taux de désintégration financière incalculable. »

LaRouche fit ensuite un tour d’horizon des conflits sociaux et politiques dans le monde : les grandes manifestations et les grèves en France, la vague de grèves en Allemagne, une situation ingouvernable en Italie, avec la probable défaite du Premier ministre Silvio Berlusconi, la révolte contre les politiques économiques et sociales néo-libérales au Belarus et en Ukraine, comme on l’a vu lors des dernières élections, et la défaite du néo-conservateur néo-libéral Benjamin Netanyahou aux élections législatives israéliennes. « Nous sommes actuellement dans une crise politique globale », dont on ne peut prévoir l’évolution « car il y a trop d’acteurs qui sont actuellement imprévisibles ».

Le 30 mars, Lyndon LaRouche était invité à prendre la parole à l’Institut technologique de Monterrey, au Mexique. C’est là qu’il avait présenté, en mai 1981, son programme de « pétrole contre technologie » et de développement du nucléaire civil, perspective qu’il partageait activement à l’époque avec le gouvernement de Lopez Portillo. Il y avait aussi été invité à prendre la parole le 20 mars 2004, alors qu’il était candidat à la nomination démocrate pour l’ élection présidentielle de 2004.

Cette fois, LaRouche s’exprimait à l’occasion du 27ème symposium sur l’économie internationale, intitulé « Vision économique : défis et propositions pour le Mexique ». Ces trois jours de conférence comprenaient aussi une session avec les gouverneurs des provinces du Nuevo Leon, du Guerrero et du Chiapas, ainsi qu’une table ronde avec les conseillers économiques des trois principaux candidats présidentiels.

En marge de la conférence, LaRouche a été interviewé par des journalistes d’El Norte et de Milenio. La veille, il avait été invité à l’émission de l’architecte Hector Benavides, qui est la plus regardée de toute la région. Dans son discours, sur le thème « Energie, eau et transport : les perspectives pour le Mexique », LaRouche a présenté un programme ambitieux de production et de gestion d’eau, ainsi que d’aménagement du territoire d’un point de vue véritablement écologique.