Communiqués

Sauver l’Etat-nation Liban

mercredi 19 juillet 2006

par Jacques Cheminade

L’Etat juif trahit la mission de l’Etat des Juifs. Les néo-conservateurs américains, gorgés d’une idéologie de sang et de mort, proclament que c’est « notre guerre » et incitent George W. Bush à déclencher des frappes aériennes contre les installations nucléaires iraniennes. La France exprime son soutien au gouvernement libanais et la solidarité du peuple français envers le peuple libanais dans l’épreuve, mais ce soutien et cette solidarité ne sont que des simulacres diplomatiques. Nos mains sont apparemment propres, mais parce que nous nous les sommes coupées.

La réalité est que les milieux impérialistes américains, pour qui le gouvernement israélien n’est qu’un idiot plein de sang et de fureur, enclenchent à l’échelle du monde - de Bombay à Beyrouth - une stratégie de tension, tandis que l’oligarchie financière mondialiste qui les promeut entend rétablir la cartellisation des années trente et substituer à la loi des Etats-nations la loi de la volonté de puissance. L’écrasement du Liban n’est qu’un exemple donné, au vu et au su de tous, de cette criminelle volonté qui s’exprime dans les conditions d’un effondrement du système financier et monétaire international.

Relisant aujourd’hui la conclusion de l’Etat des Juifs, je mets face à notre responsabilité à tous ce qu’écrivait en son temps Théodor Herzl : « Et ce que nous tenterons là-bas pour notre propre prospérité aura des effets puissants et heureux pour le bien-être de l’humanité tout entière. » Puisse la politique de mon pays se rallier à l’esprit de ce message et imposer à tous ceux qui l’ont aujourd’hui trahi la force et le courage tranquille d’une raison agissante, juste envers tous les êtres humains, soucieuse de leurs cultures et de leurs religions et traçant un avenir commun en s’épargnant le ridicule de gesticulations patriotardes et de moulins à bras donquichotesques.

Engageons au moins notre honneur, l’héritage de notre histoire et les moyens de notre sécurité nationale pour sauver le Liban, sans quoi nous y perdrions notre âme.