Brèves

LaRouche dénonce la corruption du Parti démocrate américain

mardi 25 juillet 2006

Dans son webcast du 20 juillet, diffusé depuis Washington, Lyndon LaRouche a montré en détail comment le Parti démocrate était passé de l’attitude combative qui lui avait permis de gagner la bataille contre la privatisation des retraites, à son état actuel de passivité politique. Un consultant démocrate ayant demandé les raisons de ce changement, le dirigeant de l’opposition démocrate répondit :

« Ce qui s’est passé, en gros, s’appelle Felix Rohatyn. Le 1er mai de l’année dernière, au moment où je proposais la prochaine étape de la lutte, qui se jouait encore, pour sauver le régime des retraites publiques, Felix Rohatyn passa à l’action. En effet, alors que je mettais en garde contre la crise qui frappait le secteur automobile, appelant le gouvernement fédéral à prendre des mesures immédiates pour sauver non seulement ce secteur, mais l’ensemble de l’économie américaine, on a remarqué que les démocrates se distanciaient de moi. "Eh bien, cela sonne un peu trop gauchiste à nos oreilles", prétendit-on. D’où venait cette ligne ? De Felix Rohatyn et de certains sénateurs, bien sûr, comme le sénateur Dodd et d’autres du même acabit. Ces élus ont donc commencé à prendre leurs distances. Tout en se disant qu’il serait certes utile de se prononcer en faveur d’une proposition pour sauver l’industrie automobile, ils ne considéraient pas cela comme une question de vie ou de mort, comme une question absolument fondamentale, d’une urgence immédiate. »

Autre question : Lorsque nous avons entendu le discours prononcé par Nancy Pelosi à Harvard [le 2 décembre], nous avons constaté encore un certain attachement à une orientation technologique dans le Parti démocrate, en particulier au Sénat. A la mi-février, cependant, au moment où la nomination de Sam Alito [à la Cour suprême] était en discussion, cette orientation avait disparu. Il y a eu un recul sur tous les fronts. Le Parti démocrate, ou d’importantes factions de celui-ci, s’étaient rangés du côté du clan Rohatyn. (...)

« C’est un cas de conscience pour ces gens. Vous savez comment ça marche : les gens appartiennent à une certaine confession ou à certains clubs, franc-maçons ou autres, et ils en dépendent pour leur réélection. Il y a aussi les pressions familiales. Ainsi, pendant les vacances de Noël, par exemple, ils peuvent se faire taper dessus, chez eux, dans leur circonscription, de manière coordonnée, par les responsables locaux qui disent : "Rohtayn dit ceci ou cela, vous savez que [le sénateur] Lieberman était contre, et Dodd aussi."

« Ainsi, le sabotage se poursuivait. [Le président du Parti] Howard Dean était contre [ma stratégie]. Il n’était pas du tout content de ce que nous faisions. Howard Dean, George Soros et Felix Rohatyn, c’est grosso modo la même politique. (...)

« C’est simple. Il y a, dans le Parti démocrate, une certaine politique consistant à accepter n’importe quoi pour éviter de s’attirer des ennuis. Lorsqu’un groupe de gens se retrouve, ils se disent : "Ceci est notre club et, bien sûr, LaRouche a peut-être des idées intéressantes. Peut-être pourrons-nous les utiliser d’ici quelques années, après la prochaine présidentielle. Mais ne soyons pas trop enthousiastes sur tel ou tel point. Tu sais, Felix ne l’aime pas. Nous voulons garder l’unité du Parti. Nous voulons une coopération avec certains républicains, etc. Allez ! on va se compromettre pour éviter les ennuis. (...)

« Il n’y a qu’une manière, et une seule, de traiter ce problème dans l’histoire, c’est de bien comprendre qu’il existe une valeur plus importante que toutes les autres. C’est la vérité. Arrêtez de mentir ! Arrêtez de dire que vous croyez en telle ou telle action puis de voter contre ! Arrêtez de dire "oui, je suis d’accord avec vous, mais nous étions obligés de le faire". "Oui, je savais que ce type était innocent, mais on a dû le condamner à la chaise électrique parce que je ne voulais pas me disputer avec un membre de la famille." Ca, c’est de la pourriture morale. Le problème, c’est le sophisme. Le sophisme de la génération du baby-boom, surtout ceux qui ont la "meilleure" éducation universitaire, les 20 % situés en haut de l’échelle sociale, qui ont subi l’influence du Congrès pour la liberté de la culture. C’est ça la pourriture dans notre société, la malédiction de Delphes. On dit que c’est par la tête que le poisson commence à puer : ce sont les 20 % les plus aisés de la population. »

Un député de la Chambre, membre du groupe des Afro-américains, a demandé à LaRouche comment le Democratic Leadership Council, qui s’était complètement discrédité en promouvant l’idée de « deux partis républicains », avait réussi à revenir sur la scène.

« Il y a eu une sale opération à l’intérieur, répondit LaRouche. L’[ancien président Bill] Clinton en fut victime, comme vous l’avez mentionné dans votre question. Je l’ai vu personnellement, je peux vous donner une liste de personnes présentes dans le Parti démocrate à l’époque, au sein de la présidence même, qui en sont responsables. Il suffit de penser à ceux qui incitaient Clinton à démissionner afin qu’Al Gore devienne Président. Regardez où ils en sont aujourd’hui.

« Prenons un autre aspect du problème. Il y a au sein du DLC des gens actifs dans cette tendance depuis le début, dont les origines remontent au crime organisé. Et il y en a d’autres, comme George Soros et Felix Rohatyn, qui sortent de ce qu’on devrait appeler le crime organisé. Il existe une mentalité que l’on associe au crime organisé et ces personnes opèrent au sein du Parti démocrate, dans leur circonscription, de la même manière qu’un parrain du crime organisé agissait autrefois à New York. Ils recourent à la menace, tout comme le fait un Rohatyn ou un Soros. De la même manière qu’Al Gore s’est ridiculisé lors d’une visite en Malaisie, en attaquant le Premier ministre. Il aurait dû être remercié. Il aurait dû être destitué en raison de cette prestation. Ce qu’il a fait là est honteux, il aurait dû pour cela être destitué de l’espèce humaine, sans parler du Parti démocrate ou de la présidence.

« Voilà l’origine du problème. C’est comme une famille qui habite un quartier où elle vit sous la menace du crime organisé. Pour Steinhart, Rohatyn, Soros, c’est leur modus operandi ! La carotte et le bâton. "Si tu es gentil avec moi, je te sourirai. Sinon, je te tuerai ! Je tuerai ta carrière, j’ai des renseignements sur toi, je peux te causer des ennuis avec la justice, ou à un membre de ta famille. J’ai beaucoup d’influence dans ta paroisse." Ca marche comme ça.

« Il faut donc avoir les tripes d’un soldat pour résister à ces types-là. Lorsqu’ils s’en prennent à toi, tu dois t’allier avec leurs autres victimes et élaborer un plan de bataille. C’est ce que nous avons fait ! Rappelez-vous les défaites [du Parti démocrate] aux présidentielles de 2000, puis de 2004. Dans les deux cas, j’ai riposté. A la fin de novembre 2000, nous avons lancé un processus, qui fut démoli par la suite. Avant même son entrée en fonctions, j’ai dit que Bush était un idiot, que l’économie allait s’effondrer ainsi que ce gouvernement, et qu’il fallait donc s’attendre à un événement similaire à l’incendie du Reichstag en Allemagne, orchestré par Hermann Goering afin de créer le prétexte pour accorder à Hitler des pouvoirs dictatoriaux. Et dès lors, Hitler n’y renonça jamais, jusqu’au jour où il se donna la mort. Je disais qu’il fallait s’attendre à une évolution semblable. Puis nous avons eu le 11 septembre 2001. »