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LaRouche renouvelle son appel à la destitution de Bush et Cheney

mardi 19 septembre 2006

Le 11 septembre, Lyndon LaRouche a appelé tous les patriotes américains à se joindre à lui pour exiger la destitution immédiate du président George W. Bush et du vice-président Dick Cheney. Cet appel faisait directement suite à trois développements récents :

  1. La publication de deux nouveaux chapitres du rapport de la Commission restreinte sur le Renseignement du Sénat, portant sur les erreurs de renseignement faites avant la guerre d’Irak. Pour les sénateurs démocrates Jay Rockefeller et Carl Levin, il s’agit d’une mise en accusation pure et simple du Président et du vice-Président pour avoir menti au Congrès et au peuple américain afin de leur faire accepter une guerre inutile et désastreuse ;
  2. La diffusion sur ABC-TV d’une mini-série frauduleuse sur les attaques du 11 septembre (The Path to 9/11 - Le chemin vers le 11 septembre). Ce documentaire fictif faisait partie d’une campagne de propagande de la Maison Blanche destinée à préparer les populations américaine et européenne à de nouvelles guerres en Asie du Sud-Ouest ;
  3. Les mensonges répétés sans vergogne par le vice-président Cheney lors d’une interview avec Time Russert à Meet the Press, le 10 septembre.

Dans sa déclaration, Lyndon LaRouche note que ce gouvernement n’a cessé de mentir pour justifier une guerre totalement illégitime contre l’Irak. « Ceci constitue un motif de destitution plus que suffisant. A l’heure qu’il est, la destitution de Bush et Cheney est impérative. Ils ont violé le serment prononcé lors de leur entrée en fonctions et ont causé des torts presque irréparables aux Etats-Unis. Les nouveaux éléments présentés la semaine dernière par le comité du Renseignement du Sénat soulignent à quel point ils ont menti pour pousser les Etats-Unis dans la guerre. »

En outre, poursuit LaRouche, « les mensonges du vice-président Cheney à la télévision nationale le 10 septembre et ses pressions en faveur d’une nouvelle guerre préventive, encore plus dévastatrice, contre l’Iran, montrent que le Congrès doit agir de toute urgence dès maintenant pour préparer cet acte de destitution qui ne s’est que trop fait attendre. »

LaRouche espère que l’ancien président Bill Clinton conviendra avec lui de l’urgence de cette procédure et qu’il interviendra en conséquence. « Après ce qu’on a fait à l’ancien Président, notamment avec cette entreprise de désinformation sur ABC-TV, qui attribue au gouvernement Clinton la responsabilité des attentats du 11 septembre, on pourrait penser qu’il verrait dans cette attaque contre le pays, de la part d’une Maison Blanche de plus en plus désespérée et de ses alliés d’extrême-droite, un motif suffisant pour lancer un appel similaire. Je dois dire que les avertissements lancés à l’époque par Hillary Clinton, alors qu’elle était encore First Lady, résonnent dans mes oreilles lorsque je vois les événements actuels. »

Pour ce qui est des deux chapitres du rapport préparé par le comité restreint du Renseignement au Sénat, ils ont été rendus publics, dans une version déclassifiée, le 7 septembre. Le chapitre réfutant les affirmations du gouvernement sur les liens de Saddam Hussein avec le terrorisme et sur les armes de destruction massive irakiennes, a été adopté presque à l’unanimité par les membres du Comité (14 contre 1). Quant au deuxième, sur le rôle du Congrès national irakien dans la formulation de la politique américaine, la version préparée par les collaborateurs démocrates du Comité a été adoptée avec l’assentiment de deux républicains, Olympia Snowe et Chuck Hagel, Mme Snowe ayant précisé que la version démocrate était plus proche de la vérité. Ces deux chapitres confirment que d’éminents membres du gouvernement américain, dont le Président lui-même, le vice-Président, la conseillère à la Sécurité nationale Condoleezza Rice et le ministre de la Défense Donald Rumsfeld, ont déformé à maintes reprises les conclusions de la communauté du renseignement, en prétendant que l’Irak était lié à al-Qaida et au 11 septembre et disposait d’armes de destruction massive.

Faisant écho à l’appel de LaRouche, un journaliste de MSNBC, Keith Olbermann, a évoqué à son tour ces trois points, les qualifiant de « délits passibles de destitution ». Quant à ceux qui reprochent, à lui ou à d’autres, d’être trop « mous » envers le terrorisme, il a estimé qu’ils « sont au mieux des dilettantes opportunistes et au pire des idiots, qu’ils soient commentateurs, vice-Président ou Président ».