Les éditoriaux de Jacques Cheminade

Paris libéré

mardi 20 janvier 2004

Les rues de Paris inondées de tracts annonçant une quinzaine d’action franco-allemande pour un vrai président américain ; des jeunes chantant dans les wagons habituellement si mornes du métro ; des manifestations dans toute la ville, jusqu’à Saint-Denis, Nanterre et Gennevilliers : que se passe-t-il ? Le mouvement des jeunes larouchistes est venu dire dans notre capitale que la destitution du vice-président Dick Cheney, dès que possible, et une victoire de LaRouche aux élections présidentielles américaines, en novembre 2004, sont nécessaires pour que l’Europe et le monde échappent à la guerre et au chaos économique.

Car le système financier et monétaire international est sur le point de s’effondrer - Parmalat et Adecco en sont des signes avant-coureurs - et les faucons américains, dont Cheney est le protecteur officiel, entendent déclencher des provocations terroristes pour justifier une nouvelle guerre et des mesures liberticides.

Cependant, ce que Français et Européens ne savent pas, car leur presse ne le leur dit pas, c’est que la campagne de LaRouche est en train de changer les Etats-Unis. Les jeunes larouchistes, à Wahington, en Californie et en Pennsylvanie, font revivre l’esprit du Mouvement de Martin-Luther King, en apportant aux citoyens oubliés la justice, l’espérance et un sens de beauté. Ils ont commencé à réveiller ce géant endormi qu’est le peuple américain contre ceux qui l’oppriment, avec des spirituals chantés par Paul Robeson et Marian Anderson, le « Jesu meine Freude » de Bach et « Oh Freedom ». Un sens de force intime est ainsi communiqué aux auditoires, et les enfants du ghetto de Washington d’abord, puis les adultes, sont rentrés sur la scène publique pour exiger que leur dignité soit respectée.

Une fraude électorale sans précédent a spolié LaRouche et tous ceux qui le soutiennent de leur victoire à la primaire démocrate de Washington ; mais ses ennemis - les mêmes qui promeuvent un nouvel empire américain et fomentent des « guerres préventives » - se sont ainsi exposés eux-mêmes. Une enquête de grande envergure a été déclenchée contre ceux qui ont organisé la fraude, et en particulier contre les entreprises ayant vendu les machines à voter tactiles, qui ont déjà truqué à plusieurs reprises les logiciels (voir dans le Courrier international du 11 au 17 décembre un article intitulé « Hold up électronique sur la démocratie américaine »). Les milieux les plus corrompus du Parti républicain sont associés à ces entreprises - Siebold, Sequoia (celle utilisée à Washington) et ES&S - avec la complicité de démocrates qui bafouent les politiques de Roosevelt.

A Paris, la population a compris ce que représentent ces jeunes gens et jeunes filles qui se battent pour exiger un avenir. Notre guerre, la guerre à l’injustice, s’étend. C’est cette guerre qui sauvera la paix, avec une économie fondée sur les pouvoirs créateurs de l’homme. De Washington à Paris, de Paris à Berlin et de Berlin jusqu’en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud.