Ce que nous changeons

Campagne législative : Sortir le Local du Bocal

jeudi 31 mai 2007

Jenny Beuve, candidate
aux législatives pour Solidarité et Progrès dans la première circonscription du
Val de Marne, a fait part à Lyndon LaRouche de ce phénomène irritant lors d’une
discussion samedi 26 mai sur le LaRouche Show

Les législatives sont l’occasion d’aller à la rencontre de milliers de gens dans
la rue ou chez eux. Lors de ses discussions nous essayons de les engager dans
une dynamique d’action à travers laquelle ils peuvent contribuer à définir les
politiques de demain. La diversité des personnes rencontrées est grande, mais
lorsqu’on en vient au passage à l’action, beaucoup de réponses se ressemblent.
Au-delà du « mais que puis-je faire », se cache souvent le désir d’une réponse
simple et concrète, limitée aux problèmes du quotidien. Jenny Beuve, candidate
aux législatives pour Solidarité et Progrès dans la première circonscription du
Val de Marne, a fait part à Lyndon LaRouche de ce phénomène irritant lors d’une
discussion samedi 26 mai sur le LaRouche Show, une émission de web-radio
hebdomadaire. Voici sa réponse :

« Avant toute chose, tu dois t’assurer que les gens comprennent la situation
dans laquelle ils sont. Le système politique des nations d’Europe, à l’ouest de
la Russie et de la Biélorussie, est en situation d’échec. La France est un état
déchu, tout comme l’Allemagne et l’Italie, bien que cette dernière y soit plus
habituée. A partir de là, toute personne qui ne parle pas pour agir grand, perd
son temps. Il y a quelque chose à faire pour remédier à cette situation.
D’abord, lorsque son propre pays est en faillite politique, il faut regarder les
choses en face. Et il faut donc mobiliser les gens sur des conceptions qui ne
soient pas petites. Si tu leur parles toujours et encore de questions locales,
ils ne feront jamais rien. Regarde ce que nous avons fait lors de notre
intervention aux conventions du Parti Démocrate de Californie et du
Massachusetts. Nous avons pris un enjeu concret (celui de la destitution du
vice-président Cheney NdT) et nous avons pu déclencher une vague politique.
C’est ce que vous devez faire, mais pas avec des questions secondaires. Il faut
adopter une approche programmatique des enjeux touchant directement à ce qui
peut inspirer une mobilisation, au moment même où ni le gouvernement, ni les
institutions politiques ne le peuvent.

« Amorcer un tournant décisif est votre priorité et pour cela il faut raisonner
en commençant par les grands enjeux, puis par les questions secondaires, et non
pas l’inverse. Les politiciens essayent toujours de démarrer en parlant du local
pour ensuite remonter le courant, tout ça pour ne rien changer au final. Il faut
toujours commencer par le haut pour penser comme un stratège militaire. Dès lors
que vous pensez à la situation par le haut, vous aurez l’envie de gagner la
guerre qui se joue. Vous devez essayer de penser à ce que vous pouvez faire pour
inspirer les autres, et contribuer à créer la dynamique qui permettra ensuite de
gagner cette guerre. Il ne faut pas prendre le local pour une chose en soi, sous
prétexte que ça intéresse les gens et qu’en additionnant les actions locales les
unes aux autres, on peut espérer être élu. Vous devez démarrer avec l’intention
d’exercer le pouvoir aux plus hauts postes de la nation et même du monde. A
partir de là, vous avez une stratégie pour mobiliser vers une victoire réelle et
significative. Aussitôt que tu agis avec ces principes, tu n’es plus victime de
la démoralisation que crée le concept du « local » dans la plupart des pays. »