Nous vivons dans un monde qui brûle ses ressources. Ceux qui tentent de maintenir l’ordre des choses existant engendrent les conditions d’une crise pire que s’ils s’abstenaient d’intervenir.
La situation en Irak préfigure ainsi les conditions d’une guerre asymétrique et d’un chaos criminel à l’échelle du monde, alors que l’effondrement financier et monétaire est désormais au coin de la rue.
C’est ce que ne comprennent pas des dirigeants européens aveuglés par leur nombrilisme, des responsables possédés par leur carriérisme et des citoyens redevenus sujets, dont plus de la moitié ne votent plus.
Le moment est donc venu de changer de dimension. En relevant le défi, ce que nous apportons ici n’est pas la satisfaction nihiliste de détruire un monde injuste, mais la volonté de reprendre le flambeau de ceux qui ont créé dans le passé les conditions d’un avenir en accomplissant, pour servir demain, ce qu’ils n’ont pas été en mesure de réaliser hier.
Pour cela, il faut que le changement - le changement pour améliorer, étendre, transformer et découvrir - devienne la raison d’être de notre vie. C’est avec cet engagement au plus profond d’eux-mêmes qu’une centaine de jeunes larouchistes européens se sont réunis du 27 juin au 2 juillet près de Coblence.
Au cours de cinq journées très intenses, ces jeunes adultes venus de Suède, du Danemark, de France, d’Allemagne, d’Italie, de Grande-Bretagne et de Pologne ont pris conscience de l’histoire de notre mouvement, toujours à la frontière des initiatives politiques, et ont expérimenté la découverte de principes physiques universels en art et en science, toujours à la frontière des capacités humaines. Passant, sur les traces d’Archytas, du doublement du volume du cube au voyage de Pantagruel dans le Quart-Livre de Rabelais, et du chant polyphonique - le mottet Jesu Meine Freude de Bach - à une analyse du caractère autodestructeur de la contre- culture servie aux jeunes d’aujourd’hui, ils ont pris conscience du monde tel qu’il est pour le transformer en ce qu’il devrait être.
La chute de Dick Cheney aux Etats-Unis, désormais hué partout où il se présente, est le premier grand succès obtenu par Lyndon LaRouche et les jeunes larouchistes américains. Ici, en Europe, face à la casse sociale en France et en Allemagne, nous nous sommes engagés à étendre un combat similaire pour redonner vie à une entente de Républiques souveraines servant le bien commun et non un cartel de banques et d’oligarchies. La première étape de cet engagement sera l’élection pour le Landstag de Saxe, le 19 septembre, au cours de laquelle nous présenterons et discuterons notre projet de Pont terrestre eurasiatique et demanderons des comptes aux politiciens en place. En même temps, je m’apprête à lancer en France ma campagne présidentielle pour 2007, qui sera à la fois référence de tout le travail de fond que nous accomplissons et querelle engagée pour faire de notre pays et de l’Europe autre chose qu’une réserve de sujets.
