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LaRouche et le Tunnel du détroit de Béring : les néo-cons pètent les plombs

lundi 4 juin 2007

Dans un éditorial publié le 2 juin, le directeur pour le projet Asie du Center for Security Policy (CSP, un think-tank américain) dénonce ouvertement le projet de tunnel sous le détroit de Béring,

(LPAC)Dans un éditorial publié le 2 juin, le directeur pour le projet Asie du Center for Security Policy (CSP, un think-tank américain) dénonce ouvertement le projet de tunnel sous le détroit de Béring, un plan russo-américain de paix par le développement infrastructurel.

« Qu’est-ce que le président russe Vladimir Poutine, le leader spirituel Dalaï Lama, le militant politique Lyndon LaRouche et l’ancien secrétaire américain à l’Intérieur et gouverneur d’Alaska Walter Hickel ont en commun ? » écrit Fred Stakelbeck. « Ils sont tous des supporters du projet de Bering Strait Tunnel (BST), un projet de 65 à 70 milliards de dollars pour créer un chemin de fer à grande vitesse et un réseau énergétique et de câble à fibre optique entre Yakutsk en Sibérie via Anadyr dans le nord-est russe, passant sous le détroit de Béring pour rejoindre la côte ouest de l’Alaska. »

Le CSP, présidé par Frank Gaffney, est une des officines de propagande des néo-conservateurs à Washington, promouvant la croisade occidentale contre « l’islamo-fascisme ». Le CSP sponsorise aujourd’hui les cercles s’efforçant de pousser la diplomatie française vers une confrontation avec l’Iran (voir le dossier « Nous, les néoconservateurs français », Nouvelle Solidarité du 5 décembre 2006). L’éditorial de Stakelbeck a été publié sur www.monstersandcritics.com.

Admettant à contrecœur la portée du projet que les dirigeants russes ont mis sur la table, Stakelbeck écrit : « D’abord conçu il y a cent ans sous le règne du Tsar Nicolas II, le BST serait le plus long tunnel du monde (...) Annoncé par ses promoteurs comme (...) un moyen d’améliorer grandement les relations frigides entre les Etats-Unis et la Russie, le projet est certes ambitieux (...) Lors d’une réunion début avril avec Vladimir Poutine, son Premier ministre Mikhail Fradkov et des hauts représentants du réseau ferré, la construction d’un chemin de fer s’étendant du bord de la rivière de la Lena en Russie jusqu’au Détroit de Béring a été longuement discuté, montrant une fois encore que pour Moscou le projet BST est non seulement réalisable, mais surtout inévitable. »

Stakelbeck a pris connaissance de la conférence du 24 avril à Moscou sur « les Mégaprojets de l’est russe », lors de laquelle a été lu l’écrit de Lyndon LaRouche intitulé « la carte politique du monde change : Mendeleïev aurait été d’accord ». Par contre, Stakelbeck ne mentionne pas cette participation, ni celle de l’ex-gouverneur Hickel.
Le BST offrant l’occasion d’en finir avec les politiques de guerre perpétuelle de George Shultz et Cheney,

Stakelbeck s’emporte contre toute précipitation à lancer ce projet. Autant le projet Eurotunnel a été construit entre deux pays « démocratiques » écrit-il, mais « est-ce qu’une Russie de plus en plus puissante et indépendante est un ami fiable ou un ennemi nouveau pour l’Amérique ? Pour l’instant, il serait sage pour Washington de ne pas investir son argent dans un projet de construction à 10-20 ans avec un adversaire de la Guerre Froide ; à la place, il ferait mieux de soutenir le développement d’énergies renouvelables. »

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