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LaRouche devant les diplomates : Choisissez entre les « canons d’août » et un nouveau système FDR-FMI !

samedi 21 juillet 2007, par Lyndon LaRouche

« Nous ne sommes pas encore au mois d’août, mais quand je pense aux mois d’août du passé, je pense à août 1914 et août 1939. » Voilà comment LaRouche a démarré son discours, parlant à Washington devant quelque 25 diplomates de dix-huit pays différents

19 juillet 2007 (LPAC) : « Nous ne sommes pas encore au mois d’août, mais quand je pense aux mois d’août du passé, je pense à août 1914 et août 1939. » Voilà comment LaRouche a démarré son discours, parlant à Washington devant quelque 25 diplomates de dix-huit pays différents. Nous sommes face à « un état de guerre virtuel » entre la Russie et le Royaume Uni. Sur les manifestations de la crise économique il nota que le Times de Londres rapportait que le prix d’un soda a grimpé à 5, 52 dollars à Heidelberg. Notons également l’effondrement spectaculaire des fonds spéculatifs de Bear Stearns.

« Dans ces conditions économiques, la guerre devient probable, » disait-il en pointant du doigt la course à la guerre de Cheney avec l’Iran. « Ce ne sera pas la guerre dans le sens ordinaire de la première ou deuxième guerre mondiale. » Cheney et les Britanniques sont au coeur du problème. « C’est très dangereux car n’importe quoi peut arriver » « Et les gouvernements sont en vacances. » avertissait LaRouche

Il continua : « Le monde peut exploser. Mais l’alternative est également sur la table. C’est arrivé un peu d’une façon inhabituelle au printemps avec une série d’évènements. J’effectuais à l’époque une visite à Moscou pour l’anniversaire d’un ami, une figure distinguée du système russe. Et j’avais quelques réunions sur place.

Mais en même temps avait lieu l’enterrement d’Eltsine et des évènements annexes. Les présidents Clinton et Bush père furent là. D’autres personnalités furent sur place et entre cette date et la réunion au sommet entre la famille Bush et Poutine et sa femme à Kennebunkport, il y a eu un certain nombre de négociations dans les coulisses dans lesquelles l’ancien président Clinton et d’autres ont joué un rôle de premier plan. »

Nous avons donc sur la table, l’option d’ouvrir la porte, si je peux m’exprimer ainsi, avec les résolutions de Kennebunkport qui nous permettront éventuellement de façonner les évènements à venir. Il s’agit d’aboutir rapidement à un processus dans lequel le gouvernement américain s’accorde avec les gouvernements russe, chinois et indien pour appuyer une démarche d’urgence visant à sauver le monde de l’effondrement financier généralisé déjà en cours. Permettez-moi de préciser. Si le dollar américain s’effondre, comme il s’effondre actuellement, la planète toute entière sombrera dans quelque chose de bien plus grave que la pire des dépressions économiques du siècle dernier. Ceci pourrait être empêché. Nous disposons avec l’histoire des Etats-Unis, dans notre Constitution, des moyens de le faire et Franklin Roosevelt en est un exemple. Et si le gouvernement américain pouvait gagner la Russie, la Chine et l’Inde, comme les quatre puissances de premier rang, à s’engager collectivement et pour l’ensemble du monde, à geler la parité des monnaies entre les quatre puissances et d’autres nations, ainsi qu’à un retour à une approche rooseveltienne, nous pouvons lancer une reprise économique mondiale.

En d’autres termes, nous allons faire en sorte, que les nations du monde reprennent le contrôle du système FMI et le mettent sous tutelle rooseveltienne. Dans ces conditions, nous pouvons maîtriser la crise actuelle et créer un cadre permettant graduellement de résoudre beaucoup d’autres problèmes monétaires et financiers. Si on pouvait réunir les nations autour de cette vision, car la question économique doit être abordée maintenant, alors ils reconnaîtraient leurs intérêts dans le maintien de ces accords et leurs applications.

Notre problème réside dans le fait que nous nous sommes éloigné de cette tradition, car l’Europe Occidentale est devenue une friche industrielle. Ce n’est plus un centre technologique, sauf dans le secteur militaire qui produit des armes. Nous avons délocalisé nos capacités de production dans les pays à faible coût de main-d’oeuvre. Donc, on n’aide pas vraiment ces pays - bien qu’ils en tirent quelques maigres bénéfices, comme le cas de la Chine le démontre. Cependant, l’amélioration de l’ensemble de leur société, de toute leur population, n’est pas à l’ordre du jour, parce que les revenus restent insuffisants pour élever le niveau de vie moyen de ces pays. Nous ne sommes là, que pour les exploiter, et non pas pour les développer.

Ainsi doit-on faire revivre l’approche rooseveltienne en régulant l’économie mondiale, en gelant les parités entre monnaies, en mettant l’ensemble du système en règlement judiciaire afin de prévenir l’effondrement, afin d’appliquer immédiatement des mesures de reprise économique pour les cinquante ans à venir. Ca peut se faire, et ça doit être fait.

C’est assez inenvisageable en temps normal, mais à des moments de crise grave, comme celle que nous traversons, les nations sont capables de faire soudainement des changements radicaux nécessaire pour affronter une crise de ce type.

Nous sommes à un point assez similaire à août 1914. Les Anglais étaient déterminés à se débarrasser d’un paquet de problèmes et ils ont préparé la guerre - ça s’appelait la première guerre mondiale - en fomentant une guerre du Japon contre la Chine en 1894 qui durera jusqu’en 1945. C’est un gros bout d’histoire. La deuxième guerre mondiale n’était que la répétition de la première. Le résultat était quelque peu différent à cause de la personnalité de Franklin Roosevelt, mais dès sa mort on a abandonné sa politique pour aller dans une toute autre direction. Et avec l’assassinat de Kennedy, aux Etats-Unis, nous avons commencé à évoluer totalement dans un autre sens.

Donc le moment est venu où nous devons changer notre façon de faire. Nous devons aussi comparer le mois d’août qui vient avec les mois d’août de 1914 et 1939. Nous entrons dans une période extrêmement dangereuse. Les gouvernements sont prêts à faire des changements, pour le meilleur ou pour le pire. C’est une menace mortelle, mais c’est aussi une occasion unique. Et c’est sur cela que je me concentre.

La question est assez simple. Je pense qu’il faut immédiatement se débarrasser de Cheney, une chose dont on discute pas mal dans la classe politique américaine. Ce ne sont pas des gens mauvais, simplement des opportunistes. Mais quand une opportunité se présente de cette façon, où la terreur les foudroie, ils sont capables d’accepter des changements qu’autrement ils refuseraient même d’envisager.

Et le moment pour ces changements, c’est maintenant. Et ce que je continue à proposer, c’est que les quatre puissances de premier plan, doivent se constituer en comité pour cristalliser le ralliement général des nations pour réorganiser le système. Parce que des nations plus modestes n’ont pas forcement le courage ni les moyens pour faire les premiers pas dans cette direction.

Vous avez besoin d’une puissance de premier rang, ou une combinaison de pouvoirs, qui ouvrent la porte et permettent à d’autres nations de participer dans ce type de réforme. C’est une chance, et dans ce cas nous devons inventer un nouveau FMI, un FMI rooseveltien, celui que Roosevelt souhaitait pour la reconstruction dans l’après guerre s’il avait continué à vivre. Avec ce type de perspective, je pense qu’on peut envisager une coopération entre nations permettant de traiter les problèmes de fond. On doit aussi se débarrasser de Cheney, il n’y pas le moindre doute. Après tout, Cheney n’est pas un américain. De par sa nationalité, bien sur, il l’est, mais en réalité c’est une propriété britannique, et il est surtout la propriété de sa femme. Elle l’a fait à partir de rien, ou mieux, à partir de moins que rien, et il représente des intérêts qui cherchent la guerre contre l’Iran, ce qui pourrait mettre le feu à l’ensemble de la planète. Donc Cheney doit rentrer au Wyoming et s’occuper de ses patates. C’est sa meilleure opportunité.

Cependant, nous sommes pleinement dans la crise et la couardise des leaders politiques de ce pays pour faire face à la réalité, reste le vrai problème. Pourtant, la crise frappe, elle est là. De plus en plus de dirigeants américains se rendent finalement compte qu’une crise existe. De plus en plus de gens, aussi bien des républicains que des démocrates, en aparté, reconnaissent qu’on doit changer quelque chose pour que ça change tout de suite. Et les énergies se concentrent pour faire en sorte que, d’ici septembre, ou fin septembre, un nouveau processus puisse voir le jour qui fait en sorte que Cheney disparaît de l’horizon. Le grand danger, c’est entre maintenant et Labor Day en septembre, quand les politiciens retournent à Washington.

Le grand danger reste ce mois d’août, de nouveau comme en août 1914 et août 1939. Un monstre peut émerger et être lâché, et peut être nous n’aurons pas la capacité de neutraliser à temps la bête qui embrase le monde. Nous sommes à cette heure tardive en grand danger. Les grandes questions doivent finalement être traitées. Etant un agitateur d’idées professionnel, j’y travaille sans relâche. »