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LaRouche : les banques centrales ont décidé de « laisser le système éclater »

mercredi 8 août 2007, par Lyndon LaRouche

« Les banquiers centraux ont décidé de laisser le système éclater » a dit Lyndon LaRouche

7 août 2007 (LPAC) - « Les banquiers centraux ont décidé de laisser le système éclater » a dit Lyndon LaRouche, « A ce stade ci, la consigne est de « le laisser éclater ! » Si rien ne change entre temps, c’est probablement ce qui arrivera. Ce sera horrible. »

Recoupant cette prévision, la Réserve Fédérale a annoncé ce jour, qu’elle ne changera aucunement sa politique ni ses considérations.

Pourquoi ? LaRouche dit qu’ils ont examiné les chiffres et qu’ils se sont rendu compte qu’il était impossible de renflouer tout ça. Ce n’est pas réalisable. Depuis une semaine ou plus, ils ont compté sur tous leurs doigts et leurs orteils. Leur refus d’intervenir n’est pas de la négligence, mais ils réalisent qu’étant donné l’échelle du problème par rapport à leurs moyens, il serait pire de tenter un renflouement que de ne rien faire. Ils se disent : « Si nous jetons tous nos moyens insuffisants dans cette bataille, ce sera un desastre ! » Ils préfèrent sauver ces ressources limitées pour les urgences futures. Ils disent donc « laissons-le éclater ! »

A la question “mais quel est leur plan ?”, LaRouche a répondu « Ils n’ont pas de plan. Nous en avons un ! »

Un analyste de la City de Londres nous a confié hier qu’« aucun renflouement à la Greenspan n’avait été déclenché par les banques centrales du monde face aux désastres de Bear Stearns et d’autres institutions financières, et il n’y en aura pas. » Tel que le voit la City de Londres, les déclarations récentes du président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet indiquent qu’il est temps que cette explosion de la bulle mondiale du crédit se fasse, et que les banques centrales ne feront rien pour l’arrêter. Alan Greenspan l’aurait fait dans le passé, mais Bernanke ne le fera pas.

Les banquiers centraux disent « Laissez faire, et les investisseurs les plus sauvages devront assumer leurs pertes » confiait cette source. Il y aura beaucoup de dégâts et de nombreux blessés, mais autant que Bear Stearns et consorts sont concernés, qu’importe qu’ils perdent 25 % de leurs actifs ou plus ? De toute manière tout était bien trop surévalué. Cependant il y a un risque réel que tout « passe par-dessus bord » a-t-il dit. Il y a des risques systémiques bien réels, particulièrement dans les domaines où les fonds exercent leur contrôle sur l’économie réelle, comme les fonds de retraite qui sont menacés, etc. Une vision très partagée consiste à dire que le système doit « se débarrasser de toutes ces affaires » avant que toute chose puisse fonctionner normalement à nouveau.

Dans la même veine, l’éditorial du magazine de la City The Economist de cette semaine dit que « c’est le bon moment pour une compression ». « Des conditions d’accès au crédit plus difficiles sont exactement ce que les marchés ont besoin » et ce, quoique les banquiers et les investisseurs puissent dire, « les liquidations sur les marchés financiers sont une bonne nouvelle. Ce devrait au moins ramener les gens à la raison. » Alors que le marché frénétique de l’immobilier américain ne peut pas être sauvé, The Economist dit que le boom des rachats d’entreprises peut être canalisé par ce resserrement du crédit. Mais « la grande question maintenant est de savoir quel sera la sévérité des conséquences. Les marchés de la dette sont durement touchés ». Alors que The Economist fantasme sur la survie des gros investisseurs, il prévient tout de même que « le plus grand risque pour l’économie mondiale vient probablement des consommateurs américains surendettés ». Et si cette compression sur les marchés déclenche une chute plus grande, il y aura des problèmes. « La vrai inquiétude vient d’un endroit connu, les banques. Elles vont faire face à des problèmes sur de multiples fronts, et ce sont elles qui peuvent faire d’une compression saine, un vrombissement néfaste. » Pour l’essentiel, The Economist comme le Financial Times du jour, acceptent un tel krach.

Brève contenue dans : Le Krach d’août 2007 : pendant les vacances, le système financier se désintègre