Tremonti fait écho à LaRouche : il appelle au New Deal de Roosevelt

samedi 25 août 2007

24 août 2007 (LPAC) - Giulio Tremonti, ex-ministre italien des finances et actuel vice-président de la Chambre des Députés, a reflété l’analyse et les solutions de LaRouche à la crise actuelle dans une interview avec le quotidien Corriere della Sera du 23 août. Tremonti a appelé l’Europe à « sortir de l’inertie pour mettre en place une initiative économique telle que le New Deal de Roosevelt ». La question du choix entre New Deal ou politique de libre-marché avait été récemment abordée entre Tremonti, Lyndon LaRouche et Alfonso Gianni, sous-secrétaire d’Etat au Ministère pour le développement économique, dans une conférence publique à Rome le 6 juin.

« Août 2007 : Tempus revolutum », dit Tremonti dans l’interview. « La crise financière est un virage dans lequel une partie de notre vie change. Cette crise aura des conséquences non seulement économiques, mais aussi politiques et même spirituelles. Elle marque la fin de certains modes de pensée : que la patrie c’est le monde, que l’euro c’est l’Europe. (...) Le gouvernement européen doit sortir de l’inertie pour aller vers une initiative économique comme le New Deal de Roosevelt ».

« L’intensité de la crise financière n’a pas encore été pleinement appreciée. Elle est probablement encore sous-estimée. En tout cas, c’est une crise dont les effets ne seront pas limités a la finance. Elle s’étendra à l’économie et à beaucoup d’autres aspects de notre vie. C’est une crise qui marque la fin de ``l’âge d’or’’, la fin de l’idéologie post-moderne du 20ème siècle. On en finit ainsi avec l’idée de la finance comme combustible d’un moteur qui permettrait de dépasser le présent et le passé avec toutes leurs limites et leurs complexités, qui dépasserait l’histoire, et qui serait finalement capable de pousser l’humanité vers un futur nouveau, plus facile, plus libre. La crise de 2007 renverse ces suppositions, arrête la marche vers le futur, marque le retour de l’histoire .

Quand on lui demande si cette crise sera comme 1929, Tremonti répond que « l’histoire ne se répète jamais de manière vraiment identique, mais à travers des analogies ». Et il ridiculise « ceux qui se battent pour savoir si oui ou non c’est un nouveau 1929. Quelque soit la nature de la crise, c’est une Crise avec un grand C .

« On a l’impression que c’est une immense chaîne de Ponzi qui vient de se casser. Les hypothèques américaines étaient un maillon de la chaîne, et ce maillon vient de sauter, mais il y a beaucoup d’autres maillons faibles. Le plus faible, ce sont les fonds spéculatifs qui dans les dernières décennies se sont développées sans aucun contrôle. Une date-clé, ce sera la fin du mois, quand les hedge funds devront présenter leurs comptes et dire combien ils ont gagné et combien ils ont perdu ».