Ce que Nous faisons

Solidarité et Progrès défend l’unité de la Belgique

mardi 20 novembre 2007, par Karel Vereycken

Bruxelles, 18 novembre 2007 (Nouvelle Solidarité) - A l’initiative d’une simple mère de famille de Liège, 35 000 belges, flamands, wallons et allemands ont manifesté ce matin à Bruxelles, en faveur de l’unité de la Belgique. La mobilisation avait été annoncée dans Le soir et le journal de Liège La dernière heure, mais l’information avait été bloquée par la presse flamande jusqu’à ce matin. Ce qui n’a pas empêché de nombreux flamands de rejoindre les wallons, prouvant que les extrémistes ne sont qu’une minorité. Les banderoles appelaient toutes à l’unité de la Belgique, et le roi n’était que très vaguement mentionné comme symbole d’unité.

Nous avons distribué 3 500 exemplaires d’un tract rédigé en français et en flamand spécialement pour l’occasion. Il fallait montrer à la population belge que le risque de morcellement des Etats n’est pas qu’un problème interne à la Belgique, mais une dynamique de destruction des Etats-nations comme garants du Bien commun. De même pour la France, « Si la Belgique se sépare, la France devra faire face à des problèmes du même type avec les bretons, les corses, les savoyards et l’Alsace-Lorraine ».

Ce tract montrait une carte de l’Europe découpée en 75 morceaux, projet promu et financé par différents idéologues de l’Empire, dont Freddy Heineken, l’auteur de la carte, et Léopold Kohr, qui publiait un livre en 1947, La décomposition des nations. Au sujet de la dislocation, un vieil ouvrier de Gand, vivant à coté du cimetiere où les flamands ayant collaboré avec les allemands ont été enterrés, nous a expliqué : « Ceux qui sont encore vivants poussent à l’indépendance de la Flandre. Je les combattrai jusqu’à mon dernier jour ! ». Un autre flamand de gauche nous a dit : « Une Flandre indépendante serait dirigée par les fascistes du Vlaams Blok ! Y a pas moyen ! ».

Plusieurs personnes à qui nous demandions s’ils voulaient le tract en français ou en flamand nous ont répondu : « Vous pouvez le donner en allemand, espagnol ou anglais, nous parlons tous 5 ou 6 langues à la maison ». A la fois joueurs et fatigués, ils refusent d’être traités comme des animaux et mis en boîte suivant la langue qu’ils parlent.

Cette manifestation, reflet de la volonté des participants de vivre ensembles, rappelaient les émouvantes « marches blanches », dénonciations par le peuple belge de la corruption de la justice et de la protection par l’appareil politique du violeur d’enfants, Dutroux.

Nous étions, à l’exception de deux militants maoïstes qui vendaient leurs journaux, la seule force politique sur la scène et les seuls à distribuer des tracts et à répondre aux questions des gens sur qui orchestre toute cette affaire. Beaucoup de gens veulent se connecter à notre site internet, et seules deux personnes se sont agacées de nos critiques du roi, « Vous ajoutez des divisions aux divisions », « Une république, d’accord... mais dans 50 ans, pas maintenant ». Un autre nous disait : « Vous êtes une opération française en faveur du républicanisme, je pisse sur la France ! » Un contact américain nous disait que Cheminade est connu en Belgique comme étant l’un des rares hommes politiques français de valeur.