Communiqués

Arrêtons la guerre
avec un nouveau Bretton Woods

lundi 16 septembre 2002

Bush a mis l’ONU en demeure de chasser Saddam Hussein. La guerre est à nos portes. En Europe, même si la majorité de la population et des dirigeants s’y oppose, il manque au pouvoir des hommes de caractère capables d’arrêter l’engrenage. Cependant, le combat pour la paix peut être gagné s’il est compris comme un combat mondial, non pas seulement contre la guerre mais pour une politique positive de développement mutuel, de solidarité et de progrès. Nous vous proposons ici de le mener sur les deux rives de l’Atlantique.

L’ennemi

Trois choses sont à comprendre pour vaincre l’ennemi : 1) C’est pour des raisons économiques, face à l’effondrement du système financier et monétaire existant, que l’oligarchie angloaméricaine pratique la fuite en avant vers la guerre. 2) La guerre contre l’Irak n’est, pour elle, qu’un début. Comme l’Empire romain, sa stratégie est de faire une « guerre perpétuelle » pour conserver le pouvoir. 3) Elle promeut un « choc des civilisations » et une politique militaire visant à détruire et à piller, sans aucun horizon d’après-guerre.

Des noms ? D’abord les plus évidents : les faucons de l’administration américaine, les Paul Wolfowitz, Richard Perle, Elliot Abrams, Richard Haas et Douglas Feith, qui rêvent d’un pouvoir impérial américain imposant sa loi au monde. Ensuite, des hommes politiques comme le « républicain » Trent Lott, le « démocrate » Joe Liberman et le sénateur de l’Arizona, John McCain, surnommé « the Bomber ». Richard Perle est l’homme qui a toujours combattu les accords d’Oslo entre Israéliens et Palestiniens. Wolfowitz et Condoleeza Rice ont organisé l’équipe de politique étrangère et de sécurité de Bush. Derrière eux encore se tient tout le système corrompu de Wall Street, avec ses gangsters financiers et ses gangsters tout court, prêts à tout.

LaRouche

Face à ce « parti de la guerre », la résistance européenne est impuissante. Jacques Chirac prétend s’opposer à la guerre, mais en réalité il est prêt à l’accepter pourvu qu’elle passe par l’ONU. Dominique de Villepin a déclaré que « le discours du président Bush est parfaitement compatible avec le plan français ». Surtout, ces hommes refusent, par manque de courage, de considérer ce qui se passe en Amérique.

Car là-bas, contre la guerre et pour une autre politique, le mouvement de Lyndon LaRouche mène le combat. A Paris, cependant, plutôt que de soutenir ses efforts, l’on préfère écouter les calomnies propagées contre lui. Ou alors, on pratique un antia-méricanisme aussi stérile que le pro-américanisme, au lieu de soutenir les vraies valeurs américaines, celles de Martin Luther King, de Franklin Delano Roosevelt et d’Abraham Lincoln. Tant que l’autre Amérique, celle de LaRouche, candidat à la présidence en 2004, n’existera pas pour Paris et pour l’Europe, la résistance européenne sera condamnée d’avance.

Le nouveau Bretton Woods

Face au temps que nous permet de gagner le passage de Bush par l’ONU, nous devons dire à Chirac : « Ne faites pas cette fois comme en 1995. Vous aviez alors condamné le sida financier. Puis vous n’avez rien fait. Cette fois, vous aurez encore moins d’excuses. Nous autres, sur les deux rives de l’Atlantique et au-delà, vous enjoignons d’agir. Comment ? En allant droit à la cause, en guérissant le sida financier pour vaincre les va-t-en-guerre ! »

Il nous faut un nouveau Bretton Woods, rétablissant la paix dans le monde par un développement économique mutuel, en finançant de grands projets infrastructurels. Pour cela, il faut mettre en banqueroute les agents financiers anglo-américains qui promeuvent la guerre, en sauvant le travail et la production. Avec un système de changes stables, empêchant les spéculations et les dérives financières. Il faut des banques nationales, pas des « banques de banquiers », comme la Banque centrale européenne. Il faut un euro-or, monnaie de référence commune et base d’un nouveau plan Marshall Est-Ouest et Nord-Sud, réunissant les intérêts européens et asiatiques pour la paix par le développement mutuel. Le pacte de stabilité européen et les conditions de Maastricht empêchent le développement de cette politique ? Il faut donc les abroger.

Voilà notre perspective transatlantique. Mouvement de jeunes déterminés à avoir un avenir, nous disons aux dirigeants français : « Mettez la pression. Arrêtez vos discours simplement anti-guerre, impuissants face au défi. Battez-vous pour une perspective révolutionnaire pro-paix. » Et surtout, nous disons aux jeunes du monde : « Il est temps de se réveiller. Les idées et le bien commun, pourvu que l’on se batte pour eux, gagnent toujours contre la guerre, l’argent et les oligarchies. Notre pire ennemi est le pessimisme culturel. »