Brèves

Interview de LaRouche : Effondrement financier et Asie du Sud-Ouest

vendredi 28 décembre 2007, par Lyndon LaRouche

26 décembre 2006 (LPAC) - Lors d’une interview avec un des plus gros organe de presse d’Asie du Sud-Ouest, Lyndon LaRouche a soulevé les points-clés suivants au sujet de la situation mondiale :

  1. Il a commencé en donnant un aperçu de l’effondrement financier et dit qu’en janvier-février 2008, nous allions entrer dans une nouvelle phase de la crise.
  2. Il a appelé à une participation syrienne dans le processus de paix d’Annapolis. Olmert et Peres savent qu’ils ont été abandonnés par les anglo-américains et qu’ils sont désormais livrés à eux-mêmes. Un accord de paix avec la Syrie pourrait engendrer une nouvelle dynamique, ouvrir une perspective pour un accord entre israélien et palestinien, et aussi inclure l’Iran dans une solution d’ensemble pour la région.
  3. Les élites étasuniennes et européennes ne savent pas quoi faire. LaRouche encourage la possibilité d’un changement de politique majeur. Ils ont tort et il a raison. L’obstacle réel est l’Empire britannique, qui est l’ennemi de l’humanité depuis 1763 ; il ne s’agit pas là du gouvernement britannique, mais de la clique de financiers anglo-hollandais qui représentent cet Empire ; et cette crise nous donne l’occasion de le battre. LaRouche a vu l’ouverture lorsque le président israélien Shimon Peres a déclaré qu’il était temps de faire la paix avec la Syrie. L’assassinat du général François El-Hadj au Liban visait à empêcher ce dialogue Peres-Assad.
  4. La Chine et la Russie reconnaissent la gravité de la crise et d’autres pays vont les rejoindre en janvier-février. C’est à ce moment que la campagne présidentielle étasunienne entrera dans une phase plus décisive.
  5. Il a rendu compte des changements en cours aux Etats-Unis et détaillé son projet de loi pour arrêter les saisies de logements et la banqueroute des banques, d’ailleurs son Homeowners and Bank Protection Act (HBPA) gagne un soutien local grandissant. L’effondrement n’est pas sous contrôle et les citoyens se rallieront au HBPA que les banquiers haut placés tentent d’arrêter. Dans ce contexte, il doit y avoir un changement aux Etats-Unis, en faveur des politiques rooseveltiennes.
  6. Annapolis ouvre la possibilité d’un accord entre israéliens et palestiniens. Marwan Barghouti est un leader légitime et crédible et sa libération serait un tournant. Barak, dont le mandat de Premier ministre fut un désastre, nourri des ambitions personnelles, ce qui le pousse à chercher un succès militaire ; mais Israël ne peut pas gagner une autre guerre et les plans de Cheney pour une attaque israélienne contre l’Iran détruiraient l’Etat hébreux, entraînant toute la région dans son sillage. Dans le gouvernement israélien, une majorité ne veut plus du Golan, ce qui crée une pré-condition pour la paix que les extrémistes britanniques, héritiers de la tradition de Sykes-Picot, vont essayer de saboter. Ainsi, Olmert, Peres et d’autres vont dans le sens d’un accord consolidé, incluant la restitution du Golan à la Syrie, ce qui peut entraîner une réaction en chaîne positive vers la paix. Stabiliser le Liban, réunir les palestiniens, faire la paix avec la Syrie, sont des éléments essentiels pour une paix régionale. Mais la paix entre Israël et la Syrie est une étape clé qui déjouera les plans de l’Empire britannique.
  7. Les différents internes à l’Iran ne font qu’empirer avec les menaces extérieures. Supprimons cette menace d’attaque anglo-américaine, sachant qu’Israël n’a aucun intérêt à attaquer l’Iran. Si nous empêchons l’attaque étasunienne, la Russie peut jouer un rôle clé pour conclure un accord avec l’Iran afin qu’ensuite les conflits internes puissent être résolus dans un processus normal. Ainsi naîtrait un potentiel pour stabiliser toute la région, car personne ne bénéficiera du chaos. Il n’y a pas d’opposition existentielle entre les Etats-Unis et l’Iran, les problèmes viennent tous des jeux géopolitiques menés depuis Londres et des pions londoniens aux Etats-Unis tel le vice-président Cheney (Bush est fou). Il n’existe aucun conflit opposant les institutions permanentes des Etats-Unis et d’Iran, elles ont un intérêt à la stabilité du pays. L’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) est contrôlé depuis Londres, et c’est le principe de Sykes-Picot qui est derrière la politique régionale depuis la Première Guerre mondiale.
  8. Depuis la période 1971-1981, il n’y a plus de superpuissance ayant les capacités impériales. Certes, les Etats-Unis ont un pouvoir militaire, mais depuis cette période, le contrôle est exercé par le bras financier britannique. La National Intelligence Estimate (NIE) a constitué un signal venant du sommet des institutions du renseignement étasunien pour dire qu’il n’y a pas de conflit réel avec l’Iran, par contre cela ne vaut guère pour le Congrès. Ainsi, une guerre se déroule à l’intérieur des institutions américaines contre la faction Blair-Cheney.
  9. Le système international est en crise ; le dollar est la monnaie clé, mais ce sont les britanniques qui contrôlent le système. Ces deux puissances financières, Etats-Unis et Grande Bretagne, s’effondrent comme au XIVe siècle, alors que la désintégration des gouvernements européens en est un reflet. Seule une réforme générale peut changer le cours des choses, le système actuel ne peut pas survivre et s’il n’y a pas de changement, d’ici un an ou peut-être même trois mois, le monde ne sera plus le même.
  10. A propos de l’Iran, LaRouche a souligné qu’il était un fervent défenseur de l’héritage de Mossadegh depuis les années 50. Le pays a un très grand potentiel pour contribuer au progrès du monde. La politique de liaison ferroviaire inter et trans-continental peut modifier la donne en Eurasie, défaire l’héritage de Sykes-Picot, et créer une nouvelle Renaissance eurasiatique.