Brèves

La presse suisse parle du changement de système et interroge Cheminade

lundi 28 janvier 2008, par Jacques Cheminade

Le 28 janvier 2008 (Nouvelle Solidarité) - Le premier quotidien de Suisse romande, Le Temps (tirage 100 000 exemplaires), dans sa livraison d’aujourd’hui, n’a pas hésité à inclure Jacques Cheminade parmi les voix qui « s’élèvent pour une réforme en profondeur du système monétaire international. »

Estimant qu’à l’heure de la crise des subprime, le rôle des banquiers centraux, en particulier américains, ressort dangereusement égratigné, le quotidien s’intéresse en particulier aux propositions de l’économiste libérale Pierre Leconte, auteur du livre « Le chaos monétaire mondial », qui « prône ni plus ni moins que la fin du régime des taux de changes flottants et le retour à l’étalon-or. »

Sa « solution » consiste à écarter « les Banques centrales comme productrices de monnaie ».

Selon Leconte, on verrait alors « un foisonnement d’initiatives privées qui se mettront à émettre des monnaies qui, elles, ‘répondront aux lois de l’offre et de la demande,’ et pourraient être gagées sur des métaux précieux. »

En opposition avec cette utopie ultra-libérale, Le Temps présente également l’alternative défendue par Jacques Cheminade.

D’abord le journal note le fait que « Le manque d’indépendance des banques centrales vis-à-vis des forces de marché est de plus en plus dénoncée. Un autre penseur français, Jacques Cheminade, estime que ‘les banques centrales sont soumises aux influences de la pensée monétariste et manquent leur cible. Lorsqu’elles injectent massivement des liquidités, en jetant de l’argent sur de l’argent, elles alimentent l’économie virtuelle des marchés financiers. Cet argent ne parvient pas à l’économie productive », estime ce français admirateur du Plan à la française. Ce franc-tireur relève au passage qu’à présent ‘Alan Greenspan se défausse et critique lui-même le système qu’il a mis en place’ ».

Ensuite, Le Temps écrit que Cheminade préconise « une refonte du système selon un nouveau Bretton Woods : taux de changes fixes entre les quatre principales monnaies, détermination d’un nouvel étalon qui serait un panier de matières premières. Comme Pierre Leconte, le but premier est de limiter la production de monnaie et de lui restaurer sa crédibilité. »

« L’important, selon lui, est de revenir à davantage de régulation, de renforcer le lien organique entre les Banques centrales et les Etats, et de restaurer le sens des ‘responsabilités citoyennes’ des dirigeants, qui a ‘disparu car ces mêmes dirigeants sont assiégés par des intérêts privés’. En revanche, le plan de sauvetage de George Bush ne lui parait guère mieux que de la ‘masturbation financière’ (en s’excusant du propos), car il omet de revenir à la racine du problème, à savoir l’investissement dans l’outil de production de biens réels. »