Brèves

De Boston, LaRouche présente « une véritable plate-forme pour novembre 2004 »

mardi 27 juillet 2004

Lors d’un webcast transmis depuis Boston, le 25 juillet, le candidat démocrate Lyndon LaRouche a présenté une plate-forme pour le Parti démocrate qu’il voulait voir débattue lors de la Convention du Parti s’ouvrant le lendemain. Il est d’autant plus important d’ouvrir le débat sur ce thème que la plate-forme démocrate « officielle », adoptée par les dirigeants sans débat, est une copie conforme (version light) des politiques du gouvernement Bush, y compris l’unilatéralisme, l’« action préventive » dans « la guerre au terrorisme » et les menaces adressées à la Corée du Nord et à l’Iran.

Dans sa lettre d’accompagnement, adressée aux « Citoyens des Etats-Unis », LaRouche affirme d’emblée son engagement à mettre fin à la présidence Bush-Cheney, « tout d’abord, en assurant le départ immédiat de Cheney du gouvernement (sinon, il risque de ne pas y avoir d’élection en novembre 2004) et, deuxièmement, en donnant à l’Amérique un nouveau Président, et une nouvelle coalition bi-partisane au sein du Congrès, sans délai (jeu de mots sur le nom du député Tom Delay) . »

Il demande ensuite à ses concitoyens de considérer certains faits décisifs pour l’avenir de la nation. « Dans des circonstances similaires à la situation actuelle, Franklin Roosevelt a dit : nous ne devons avoir peur de rien d’autre que de la peur elle-même. Nous devons donc affirmer que la plus grande menace pour notre nation est le déni hystérique de la réalité, exprimé par nombre de nos dirigeants politiques et par la population en général. Comme l’avait dit Roosevelt à l’époque, le plus grand danger vient de cette peur, qui s’exprime le plus souvent par le déni de ce que nous devrions craindre le plus. (...) Certains diront : "Ils éviteront quand même le pire », ou « il faut accepter le système", ou "ne me parlez pas de grandes idées, je dois m’occuper de ce qui se passe dans ma communauté" . »

Il est donc temps, écrit LaRouche, que les dirigeants démocrates se débarrassent de leurs illusions et inspirent aux citoyens le courage de reconnaître et de faire face à la double réalité de la dépression économique et du danger de guerre mondiale. Il compara certains dirigeants politiques actuels à des parents qui se trouveraient dans un hôtel en feu. « L’un dirait calmement, mais résolument : "Nous devons sortir d’ici, prenons nos affaires et partons", et l’autre lui répondrait sur un ton hystérique : "Arrête de parler comme ça. Tu risques d’énerver le bébé." Nous devons être calmes, mais audacieux, et prendre les mesures dont la nation a besoin aujourd’hui . »

« Bref, notre nation, et le monde, se trouvent aux prises avec un effondrement monétaire et financier, une crise économique beaucoup plus dangereuse que toute autre menace récente, (...) beaucoup plus que la menace qui s’est concrétisée dans la période 1929-1945. » Faute de tenir compte de cette menace, c’est non seulement la candidature de Kerry qui serait condamnée, mais aussi la nation tout entière. D’où la nécessité de débattre de la plate-forme proposée par LaRouche.

« Nous devons gagner la présidence, tout en sachant que cette victoire n’est en aucun cas acquise pour l’instant. En nous battant pour la présidence, nous devons aussi assurer qu’une coalition d’élus démocrates et républicains partageant une intention commune, obtienne la majorité au Congrès. » Comme LaRouche le fait remarquer, l’aspect marquant de sa proposition est l’importance donnée au type d’avenir qu’elle réserve à la génération des jeunes adultes.

Dans la plate-forme elle-même, LaRouche replace la crise économique et politique actuelle dans le contexte de la durée des quatre dernières générations. L’intervalle entre mars 1933 et le 12 avril 1945, pendant la présidence de Roosevelt, représente le point de référence pour « le type d’initiatives dont nous avons besoin aujourd’hui pour sortir notre république de la dépression économique ». LaRouche évoque le changement de paradigme culturel qui a transformé les Etats-Unis d’une société de producteurs en société de consommateurs, et son impact sur la génération des jeunes adultes d’aujourd’hui. Dans son attaque contre la politique de guerre du gouvernement actuel, LaRouche met en avant le rôle du vice-Président Dick Cheney, qui a toujours défendu la politique de « guerre permanente » et de « guerre nucléaire préventive ». En même temps, pour faire face à l’effondrement financier global actuel, il propose de reprendre les principes à la base des réformes de Roosevelt et de renouer avec sa perspective stratégique.

...et lance un nouveau comité d’action politique

Lors d’une conférence transmise sur internet depuis Boston, le 25 juillet 2004, Lyndon LaRouche, candidat à l’investiture présidentielle démocrate, a annoncé son intention de créer, dès le 30 juillet, un comité d’action politique destiné à assurer la victoire du Parti démocrate lors des élections de novembre, en dépit des efforts de sabotage des dirigeants du Parti.

« Je suis déterminé à faire en sorte que le Parti démocrate remporte l’élection de novembre, dit-il. Et c’est nous qui allons l’assurer. Car la direction du Parti est en état de faillite mentale et morale - il y a un vide. Mais nous ne pouvons nous contenter de rester là et de dire "OK, nous avons raison et ils ont tort". On ne peut pas laisser ce pays péricliter, par dépit et par colère, face à leur folie. C’est notre pays ! C’est à nous qu’il appartient, historiquement - pas à eux ! Et nous devons le défendre. Nous devons le défendre à travers les institutions du gouvernement qui furent créées selon cette république et cette constitution qui est la plus ancienne au monde ! Aucune autre constitution n’a duré aussi longtemps que celle des Etats-Unis ! C’est le meilleur système de gouvernement qui ait jamais existé sur Terre, en dépit des voyous et des escrocs qui ont pu s’imposer et prendre les rênes du pouvoir. C’est en vertu de la constitution de cette nation que le monde a pu sortir d’une dépression et qu’il fut sauvé de la menace d’un empire nazi mondial !

« Les Etats-Unis pourraient jouer à nouveau le type de rôle que Franklin Roosevelt joua dans les années 30 et 40, non en tant qu’empire, mais en faisant preuve d’un vrai leadership. De tous ceux qui en ont le pouvoir, ce pays est le seul qui puisse renverser le cours des événements mondiaux et, en tant que dirigeant parmi ses égaux, rassembler les nations pour bâtir un monde digne. (...) Le seul instrument dont nous disposons pour le faire, formellement, est le Parti démocrate.

« C’est ici à Boston, vendredi prochain [30 juillet], au lendemain de la convention, que je vais lancer ma campagne de leadership, sans doute pas à titre de candidat investi, à moins qu’ils ne soient soudainement frappés par une illumination. (...) Si c’est le cas, je suis prêt à me charger de la tâche. La différence entre eux et moi, c’est que je suis qualifié pour cela. (...) Ils ont tenté de m’exclure. Je vais les inclure !

« Voilà en gros le plan de bataille. Nous allons lancer un comité d’action politique (...) Nous allons lancer la campagne officielle, et elle sera battante, afin de retirer la présidence des mains de ceux qui l’occupent aujourd’hui. (...) Parallèlement, nous allons tenter de mobiliser le peuple des Etats-Unis, républicains comme démocrates, et aussi ceux qui ne s’associent à aucun de ces partis (probablement pour de bonnes raisons), pour les rassembler autour des intérêts de la nation . »