Brèves

La sénatrice Menapace : pour le Bretton Woods de LaRouche et contre Lisbonne

lundi 17 mars 2008

17 mars 2008 (Nouvelle Solidarité) – Dans une déclaration parue samedi, la sénatrice italienne Lidia Menapace appelle à de nouveaux accords de Bretton Woods, ainsi qu’à un referendum sur le traité de Lisbonne, comme seules alternatives à un effondrement civilisationnel alors que le système économique international se crash. Vétéran de la résistance italienne contre le fascisme, elle est un personnage historique du mouvement italien pour les droits civiques et les droits des femmes. Elle est actuellement en campagne pour les élections des 13 et 14 avril avec la coalition de la Gauche Arc-en-ciel (Sinistra Arcobaleno).

Nous reproduisons ici sa déclaration :

« L’Italie, comme le reste du monde, fait face à la plus grave crise économique et sociale depuis l’Allemagne de Weimar. Maintenant comme alors, il y a deux solutions : défendre et garantir l’Etat social et les conquêtes des travailleurs en créant un nouveau système financier et de crédit ravivant l’économie réelle et pénalisant la spéculation – c’est-à-dire le Nouveau Bretton Woodspromu aux Etats-Unis par l’économiste et démocrate Lyndon LaRouche, modelé sur celui de Roosevelt. L’autre alternative serait des mesures d’austérité et des guerres qui s’imposeraient par une forme de pouvoir dictatoriale.

« Le traité de Lisbonne, que l’Italie doit ratifier, promet de ressembler à une dictature annulant notre souveraineté nationale non seulement sur les politiques économiques, mais aussi sur notre Constitution. Elle risque également de transformer l’Union Européenne en alliance militaire agressive. C’est pourquoi de nombreuses initiatives citoyennes fleurissent en Europe, comme en Autriche, pour qu’un referendum ait lieu. D’après l’universitaire constitutionnaliste allemand Schachtschneider, le traité de Lisbonne abroge la close de neutralité des constitutions de plusieurs pays. Ainsi, la Suisse, la Suède, l’Autriche, la Finlande et Malte seraient forcés de changer la nature même de leur système, ou bien de rester hors de l’Europe. Il serait préférable de rendre possible la construction d’une Europe neutre (ce qui ne veut pas dire sans armée, mais par exemple où il serait impossible d’avoir des armes atomiques ou toute armement nucléaire).

« Parmi les « notes de bas de page » que nos parlementaires n’ont pas lu, le traité réintroduit la peine de mort (que nous venons d’exclure du code militaire italien).

« De surcroît, le traité met fin à la souveraineté nationale sur les politiques économiques, ce qui mettrait un terme à l’Etat social. Je me joins à ceux qui croient qu’un débat sur de telles mesures est indispensable avant que le traité ne soit ratifié. »