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Mise en orbite pour le mouvement de jeunes les 10-11-12 mai 2008.

samedi 17 mai 2008

Savez-vous que nous découvrons encore chaque jour, un peu plus de l’univers dans lequel nous vivons ? De nouvelles planètes, de nouvelles nébuleuses, de nouveaux systèmes…

Tous les membres du mouvement de jeunes et leurs invités se sont réunis le week-end dernier à Paris afin de revivre la découverte de Johannes Kepler qui, après un travail laborieux de dizaines d’années, a découvert la gravitation universelle et l’harmonie du système solaire ; choses qui nous paraissent aujourd’hui si évidentes.

Depuis maintenant plus d’un an, le mouvement de jeunes a débuté l’étude du travail de Kepler (1571-1630), commençant par son premier ouvrage « le Secret du Monde » puis continuant avec une œuvre de plus grande ampleur,« l’Astronomie Nouvelle ».

Le week-end dernier fut consacré à l’étude des trois premiers livres de celle-ci.

Pourquoi Kepler ? Pourquoi Kepler dans notre bataille politique ?

C’est en découvrant son travail, son approche du monde et des astres, que cela devient plus clair.

A son époque, comme aujourd’hui, que cela concerne des questions politiques ou scientifiques, la guerre d’opinions fait rage, plaçant les batailles de chapelles en première ligne, au-delà de tout « bon sens » comme Kepler eut coutume de le dire, batailles fanatiques qui conduisent à d’horribles conséquences, telle la guerre de trente ans qu’il a lui-même vécu.

C’est cet environnement que Kepler va révolutionner par son approche et tout particulièrement dans « l’Astronomie Nouvelle » où il énonce son hypothèse, après avoir poussé jusqu’à leurs limites les autres hypothèses en vigueur.

Ce qu’il cherche : quelle est l’intention du créateur, quelle est la cause des mouvements ?

Les Anciens, ses prédécesseurs, ont émis diverses idées concernant les mouvements des astres, des hypothèses qui tentaient d’établir des systèmes qui pouvaient, dans le temps, prévoir la position des « errantes », ces planètes qui apparemment ne bougent pas de façon régulière. Ces systèmes, tous différents, étaient néanmoins considérés comme « valides », faute de réelle controverse ou de recherches qui soient orientées vers la découverte de ce qui est vraiment. Les longues et pénibles heures de travail de ces astronomes étaient, en effet, dédiées à la réalisation d’un nouveau système qui s’accorderait aux phénomènes observés, mais qui, malheureusement, n’en serait qu’un de plus.

Pour Kepler, soit l’un d’entre eux est juste, soit ils sont tous faux.

C’est cette investigation que Kepler va mener, dès le premier livre, dans lequel il expose et compare les différentes hypothèses de trois astronomes : Ptolémée, Copernic et Brahe.

Ces systèmes sont-ils réellement différents ? Les axiomes sur lesquels les anciens ont formé leurs hypothèses sont-ils cohérents ? Leur marge d’erreur est-elle assez significative pour que d’autres modes de fonctionnement soient envisageables ?

Comment connaître ce qui est, au-delà de ce que l’on voit, au-delà de notre perception sensorielle, ce que seul l’esprit humain peut découvrir ?

Voici la problématique de Kepler, telle est la nôtre aujourd’hui. Car, nous fiant à nos sens, il n’y a pas d’issue à la crise dans laquelle nous nous trouvons ; ce sont des guerres, des famines, des épidémies, un nouveau Moyen-Âge qui se prépare. C’est pourquoi cet esprit keplerien nous est si nécessaire ; voir au-delà des tromperies, des folies dans lesquelles nous nous trouvons et nous battre pour ce qui n’est pas visible, pour une société humaine et les principes sur lesquels elle peut se développer. C’est cette compréhension de l’homme et de ses capacités qui a conduit un Mazarin, pris dans le bourbier de la guerre, à se battre pour la paix de Westphalie, ou bien un Roosevelt en pleine crise financière à proposer son Bretton Woods, ou encore De Gaulle à tendre la main à Adenauer pour qu’une paix soit possible après guerre. C’est cette compréhension qui doit nous conduire maintenant, à relever cette bataille pour un nouveau Bretton Woods. Voilà l’approche qui nous est indispensable afin de mener à bien ce défi, notre mission, que ce week-end aura contribué à créer, que d’autres évènements continueront.