Brèves

La campagne de LaRouche lance la bataille de novembre

mercredi 15 septembre 2004

Lors de la conférence semi-annuelle de l’Institut Schiller américain à Reston (Virginie), Harley Schlanger, coordinateur de la campagne de LaRouche sur la côte Ouest, a présenté la stratégie du mouvement pour battre Bush et Cheney, placer John Kerry à la Maison-Blanche et assurer des majorités démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat. Pour atteindre ce but, il faudrait obliger Kerry à adopter le programme de LaRouche. Au moment où la désagrégation brutale du système financier et de l’économie physique ne laisse plus aucun doute, où la possibilité d’une guerre nucléaire n’est plus à exclure si les néo-conservateurs restent au pouvoir, dit Schlanger, il faut amener les électeurs, apeurés et ignorants - et qui s’abstiennent donc de voter, pour la plupart - à comprendre ces deux réalités et à exercer leur droit citoyen.

Les grands pontes et autres décideurs politiques ont divisé les Etats-Unis en Etats rouges et bleus (démocrates ou républicains). Ils basent leurs estimations sur des choix concernant des questions de société très limitées mais censées motiver le vote, comme le contrôle des armes, l’avortement, etc. De cette manière, dit Schlanger, on écarte la réalité du débat. Il y a aussi les Etats indécis (« blancs »), où le taux de participation électoral est particulièrement faible. En 1960, 63,06% des électeurs inscrits se sont effectivement rendus aux urnes. Depuis, ce pourcentage a régulièrement baissé jusqu’à atteindre 51% en 2000. Ainsi, si seulement 51% des électeurs inscrits ont voté, et que seulement 50% des électeurs potentiels sont inscrits sur les listes électorales, il n’est pas surprenant que la Cour suprême ait pu décider du résultat de l’élection de 2000.

Quant à Lyndon LaRouche, il concentre la campagne de son mouvement - le mouvement des jeunes larouchistes (LYM) en tête - dans quelques « Etats du champ de bataille ». Quatre régions sont ciblées : premièrement, autour des Grands lacs - Ohio, Michigan, Pennsylvanie - qui abrite le cœur de l’industrie américaine ainsi qu’une importante activité agricole. Alors qu’on y trouvait, dans le passé, une infrastructure impressionnante, règnent aujourd’hui le chômage massif et la perte d’emplois manufacturiers. Ces Etats devraient voter démocrate, dit Schlanger. Deuxièmement, il y a la région industrielle autour de Louisville (Kentucky) où près de 100 000 électeurs démocrates ont boudé les urnes en 2000, ce qui a permis à un néo-conservateur d’obtenir un siège au Congrès. Troisièmement, il y a les Etats frontaliers clés - Nouveau Mexique, Arizona, Texas - où il pourrait y avoir un développement transfrontalier binational. Quatrièmement, il y a le Nord-Ouest, victime d’une destruction postindustrielle.

A partir de la Californie du Sud, le LYM se déploie en Arizona et au Nouveau Mexique, et depuis la Californie du Nord, vers les Etats du Nord-Ouest. A partir de Houston (Texas), il couvre la Louisiane et le Kentuky et à partir de Detroit, les autres Etats des Grands lacs. Dans le même temps, la ville de Boston, qui foisonne d’étudiants, sert de centre de recrutement pour le LYM. Celui-ci met en avant, dans sa campagne, la proposition de LaRouche de super-TVA (Tennessee Valley Authority) pour bâtir l’infrastructure et réindustrialiser le pays. Cela signifie rebâtir les régions des Grands lacs, les écluses et les barrages dans la vallée de l’Ohio, et revitaliser la région de la TVA.