Déclarations de Lyndon LaRouche

En réponse au ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov

jeudi 16 octobre 2008, par Lyndon LaRouche

par Lyndon H. LaRouche, Jr.

15 octobre 2008

La déclaration de Lavrov [voir ici] est d’une importance cruciale pour tout patriote américain cherchant une voie de sortie à la crise générale que les folles décisions de George Bush junior ce week-end viennent juste d’aggraver à l’extrême, en emboîtant le pas à la dernière escroquerie d’Alan Greenspan.

L’essence même de cette folie est l’échec des dirigeants américains et européens, dont certains russes influents, à comprendre la nature même de l’impérialisme britannique d’aujourd’hui. L’erreur puérile et commune est de supposer que les systèmes impériaux contemporains, comme l’oligarchie financière libérale anglo-hollandaise actuellement dominante, émanent de nations. Mais il s’agit plutôt d’un genre de vaste champignon ou de moisissure, comme en atteste la bulle des dérivés, gonflée de plusieurs millions de milliards de dollars, et qui est à l’origine de l’actuelle crise mondiale. Cette bulle des dérivés n’appartient à aucune nation, mais pèse sur toutes. Le centre de cette bulle se trouve dans la seule véritable puissance impériale d’aujourd’hui, le système financier libéral anglo-hollandais et ses auxiliaires saoudiens. Des nations entières et leurs gouvernements, dont la Grande-Bretagne, ne sont que de simples « satrapes » au compte de l’Empire britannique de la bulle des dérivés qui les commande. Londres, c’est simplement les principales toilettes publiques de cet empire mondial représenté par cette gigantesque bulle des dérivés ; bulle qu’Alan Greenspan, l’ancien président de la Réserve Fédérale a tant contribué à créer grâce aux méthodes illicites qui avaient valu à leur créateur, Michael Milken, d’être envoyé en prison.

Cet énorme blob, appelé « mondialisation », est l’ennemi du monde. C’est l’impérialisme britannique d’aujourd’hui.

Le remède à ce parasite global se situe dans la véritable conception constitutionnelle de banque nationale, créée par le premier secrétaire au Trésor américain, Alexander Hamilton. C’est en employant ce principe américain de banque nationale comme pierre angulaire d’un système de crédit international, qui remplacera le système monétaire déchu par un système de taux de changes fixes établi par un nouvel accord grâce au consentement mutuel d’un ensemble de nations souveraines partenaires.

L’offre russe de coopération avec les Etats-Unis, pour lancer un « Nouveau Bretton Woods » dans l’esprit de ce qu’avait fait Franklin Roosevelt en 1944, sera la première étape vers la création d’un nouveau système international de crédit remplaçant le système centré sur Londres, aujourd’hui en banqueroute.

Etant donné que les Etats-Unis et d’autres nations sont dans une situation désespérée, et qu’ils n’ont trouvé aucun remède, à Washington, seuls les idiots n’accepteraient pas l’offre russe de coopération pour construire ce nouveau système de coopération économique internationale - tout de suite !