Brèves

LaRouche : les taux à 0% de la Fed sont une folie !

vendredi 19 décembre 2008, par Lyndon LaRouche

Paris, le 19 décembre 2008 (Nouvelle Solidarité) —Au milieu de ce que beaucoup appellent désormais la pire crise financière de toute l’histoire, certains des principaux médias italiens ont décidé de donner la parole à celui qui, depuis plus de dix ans, a précisément mis en garde contre cette situation : l’économiste et homme politique américain, Lyndon LaRouche. Suite à une conférence de presse donnée par ce dernier au Parlement européen de Strasbourg, le 16 décembre, plusieurs agences de presse, le principal quotidien italien, Corriere della Sera, la télévision publique italienne, la TGFin de Berlusconi, RadioCor du journal Il Sole 24 Ore et d’autres médias ont couvert LaRouche comme l’autorité sur les questions financières du moment. Ce sont les fortes attaques de LaRouche contre la politique de taux d’intérêt zéro de la Réserve fédérale qui ont surtout retenu leur attention, ainsi que le rôle que LaRouche peut jouer auprès de l’administration Obama, désormais renforcée par Hillary Clinton, que LaRouche avait soutenue dans la course à la présidence, ainsi que par beaucoup d’autres proches du clan Clinton. Aussi, LaRouche a apporté de l’eau au moulin de ceux qui, en Europe, souhaitent renforcer le rôle politique des Etats-nations et veulent un retour aux taux de changes fixes entre les monnaies.

Voici quelques extraitsde cette couverture médiatique :

Ansa News (Agence de presse) :

« Crise : LaRouche, la folle décision de la Fed de réduire les taux à zéro

« (ANSA) Strasbourg, le 16 Décembre –Une décision ‘folle’, une ‘folie’ qui menace de provoquer l’effondrement du système bancaire américain : c’est ainsi que l’économiste Lyndon Larouche a commenté la décision de la Réserve fédérale de réduire ses taux d’intérêts à zéro. Connu comme l’un des rares à avoir prévu le krach financier international, Lyndon LaRouche, connu comme un Clintonien, est de retour dans le cercle des conseillers de la nouvelle administration de Barack Obama et il soutient fortement la nécessité d’un retour à un système de parités fixes.

‘Il est impossible de penser que l’on puisse repayer l’ensemble de la dette du système,’ a dit LaRouche, soulignant que ‘la seule chose à faire pour sortir de la crise (…) est de rétablir la ‘souveraineté nationale’ sur le système de crédit, notamment aux Etats-Unis, séparant une fois de plus les activités commerciales des activités spéculatives, et lançant un vaste programme de réformes au niveau de l’Eurasie, impliquant les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde dans la construction des infrastructures pour booster la demande. »

Radiocor News (Radio de Il Sole 24 Ore)

« LaRouche : ‘La décision de la FED est folle, nous risquons un désastre à la Japonaise’

« Strasbourg, le 17 décembre — La décision de la Fed de réduire ses taux à 0 % ? ‘C’est fou : cette politique a été un désastre pour le Japon au début des années 1990 et elle pourrait provoquer l’effondrement du système économique et financier avant même que Barack Obama ne soit intronisé le 20 janvier.’ Qu’est-ce qu’il faudrait faire ? ‘Faire monter les taux à 4% et obliger les banques à rester ouvertes sous une condition et une seule : accepter une procédure de mise en redressement judiciaire.’ Que peut faire Obama pour sauver la situation ? ‘Tenir sa promesse de s’orienter vers une politique dirigiste d’Etat de type Rooseveltienne’. « Comment réduire les tensions sur les marchés monétaires ? ‘Rétablir un système de parités fixes, ou, tout du moins, ayant une marge de fluctuation limitée afin d’éviter les retours de bâton d’une économie sur les autres.’ Voici les réponses de Lyndon LaRouche, décrit par la Radio comme étant « connu dans sa carrière, pour avoir prévu les effondrements financiers de 1987 et de 1998. Depuis 1994, il considère que le système financier est en banqueroute (…). En tant que président du Comité d’action politique de LaRouche, il lutte au sein du Parti démocrate pour un retour aux politiques dirigistes deFranklin Roosevelt. »

Corriere della Sera, du 18 décembre

(Édition nationale)

« La prophétie de LaRouche : retourner aux taux de change fixes

De notre correspondant

‘Une décision folle que les banques ne pourront pas supporter’, voici ce que pense Lyndon LaRouche, le gourou politicien qui, depuis les années 1990, met en garde contre le krach de la finance spéculative et milite pour un Nouveau Bretton Woods. Candidat outsider pérenne dans toutes les primaires présidentielles du Parti démocrate, LaRouche a des contacts en Italie avec le ministre de l’Economie Giulio Tremonti, qui a déclaré être un lecteur attentif des écrits de LaRouche, à la fois contre le Libre-échange et le Marxisme.

« Cet homme de 86 ans, sans diplôme universitaire en économie, (…) a souligné que ‘le système monétaire actuel est désespérément en faillite’. La cause en est ‘la dette impayable’, et à ce point-ci, ‘seuls les Etats-nations peuvent garantir un crédit à moyen et à long terme’. (…) Il appelle à sauver uniquement les activités du secteur bancaire qui sont en relation avec les entreprises et les citoyens. Les activités spéculatives devraient tomber tout simplement dans la faillite. Larouche croit que le retour à des parités fixes est essentiel, et appelle en faveur de méga-investissements publics dans les infrastructures en Asie, la Russie, l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis.

« Il a également tenu des propos très durs contre le super-spéculateur George Soros, dénonçant son influence sur beaucoup de gouvernements. Un autre de ses ennemis est l’ancien gouverneur de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, responsable des politiques de crédit derrière la bulle hypothécaire des subprimes. (…)

‘L’administration Bush peut encore provoquer, d’ici le 20 janvier, des dégâts irréparables’, a dit LaRouche. Mais Obama, qui défend des principes sains en économie, pourrait relancer l’économie. [LaRouche] a dit ‘partager beaucoup de vues’ avec Tremonti, mais il a aussi des différends avec lui. Le principal concerne la source historique de leur conviction commune dans le rôle nécessaire de l’Etat dans l’économie. Tremonti regarde vers John Maynard Keynes. LaRouche, lui, remonte au XVIIIème siècle, vers le premier secrétaire au Trésor américain, Alexander Hamilton. »

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