Les écrits de Lyndon LaRouche

Il faut traduire les responsables
devant une Cour martiale

lundi 10 mai 1999, par Lyndon LaRouche

Après le bombardement de l’ambassade de Chine à Belgrade, Lyndon LaRouche, candidat démocrate aux présidentielles américaines, a fait la déclaration suivante :

L’utilisation d’armes guidées par le système de positionnement global (GPS) qui ont visé et frappé l’ambassade de Chine à Belgrade à partir de trois directions différentes, montre que la cible touchée était bien la cible choisie ; il ne s’agissait pas d’une erreur. Toute liste des cibles GPS doit être soumise à examen à un niveau élevé de la chaîne de commandement de l’OTAN, et tous ceux impliqués dans ce processus de détermination des cibles devraient être immédiatement identifiés. Les échelons supérieurs de l’OTAN doivent avoir le moyen de soumettre au commandement et aux autorités de contrôle toutes les cibles pour examen.

Ceux qui ont choisi la cible sont connus, il ne pouvait en aucun cas s’agir d’une décision du pilote.

Les questions à poser sont les suivantes : qui a choisi la cible, qui a approuvé la cible choisie et qui n’a pas renoncé à frapper la cible ? Le fait de ne pas avoir maintenu un système de contrôle des cibles constitue en soi matière à procès devant un tribunal militaire.

La nature de ce ciblage était telle qu’il aurait dû être vérifié aux échelons les plus élevés de l’OTAN. S’il s’avère que ces cibles n’ont pas été contrôlées, cette absence de vérification suffirait à constituer un délit devant un tribunal militaire.

Ce conflit ne peut être résolu que s’il y a, immédiatement cette semaine, inculpation, renvoi ou suspension des parties coupables, ou présumées coupables. Les décisions quant au choix et à la frappe des cibles ont été prises par des personnes précises. Les réponses à ces questions doivent être trouvées dès maintenant et non au cours d’une enquête qui traînerait et serait reportée pendant plusieurs mois.

C’est un cas d’évidence que quelqu’un au sein du commandement de l’OTAN, agissant au plus haut niveau, a délibérément effectué le ciblage de l’ambassade chinoise. Ce quelqu’un au sein de l’OTAN, qu’il soit britannique ou américain, agissait solidairement avec le gouvernement Blair au service de Sa Majesté. Le moment choisi et le caractère de ce ciblage s’inscrivaient en effet dans l’intérêt du gouvernement Blair. Nier le fait qu’il s’agit là d’un cas d’évidence relève soit de la stupidité soit du mensonge.

De hauts responsables de l’OTAN ont admis que la cible frappée- l’ambassade chinoise - était bien visée et que la décision n’avait pas été prise par le pilote. Le dimanche [9 mai], il a été annoncé que le général américain Wesley Clark, commandant de l’OTAN, avait qualifié le ciblage d’« anomalie », tout en maintenant sa confiance à la procédure suivie. Cette déclaration de Clark suffit à le rendre passible d’être traduit devant une Cour martiale. Nous devons agir sans délai.