Les écrits de Lyndon LaRouche

Ce que toute nation doit faire aujourd’hui

lundi 12 octobre 1998, par Lyndon LaRouche

Les nations du monde croulent actuellement sous le poids de ce que l’on peut estimer raisonnablement à plus de 100 000 milliards de dollars (en valeur nominale) de produits dérivés et autres instruments financiers fictifs similaires, apparaissant au bilan ou hors-bilan. Cette masse fictive de papier s’effondre aujourd’hui comme un château de cartes sur les institutions financières et monétaires internationales. A moins que cette masse de produits fictifs ne soit rayée dans les plus brefs délais des livres comptables, on assistera à la désintégration totale et chaotique des actifs financiers publics et privés, ainsi que des systèmes monétaires. Aucune catastrophe économique de toute l’histoire moderne ne peut àtre comparée au désastre global qui, à moins qu’on ne l’empêche, frappera le monde entier dans un délai mesurable en semaines plutìt qu’en mois.

Selon les règles du jeu, telles que les perçoit le président de la Réserve fédérale Alan Greenspan, ainsi que d’autres bandits intallés dans les gouvernements et institutions financières, la seule alternative serait une hyperinflation effrénée comme celle qui détruisit la République de Weimar en 1923. Depuis fin 1997, c’est le choix aberrant qu’a fait, en désespoir de cause, le Japon. Les propositions récentes défendues par l’entourage du Premier ministre britannique Blair, ou même les propositions similaires, plus prudentes, de l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, auraient, si l’on tentait de les mettre en pratique, des effets semblables à ceux des mesures prises par le gouvernement japonais Obuchi ou, plus récemment, par Alan Greenspan.

Dans les circonstances actuelles, les tergiversations, parfois baptisées par euphémisme « gestion de crise », peuvent être fatales à l’ensemble des nations qui s’y complaisent. Le temps est passé de continuer à pratiquer une « gestion de crise », ces louvoiements infantiles dont l’exemple le plus récent a été donné cette semaine par Alan Greenspan, tout entier voué à couvrir la situation du fonds d’arbitrage Long Term Capital management (LTCM) avec la duplicité et l’impudence d’un joueur professionnel. Si les « scandales sexuels » survenant dans le beau monde vous choquent, vous devriez dire aux gouvernements de la plupart des pays d’arrêter de se livrer à leur jeu onaniste favori, la « gestion de crise ». En attendant, estimons-nous heureux que le monde ne soit pas plongé dans une guerre généralisée, à l’image de la Deuxième Guerre mondiale, sous le commandement de banquiers et politiciens abrutis qui pratiqueront toujours la « gestion de crise » plutìt que d’affronter la réalité.

Dans ce contexte, il faut souligner que ce qui passe pour des pratiques de « gestion de crise », au sein de nos gouvernements, est le fruit d’un désordre mental que l’on rencontre fréquemment parmi les générations occupant actuellement les postes les plus importants au sein des gouvernements, des banques et autres institutions clés. Le nom de code pour ce genre de désordre mental est « n’y va pas », ou « cela ne peut arriver, car je refuse d’y aller ». Chez les victimes de ce désordre mental, le problème apparaît sous cette forme : « Je n’ai pas besoin de regarder les choses en face. Nous vivons dans ’l’ère de l’information’, nous pouvons donc zapper ». Ou encore, « je n’ai pas besoin de regarder les choses en face. Je peux toujours m’abonner à un journal ou m’affilier à un parti politique qui partage mes illusions favorites. »

Cette maladie mentale, lorsqu’elle s’accompagne de crises de vanité napoléoniennes, peut être identifiée par l’expression que ses victimes utilisent pour la désigner, à savoir « gestion de crise ». C’est un trouble qui, dans les circonstances actuelles, risque fort de condamner les nations dont les gouvernements subissent l’influence des personnes qui en sont atteintes. L’issue fatale, imminente, pourrait intervenir dans les prochaines semaines. Le temps des tergiversations est révolu.

Programme d’action

Le moment est venu de donner des directives claires, qui définissent la série d’actions à entreprendre.

Nous utilisons le terme « directive » dans le sens militaire classique, tel qu’il était utilisé dans l’Allemagne de Scharnhorst et de Moltke « l’ancien » ainsi que dans la période de 1792 à 1794, lorsque Carnot commandait les forces militaires françaises. Dans ce cas, les directives sont adressées aux gouvernements des Etats-nations revendiquant leur souveraineté absolue et leur mise en oeuvre (auftragstaktik) est laissée à l’initiative de chaque gouvernement, agissant individuellement ou de concert avec d¹autres. Cette approche, qui permet d’éviter les ergotages stupides à propos d’architectures supranationales compliquées, est la seule qui puisse aboutir, dans le laps de temps disponible et compte tenu de l’évolution rapide des événements.

Les directives générales sont les suivantes :

  1. En règle générale, il faut reconnaître que nous subissons non seulement la crise financière et monétaire la plus explosive et la plus dangereuse de l’histoire moderne, mais aussi une menace imminente et inéluctable. Seules des actions préventives et immédiates peuvent empêcher que la situation actuelle n’aboutisse à un effondrement pratiquement instantané de toute notre civilisation. L’on entendra souvent ce genre d’objections : « Les choses vont-elles réellement si mal que ça ? » Et la réponse sera invariablement : « Non seulement ça va mal, mais c’est bien pire que ça. » Et lorsqu’on se verra objecter que « ces mesures ne sont, après tout, peut-être pas absolument essentielles », la réponse sera toujours : « Votre vie et celle de votre famille dépendent problablement de l’adoption de ces mesures. »
  2. Chaque nation doit affirmer le principe qu’il n’existe aucune autorité politique qui soit supérieure à celle d’une république souveraine. Il faut mettre un terme à la subversion de cette souveraineté par les agences supranationales qui se sont arrogées des pouvoirs illégitimes, sinon il ne peut y avoir d’alternative à la désintégration générale, rapide et globale des institutions financières, monétaires et économiques, ni même à la désintégration des principales nations du monde. Il faut également comprendre que toute entorse à ce principe équivaut à un acte de guerre.
  3. Les agences supranationales devront se cantonner à un rôle de tribune, accueillant les débats entre Etats-nations ou facilitant la conclusion d’accords entre ces Etats-nations conáus comme entités parfaitement souveraines. Il est souhaitable, par exemple, qu’une institution telle que le FMI facilite la mise en oeuvre d’accords entre les Etats-nations qui en sont parties prenantes, mais cette institution ne doit jamais outrepasser les limites imposées à sa mission et prétendre dicter sa politique à un Etat souverain.
  4. Chaque nation doit exercer son entière souveraineté sur ses affaires financières, monétaires et économiques. Dans les circonstances actuelles, cela exige que chacun des Etats-nations souverains prenne des mesures immédiates de contrôle des mouvements de capitaux, de contrôle des changes, de régulation internationale dans les domaines financiers, monétaires et commerciaux, y compris la fixation de prix protégés pour les denrées essentielles à la consommation intérieure, ainsi qu’à l’import-export. Dans de nombreux cas, il sera nécessaire, au moins provisoirement, de rationner certains biens de consommation et de production, afin de s’assurer que les échanges vitaux continuent à être protégés face à une spéculation sur les prix à l’occasion de pénuries réelles ou apparentes. C’est par une mise en oeuvre coordonnée et en coopérant dans leur application que les économies nationales pourront se défendre contre l’effondrement désormais inévitable des instruments financiers fictifs, qui sera fatalement proche, subit et rapide.
  5. Chaque Etat souverain devra soumettre ses affaires financières, monétaires et économiques à une réorganisation financière générale, suivant la logique d’une mise en règlement judiciaire. De cette manière et avec une même rigueur, chaque nation devra agir en fonction de son autorité et de sa responsabilité souveraine pour remettre de l’ordre chez elle. Il faut défendre les éléments essentiels comme l’infrastructure économique de base, l’agriculture, l’industrie, le commerce international des denrées de première nécessité et l’aide sociale. Les autres créances financières seront soit annulées, soit transformées en titres à long terme, dont le principal sera gelé et les interêts fixés aux taux les plus bas.
  6. De manière générale, on mettra fin à l’émission de prêts financiers internationaux « pendant toute la durée de l’état de crise ». A leur place, on émettra des crédits garantis par l’Etat, notamment des crédits à long terme en faveur de l’infrastructure économique de base, de l’agriculture, de l’industrie et du commerce international, aux taux les plus favorables (inférieurs à 1% ou 2% par an). Au sein d’un système de banques nationales, des banques privées "de type industriel" seront utilisées pour l’émission et le contrôle de crédits garantis par l’Etat, sous forme de prêts, à court et long terme. Le niveau de crédit ainsi émis devra correspondre à un volume tel que le produit national, mesuré en termes d’économie physique, franchisse le seuil de rentabilité de l’économie nationale. Les investissements à grande échelle dans l’infrastructure économique, financés essentiellement par des crédits garantis par l’Etat, seront l’instrument principal permettant d’atteindre le seuil de rentabilité pendant la période initiale, et même au-delà.
  7. De manière générale, on n’aura plus recours aux leviers financiers pour établir les valeurs mobilières des actifs - et ce recours devra même être proscrit - tout comme on aurait dû, dès le départ, mettre hors-la-loi les « produits dérivés » en les considérant comme « des crimes économiques » commis contre les nations dans les domaines financier et monétaire. Le taux de rendement à moyen et long terme sur l’investissement agro-industriel, mesuré de manière cohérente avec les vecteurs de croissance de l’économie physique, devra devenir la référence générale sur les marchés. L’on devra également prendre en compte la fonction essentielle de l’infrastructure économique de base, ainsi que le rôle décisif joué par des modes d’investissement à forte intensité capitalistique et énergétique dans le progrès scientifique et technologique, afin de pouvoir déterminer les augmentations des capacités productives physico-économiques du travail, par tête et par kilomètre carré, qui sont la condition absolue de toute croissance économique nette. Les politiques de prêt, d’investissement et la fiscalité des Etats souverains et de leurs partenaires devront être orientées afin de créer sur les marchés l’environnement discipliné permettant de satisfaire ces exigences.
  8. Une seule directive est nécessaire pour conclure des accords internationaux. Nous n’avons que faire de nouvelles « autorités internationales » ; l’économie mondiale étouffe déjà sous le poids des autorités supranationales existantes.

    Les intérêts, les droits et les devoirs souverains, exprimés ou implicites dans les sept points ci-dessus, reflètent le principe d’intérêt national propre à chaque Etat-nation souverain. Les relations internationales servent à faire adopter cette notion d’intérêt national comme règle de bien commun définissant une communauté de principe, comme celle définie par exemple par le secrétaire d’Etat américain John Quincy Adams lorsqu’il élabora la doctrine Monroe en 1823.

    La méthode permettant d’établir des parités ajustables entre les devises d’Etats-nations souverains, participant à une communauté de principe nouvellement créée, est la méthode dite du "panier de biens physiques". Cette approche sera encouragée par le rétablissement du système à référence-or entre les nations qui y participent, afin de disposer d’un instrument utile pour gérer la stabilité des prix des devises sur le moyen terme.

La stratégie nécessaire

Cette directive en huit points devra être considérée comme une référence élémentaire. Toute personne connaissant bien l’histoire moderne, y compris l’histoire économique, n’aura aucun mal à saisir les concepts que cela implique. Sa mise en oeuvre à l’échelle internationale demandera cependant, de la part des hommes d’Etat concernés, une certaine élégance. Diverses considérations devront donc être prises en compte.

Le principe d’une intervention d’urgence

Chaque Etat-nation souverain a le droit inaliénable de faire appel à des pouvoirs d’urgence, pouvoirs inhérents au droit dont dispose toute République souveraine d’assurer son existence. Dans le droit constitutionnel américain, ce pouvoir est reconnu et exprimé, explicitement ou implicitement, dans la Déclaration d’Indépendance de 1776 et dans la Préambule de la Constitution fédérale de 1789. « La vie, la liberté, et la poursuite du bonheur » qui apparaît dans la Déclaration d’Indépendance, et le devoir exprimé « envers nous-mêmes et notre postérité » dans la Préambule de la Constitution, sont exemplaires. Ensemble, ces deux affirmations constitutionnelles définissent la portée et l’ampleur des mesures d’urgence qui peuvent être légitimement prises, ainsi que les limites morales dans le cadre desquelles une intervention d’urgence peut àtre définie et mise en oeuvre.

Afin de mettre ces principes en rapport avec l’état d’urgence général qui s’impose actuellement à nous, il faut éclaircir trois considérations principales :

  1. la source d’autorité pour de tels pouvoirs d’urgence
  2. l’autorité de ces pouvoirs face aux lois existantes
  3. les considérations élémentaires qui excluent toute possibilité, même si celle-ci n’apparaît pas absurde, de définir de manière explicitement restrictive ces pouvoirs.

Ces trois considérations peuvent être résumées ainsi :

  1. L’histoire de la naissance de l’Etat-nation moderne a défini son autorité relativement absolue, excepté dans des conditions de « juste guerre », mais nous renseigne également sur la source spécifique de cette autorité et sur les restrictions qui y sont attachées. L’Etat-nation moderne a été créé dans le but d’établir une institution qui libérerait l’espèce humaine des tyrannies de type impérial ou autre, auparavant imposées par différentes formes de domination oligarchique. Ces dernières sont représentées par l’aristocratie terrienne, l’oligarchie financière et l’empire d’une caste bureaucratique de type oligarchique. L’émergence de l’Etat-nation républicain et souverain, en tant que pouvoir voué à défendre sa population contre les prétentions oligarchiques, a fait que les affaires intérieures, politiques et autres de cet Etat-nation reposent, pour assurer sa survie, sur un vouloir-vivre culturel et linguistique commun, une connaissance accessible à tous. Ainsi, l’Etat-nation est la seule forme que nous connaissions d’institution politique représentant les intérêts de sa population comme un tout, et les défendant contre les prétentions illégitimes de l’oligarchie. Dans la mesure ou l’Etat-nation remplit la fonction qui lui est conférée, il possède une autorité implicitement universelle vis-à-vis de toute question de droit international ou autre. C’est en partant de ce dernier attribut de son autorité que l’on déduira ce qui justifie les pouvoirs d’urgence.
  2. La nature des pouvoirs d’urgence dont il est ici question veut que, chaque fois qu’on les invoque, la crise ait abouti à un état de choses que les lois en vigueur n’avaient pas été en mesure de prévoir. Suivant la nature même de la crise, l’état d’urgence est une situation soit qui n’avait pas été prévue lorsque les lois en vigueur ont été élaborées, soit qui ne pouvait absolument pas, étant donné sa nature propre, être prévue avant le moment critique. Dans un tel cas, seule la Constitution américaine, notamment dans son Préambule, ainsi que dans l’orientation donnée par la Déclaration d’Indépendance, évoque les pouvoirs requis face à la crise, ainsi que leurs nécessaires limites. Dans un tel cas, la fonction d’un gouvernement n’est pas, tel un bureaucrate empêtré dans quelque obscur schéma, de dresser de nouveaux stéréotypes juridiques pour d’éventuels états d’urgence à venir, mais de prendre les mesures immédiates qu’exige la crise, selon les principes constitutionnels évoqués dans le Préambule de notre Constitution fédérale.
  3. Les circonstances requérant de tels états d’urgence sont comparables à celles où un principe physique nouveau est découvert et validé par des expériences. Dans chacun de ces cas, la découverte a été provoquée par un paradoxe, qui a jeté le doute sur tous les principes touchant aux lois de la nature auxquels on était auparavant attaché. Pour que le progrès de l’homme puisse continuer au-delà de ce type de crise, il a fallu une découverte pour laquelle il n’existait pas, et ne pouvait exister, aucun précédent. Ce même principe que l’on recontre dans le domaine de la science physique s’applique aux types de tâches qui s’imposent à l’homme d’Etat confronté à des états d’urgences comme celui auquel se trouve aujourd’hui confronté l’ensemble de la planète.

L’accent sera donc mis sur les directives (auftragstaktik). Nous sommes face à une crise qui exige notre intervention. Ceux d’entre nous qui comprenons comment la crise a été provoquée savent que la cause persistante du désastre tient à ces insanités idéologiques, aujourd’hui répandues sous forme de lois et d’opinions reçues, qui ont été imposées aux gouvernements du monde depuis la mort du Président Kennedy. Nous savons qu’il faut extirper au plus vite ces changements et traiter les effets de ces influences néfastes. Les actions qui doivent être menées peuvent être résumées par un ensemble de directives stratégiques, comme nous venons de le faire ici. Elles seront efficaces si elles sont mises en oeuvre dans le respect des principes que j’ai définis dans ces directives.

Proposer de rassembler un groupe confus et peu recommandable de décideurs, ceux-là mêmes qui, précisément, continuent à promouvoir les politiques responsables de la crise et de son aggravation, ne peut vraiment pas être considéré comme un objectif noble, et encore moins fructueux. Une poignée de gens occupant des postes clés devront prendre les choses en main. Si le président actuel des USA n’assume pas son rôle dirigeant en prenant sans plus tarder les directives nécessaires, la planète sombrera dans un "nouvel âge des ténèbres" d’ici quelques mois, peut-être même quelques semaines.

Les directives générales doivent préciser les actions que les Etats-nations souverains peuvent mener de manière unilatérale. D’abord, il faut fixer des lignes directrices claires, communes et simples pour guider ces actions unilatérales, comme nous venons de le faire ici. C’est un peu comme se jeter dans les canots de sauvetage quand le naufrage est devenu inévitable. Il n’existe aucune autre alternative rationnelle. Il faudra d’abord, de maniäre pragmatique, établir les cours des devises par rapport à la valeur qu’elles avaient avant que ne sévissent, à partir de 1977, les fonds d’arbitrage et leurs collègues en piraterie financière. Il faut ensuite lancer des projets internationaux et des lignes de crédit en faveur de mouvements de capitaux de plus en plus importants, en les orientant systématiquement vers la croissance de l’économie physique : infrastructure économique de base, agriculture, industrie et exportation de moyens de production à haute technologie vers les régions relativement moins developpées. Les méthodes adoptées par l’administration Roosevelt, s’inspirant de celles ayant permis l’expansion économique des Etats-Unis entre 1861 et 1876, constituent une référence acceptable pour le dessein de notre temps. L’exceptionnel succès de la Kreditanstalt für Wiederaufbau en Allemagne, après la guerre, est aussi un excellent modèle.

Les directives générales sont assez claires. Ce qu’il nous faut maintenant, comme l’aurait dit le général Ulysses Grant, c’est appliquer la tactique du « marteau », avec des gens qui pensent et qui agissent face au but, comme le général William Tecumaseh Sherman, ce maître américain de la directive. Quand une guerre éclate, il faut d’abord renvoyer les vieux généraux. Il ne faut jamais leur demander conseil, car ce sont eux qui ont conduit au désastre. Leur « expertise » est inutile et nuisible face à une situation qu’ils n’ont jamais comprise et ne seront jamais en mesure de comprendre.


(1) Locke évoquait, lui, « la vie, la liberté et la propriété » (ndt).