Déclaration de Lyndon LaRouche

Londres et Cheney veulent multiplier les fronts en Asie du Sud-Ouest

dimanche 11 janvier 2009, par Lyndon LaRouche

11 janvier 2009 (Nouvelle Solidarité) – Voici l’évaluation de la situation en Asie du Sud-Ouest qu’a donné Lyndon LaRouche samedi, à la suite de discussions avec des sources haut placées à Washington et au Proche et Moyen-Orient :

« A partir d’une série de rapports récents, nous estimons que le vice-Président Cheney, avec le soutien de Londres, cherche à multiplier les fronts – Liban, Syrie, Iran – pour élargir le conflit de Gaza à l’ensemble de l’Asie du Sud-Ouest. Cet effort, qui a atteint un seuil critique depuis 48 heures, s’intègre dans une épreuve de force globale menée par Londres, que l’on voit aussi s’illustrer en Ukraine afin de provoquer une crise énergétique majeure en Europe, pouvant mener à un conflit eurasiatique.

« Nous avons reçu plusieurs rapports crédibles attestant que Cheney, allié à des factions britanniques et saoudiennes, tente de pousser le gouvernement et l’armée israélienne à étendre ses attaques à la Syrie et au Hezbollah. Le but de ces manœuvres est de créer l’occasion pour Cheney, dans les dernières heures de son mandat, de justifier une action militaire américaine contre l’Iran, malgré la forte opposition du Pentagone, de la CIA et du département d’Etat. Une telle attaque a pu être empêchée jusqu’à aujourd’hui grâce à une opposition concertée à l’intérieur des institutions américaines, tel qu’on peut le voir dans les déclarations publiques du secrétaire à la Défense, Robert Gates, du Chef d’Etat-major des armées, l’amiral Mike Mullen, et d’autres.

« Cette volonté de créer une série de crises stratégiques ingérables pour l’administration Obama, alors qu’elle voudrait concentrer son action sur la désintégration financière et l’effondrement total de l’économie américaine, est, selon nos sources directes, l’occupation principale du vice-Président Cheney. Le 8 janvier, Cheney serait intervenu personnellement pour pousser à l’ouverture d’un second front israélien au Liban. Nous avons aussi des indications claires sur l’engagement des réseaux anglo-saoudiens d’Al-Yamamah dans la fourniture d’armes servant à étendre ce conflit. Nous avons les preuves que des armes fournies par les saoudiens servent aux opérations destinées à impliquer l’Iran dans le conflit, et que les relais saoudiens au Liban seraient activés pour ouvrir un front avec Israël. Pour l’instant, Israël ne s’est pas précipitée dans ce piège de Sykes-Picot, mais Londres, à travers Cheney et d’autres relais dans la région, fait tout pour briser cette réticence avant le 20 janvier, date de l’entrée en fonction de Barack Obama.

« Selon moi, le danger d’escalade et de multiplication des provocations est particulièrement fort d’ici au 20 janvier. Je parlerai de cet enjeu lors de ma conférence internet du 16 janvier. La présente déclaration a été incitée par les rapports que j’ai reçus ces dernières heures et qui nécessitait que je m’exprime sur ce sujet rapidement. Je partage les vues de certains responsables-clés dans l’appareil de Sécurité nationale des Etats-Unis, que l’éventualité d’une attaque sur l’Iran n’est pas encore exclue. Tant que Bush et Cheney n’auront pas quitté la Maison Blanche, cette menace d’escalade et de provocations est très réelle. Dans ces circonstances, il faut bien comprendre que Cheney est une grenade entre les mains des Britanniques. »