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Réchauffement climatique : ils ont osé douter !

lundi 15 décembre 2008

Par Chérine Sultan, LYM Rennes

J’ai pour vous des nouvelles plus enthousiasmantes que le dernier film sur la fin du monde ! S’il y a quelques semaines, on pouvait encore croire que le déni de réalité perdurait dans les débats publics et les médias, il semble que la remise en question des croyances s’élargisse au-delà du domaine monétaire, comme quoi un train peut en cacher un autre.

On a ainsi pu assister à une conférence organisée par le Kiosque citoyen, dans les locaux de l’Institut d’études politiques de Rennes : « Le réchauffement global : mythe ou réalité ? » avec Jacques Comby (professeur à l’université Lyon III) et Serge Galam (physicien, théoricien du désordre et fondateur de la sociophysique à l’Ecole polytechnique).

Pour les orateurs, il s’agit de reconsidérer un scénario catastrophique réducteur, « un consensus inexistant » (notamment celui du GIEC), ainsi qu’une utilisation abusive des modèles de prévisions scientifiques, incapable de tout expliquer. Le contexte étant que la climatologie en est à ses « balbutiements », on peut dire que « quelque chose sonne faux », à la fois scientifiquement : « Comment peut-on aboutir à des faits objectifs avec tant de variabilités dans un système extrêmement complexe ? », et éthiquement : « Face à une seule cause – le CO2 – une solution unique, l’obligation d’adopter un nouvel ordre économique basé sur la frugalité et le partage ».

Comme alternative, Jacques Comby propose une « analyse dynamique », et pour Serge Galam, « ce qui compte, c’est la preuve, pas le nombre de signatures en bas du rapport ». Les intervenants sont moralement impliqués dans la recherche de la vérité et n’hésitent donc pas à aller à contre-courant pour bousculer les consciences. « La science ne se fait pas par consensus, ni par majorité », tiennent-ils à souligner. C’est à ce niveau-là du débat que nous avons eu droit cette semaine, et il continuera, pour peu que d’autres le fassent vivre.