Brèves

LaRouche : remplacer la Fed par une Banque nationale

vendredi 27 février 2009, par Lyndon LaRouche

27 février 2009 (Nouvelle Solidarité) – Plutôt que de nationaliser aveuglément les banques et d’absorber en même temps leurs titres toxiques, Lyndon LaRouche a proposé de rétablir, en lieu et place de la Réserve fédérale américaine, une Banque nationale à l’image de ce qu’avait réalisé Alexander Hamilton :

« Dans la situation actuelle, la mise sous contrôle fédéral de toutes les dettes de la guerre d’Indépendance par notre premier secrétaire au Trésor, Alexander Hamilton, constitue un précédent : il a établi les fondations de notre système de crédit et de Banque nationale en plaçant sous autorité fédérale les obligations émises par les différents Etats, afin que le gouvernement fédéral soit la seule source nationale de dette et de crédit. Hier comme aujourd’hui, c’est une question fondamentale. Une fois prises en charge par Hamilton, les dettes des Etats ont servi de base à l’émission de crédit nouveau pour l’investissement dans les infrastructures nationales – routes, canaux et ponts – qui ont accru la productivité générale de notre république nouvelle et souveraine. C’est pour cela qu’une nouvelle Banque nationale est aujourd’hui vitale pour restructurer un système bancaire en faillite, et procéder au redressement de l’économie. »

L’autre précédent mentionné par Larouche est celui de Franklin Roosevelt : après la mise en redressement judiciaire des banques privées lors du « Banking Holiday », l’adoption du Glass-Steagall Act en juin 1933 a permis de reconstituer un système bancaire régulé. « Formellement, le Président Roosevelt n’a pas établi une Banque nationale, mais il est parvenu aux mêmes résultats grâce à sa procédure de banqueroute organisée du système bancaire et aux différents mécanismes, comme la Reconstruction Finance Corporation, qui ont permis d’injecter massivement le crédit public dans la création d’emplois et l’infrastructure. Des programmes comme la Tennessee Valley Authority ont totalement transformé les Etats-Unis ; Roosevelt l’a fait avec les mêmes méthodes qu’Hamilton.

« Entre le Traité de Paris de 1783 et la ratification de la Constitution fédérale quatre ans après, Hamilton a établi les principes clés de notre système de crédit et de Banque nationale. Nous pouvons tout à fait utiliser ces précédents constitutionnels pour réorganiser le système aujourd’hui.

« Comme je l’ai spécifié dans ma proposition du Homeowners and Banks Protection Act (HBPA) de l’été 2007, nous devons geler les saisies de logements pour toute la durée de la crise. Ensuite, nous devons procéder à un audit de toutes les banques de dépôts – l’ensemble du système de la Réserve fédérale – puis activer une procédure de banqueroute organisée. Les dettes illégitimes seront purement et simplement annulées et les dettes légitimes seront honorées. La banqueroute organisée permettra de remplacer le système de Réserve fédérale par une Banque nationale. A partir de là, en utilisant les prérogatives constitutionnelles du Président et du Congrès, nous autoriserons l’émission massive de crédit pour lancer des investissements massifs dans la haute technologie et les projets d’infrastructure. Ces crédits autorisés seront véhiculés par ce nouveau système bancaire régulé. La recapitalisation des banques par l’investissement dans les infrastructures, ramènera progressivement notre système bancaire à une situation saine.

« C’est ainsi qu’Hamilton et Roosevelt firent, et c’est ainsi qu’Obama, je l’espère, fera. C’est la véritable tradition du Système américain et il n’y a pas d’autre alternative possible. »

A lire sur le Portail du protectionnisme :