Lyon, Valence : Quand les sympathisants deviennent militants

lundi 16 mars 2009, par Théodore Rottier

La venue de Jacques Cheminade à Lyon, le 5 mars, rassembla une trentaine de personnes prêtes à passer à l’action. Le lendemain, nous ouvrions un nouveau front avec une conférence publique à Valence (Drôme), devant un auditoire d’une douzaine de sympathisants.


« J’espère que si vous êtes venus ici, c’est parce que vous allez vous battre pour sauver votre peau ». Voulant ramener l’idée d’engagement au sein d’une population en perte totale de points de repères, c’est ainsi que Cheminade commença son discours. Explosion du chômage, inflation, faillite des Etats, troubles sociaux : son diagnostic est formel, la crise est systémique. Ceux qui pensent qu’elle n’est que cyclique promeuvent des solutions restant à l’intérieur du système, poussant Keynes le monétariste, dont les théories fleurent bon les années 30 (voir notre dossier complet ici).

Fournissant les éléments permettant de remettre en cause les opinions d’une société qui va droit dans le mur, il enchaîna : la seule alternative viable aujourd’hui, c’est Franklin Roosevelt. Suite au krach de 1929, le Président américain avait mis en place une commission d’enquête au Sénat pour dévoiler aux yeux de la population les malversations financières de Wall Street. Il put ainsi faire passer une série de lois visant à reprendre le contrôle du système bancaire pour lancer son New Deal. Roosevelt dut mener un dur combat contre les intérêts financiers privés, mais il réussit. C’est ce type de vision qui doit nous inspirer dans notre action aujourd’hui.

A plusieurs jeunes qui lui demandaient comment intervenir dans une telle situation, Cheminade répondit que le problème fondamental était de faire en sorte que les gens se réapproprient l’idée d’un temps long pour se penser à nouveau en acteurs de la société. Face à l’idéologie du flash et du court terme, il faut montrer l’exemple en prenant un cap et en le tenant ferme. Ce n’est que de ce point de vue qu’on peut envisager une action de militantisme politique.

Durant les discussions qui s’ensuivirent, Cheminade demanda à l’amie d’un élu qui avait parrainé sa candidature présidentielle en 1995 : « Ce que j’ai dit ne vous a pas paru trop fou ? » Réponse : « Justement, dans le monde dans lequel on vit, ce qui paraît fou peut être ce qu’il y a de meilleur. C’est ça qui me plaît dans ce que vous faites ! ».

Par ailleurs, le président de Solidarité et Progrès s’est vu invité par un membre de l’auditoire à venir s’exprimer prochainement en conférence publique à Vienne (Isère). Si vous aussi, vous souhaitez organiser ce type d’événement, n’hésitez pas à nous contacter !

Nous appelons chacun d’entre vous à venir soutenir une action politique d’envergure : nous aurons besoin de toute votre aide pour diffuser notre « Appel à une commission d’enquête sur la crise financière » et porter la bataille plus loin. Cette lutte se joue à l’échelle internationale, ses chances de succès dépendent de ce que chacun accomplira dans son pays et dans sa ville. Car c’est bel et bien à un tsunami économique et social que nous allons devoir faire face. Alors, à vous de jouer... si vous voulez sauver votre peau !